Chapitre 77 : Il faut choisir.

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Les semaines et les mois passèrent tellement vite. Mike s'avère être un ami formidable. Il prenait si bien soin de moi. S'assurait que je prenais mes médicaments et les repas nécessaires. Lorsque je faisais des cauchemars, il restait avec moi toute la nuit et me rassurait. Si je devais rendre à Mike tout ce qu'il faisait pour moi. Je serais bien endetté. Je ne suis plus jamais sortie de la maison par peur de rencontrer Mathieu dans les rues. Notre dernière rencontre m'avait traumatiser. Cependant, lorsque j'avais des envies comme des pop-corn salé ou des mangues, ou bien une glace à la fraise alors Mike sortait, même en pleine nuit pour me les procurers.

— Je ne savais pas que prendre soin d'une femme enceinte était une telle torture, souffla t-il en se laissant tomber sur le canapé.

— Désolée. J'abuse de ta gentillesse, murmurai-je en essuyant le coin de mes yeux.

— Eh, je plaisantais, paniqua t-il.

Je souris.

— Je t'ai bien eu ! Rigolai-je.

 
— Reina ! Ce n'est pas drôle !

 
— Tu es aussi naïf que moi, affirmai-je.

 
— Reina... grogna t-il.

 
— Tu m'en veux ? Demandai-je en faisant la moue.

 
— Tu ne m'auras pas cette fois ci.

Je me levais.
— Bon, je vais dormir. Toi aussi, va dormir.

Une douleur lancinante se propagea tout au long de ma hanche et de mon ventre, je m'immobilisais. Mike remarqua mon visage défiguré par la douleur et se précipita vers moi.

— Je crois... que c'est les contractions, dis-je entre deux respirations. Il ne reste qu'un mois. 

— Je t'emmène à l'hôpital.

—Non, non, pas besoin. Ça arrive de temps en temps ces derniers temps, lui dis-je. huit mois est passé si vite.

—Tu es sur ? insista t-il.

— Oui. Je vais dormir, ça passera. Tu vois c'est déja passé, lui dis-je.

Mike me laissa passer, je me dirigeais vers les escaliers. Je ne lui avait pas dit mais parfois la douleur était tellement forte que j'avais du mal à respirer. Il s'inquiétait déjà tellement pour moi. Je ne voulais pas l'inquiéter d'avantage. Surtout que la dernière fois que j'avais été hospitalisé le docteur m'avait clairement fait comprendre que la chute que j'avais subit, après ma discussion enflammée dans le mauvais sens du terme avec....Lui...Mathieu. Je secouais la tête non je ne devais pas y penser. Pourtant les paroles du médecins tournait sans cesse en boucle dans ma tête :

« Quelque semaines avant l'accouchement vous aller ressentir de très forte douleur, plus forte qu'à l'accoutumée, la douleur pourrait être tellement forte qu'elle vous paralyse, mais si vous faite partie des plus chanceuses, la douleur vous ferait simplement sentir une gêne respiratoire et il est très probable qu'il faille choisir entre vous et l'enfant lors de l'accouchement. »

Je n'ai jamais laisser Mike voir à quel point cela me faisait souffrir. Lorsque la douleur arrivait, je  prétextais de la fatigue et montais dans ma chambre pour souffrir en silence.

Arriver au bout de l'escalier, la douleur m'arracha un gémissement. Je m'accrochais à la barre de l'escalier fermement. Une nouvelle vague de douleur me submergea, mon pied rata une marche et je glissais. Je criais le nom de Mike mais c'était trop tard, j'étais déjà en train de dévaler les escaliers. Mike n'eut pas le temps de réaliser ce qui se passait. Lorsqu'il s'élança vers l'escalier pour me secourir, j'avais déjà atteint le bas. Il s'agenouilla à ma hauteur, et eut le réflexe de se saisir de son téléphone pour appeler les secours. La douleur était abominable. C'était comme si on m'arrachais les tripes. Est-ce que j'allais mourir ? Est-ce que mon bébé allait devoir vivre sans sa mère ? Est-ce que mon bébé allait survivre à cette chute ? 

Reina [Terminée]Where stories live. Discover now