Chapitre 48 : Arrêter la fac

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Mike et moi étions à l'aéroport.  Après qu'il ait enregistré ses bagages, nous avions trouvé un petit coin tranquille pour s'asseoir. l'embarquement était encore dans une heure. J'étais un peu mal à l'aise. Lui aussi l'était. C'est mon père qui nous avait conduit jusqu'ici. Mike avait pourtant assuré qu'un taxi lui convenait, mais mon père avait insisté pour l'emmener et également pour que j'accompagne. Il était sortit s'acheter un truc dans une cafète du coin. L'aéroport était bondé de gens. Un vieux monsieur mangeait son sandwich à notre droite et à notre gauche la place était libre. Un enfant jouait assis sur une valise sous le regard avisé de sa grand mère. Je me rappelais de la fois où j'allais retourner en Angleterre et où Mathieu avait pour la première fois pleuré devant moi. Bien que je ne l'avais pas vu de mes propres yeux, la seule sensation de ses larmes m'avaient brisé.

— Reina, dit soudainement Mike.

Je me figeais, comme s'il avait lu dans mes pensées. Comme s'il savait que je pensais à Mathieu alors que désormais, il était devenu mon petit ami. Cela faisait un peu bizarre de le dire.

Je n'étais pas encore habitué. Jusqu'à lors, je n'avais jamais eu de petit ami. Puis Mathieu est arrivé dans ma vie et à peine avait-on pu commencer quelque chose, qu'il a eu un accident et désormait... Mike. Mon meilleur ami, mon ami d'enfance. C'était... étrange.

— Ferme les yeux, me dit soudainement Mike.

— Quoi ?

Je m'exécutais un peu hésitante au début. Pendant quelque seconde je ne sentis rien, puis quelque chose de froid glissa sur mon cou. Un collier ?

J'ouvrais les yeux lorsqu'il m'en donna la permission. Je baissais les yeux vers l'objet. C'était un collier au bout dormait 3 trèfles à quatre feuilles. Deux moyenne à droite et à gauche et une grande au milieu. 

— Joyeux anniversaire, en avance.

Il posa ensuite un baiser sur mon front. C'est vrai. Mon anniversaire était dans 3 jours. J'avais oublié. 

— Je parie que tu as oubliée, rigola t-il.

— J'avoue.

— Tu les as toujours oubliées.

— Ouais, souriais-je.

C'est moi qui voulais qu'il parte mais maintenant qu'il était sur le point de partir, je me sentais déjà vide. J'avais envie de pleurer. Pourquoi c'est si dur de se séparer de quelqu'un ? 

Le haut parleur résonna dans tout l'aéroport. Les portes d'embarquement étaient ouvertes. Je remarquais que Mike semblait être préoccupé par quelque chose. Je lui demandais donc si cela allait, il me répondit par le positif. Cependant cette expression sur son visage ne l'a pourtant pas quitté. 

Il esquissa un sourire. 

— Tu vas me manquer.

Je savais que ce n'était pas la raison, mais me contentais d'esquisser un sourire. Son regard était tellement profond. 

— Dans tout les cas, tu dois y retourner pour étudier.

— Je sais.

J'accompagnais Mike au lieu d'embarquement. Mon père était également présent. Il avait bu son café d'une traite. Nous arrivons sur la zone de contrôle de billet. A partir de là, nous ne pouvions plus avancer. Mike serra la main de mon père avant de le prendre dans ses bras.

— Bon voyage Mike. Reviens nous voir quand tu veux.

— C'est certain que je reviendrais.

Mike s'avança vers moi. C'était mon ami alors pourquoi je me sentais mal à l'aise depuis ce matin ? Pourquoi est-ce que maintenant, c'était compliqué de le regarder dans les yeux ?

Reina [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant