Alehya

Chapitre 5

Déjà des jours que je ne revois pas la couleur du soleil ni même celle du ciel étoile. Je suis assise sur un matelas miteux , la pièce est pleine de moisissures et de fissures et j'ai juste un bout de tissus qui me sert de couverture.

J'ai faim , mon ventre crie famine et je repense au choix idiot et débile que j'ai fait. Je me suis vendu pour une femme qui n'est d'autre qu'une prostituée. J'avais qu'un vulgaire plateau qu'une servante m'avait offert tendrement  car elle m'entendait pleurer et demander de la nourriture. Une bouillie d'anchois avec des haricots verts.

Si il mange ça alors il a des goûts de merde.

Renversant le plateau contre le mur , la colère monte . Je ne pouvais plus rester ici et mourrir juste à petit feux sans rien pouvoir voir , je veux mourrir dignement et  ce que je fais actuellement c'est juste mourrir comme une merde. La porte s'ouvre doucement , elle échappe un long grincement sinistre et froid pour laisser place à la servante qui à eu pitié de moi.

Une bonne femme , d'environ cinquante ans avec des lunettes rondes et un visage angélique. La voir me redonne un vif sourire au visage et je m'arrête en m'approchant d'elle.

-Si vous saviez à quel point vous me sauvez !

Elle rigole en me voyant et m'entoure d'une serviette blanche pour me couvrir du froid.

-Monsieur Morreti vous attend dans son bureau je vous laisse

Je n'eus pu rien dire qu'elle part déjà de la pièce rapidement , je crie déjà victoire et cours à l'étage en enjambant les marches par deux. Je me demande bien ce qu'il peut me dire , un tas de choses peut-être impossible mais qui sait ? Il a peut être changé en deux ou trois jours ce connard.

-« Sors d'ici tu es libre ! »
Les rêves c'est la nuit Alehya

-« Giorgia est morte tu peux sortir ! »
Arrête de rêver !

-« Je vais te tuer maintenant. »

Rien que de penser à cette proposition je déglutis. Je savais que si j'entrais dans ce bureau je sonnais mon heure de fin et je n'eu même pas le temps de m'enfuir ou de plus penser que j'arrive devant la grande porte marron. Je toque et rentre directement sans trop poser de question, il est là. Juste assis avec des vingtaines de feuilles en face de lui et son air de chien enragé qui me donne juste envie de lui mettre une gifle.

-Tu me veux quoi ? Me faire sortir enfin de ce trou et me laisser libre ?

Cette homme ricane en face de moi ouvertement.

Je le vois juste se tordre de rire et essuyer une larme qui coule le long de son œil et me regarder le sourire scotcher aux lèvres. Il relève la tête vers moi et finit par dire:

-Les rêves c'est la nuit ma Alehya je t'ai juste oublié mais ma servante m'a fait rappeler de ton existence donc je te place dans un meilleur endroit en guise de pardon

Si je n'avais pas la mort juste derrière moi je lui aurais infligé une droite à ce moment précis mais il se lève et se positionne juste devant moi . Son sourire se change en un regard hautain qui me tâte de haut en bas. J'étais dans l'incompréhension mais en regardant ma tenue  je comprends mieux.

Je suis sale et sa j'en avais horreur , mes vêtements sont troués et des cheveux juste pitoyable. Une prestance digne d'un animal et je me cache encore plus avec la serviette que m'avais donné la servante.

-Un cochon , on ira t'acheter des vêtements plus tard là suis moi

-Ferma là et dit moi ça fait combien de temps que je suis ici ? Répliquais je avec mépris

Je vois son visage s'approcher dangereusement à côté de mon oreille , son souffle chaud s'abat contre mon cou et je frissonne. Instinctivement je recule loin de lui en le voyant arborer un sourire malicieux et s'adosser à son bureau.

-Écoute moi bien principessa, si tu continue de jouer à la maligne et de faire la grande avec moi je te ramène dans cette fameuse pièce que tu connais si bien et je te colle une balle devant ta jolie maman en agitant ta tête dans les rues est ce bien clair ?