Braise de feu

By mairamaama

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Au seul sens de nos deux cœurs, elle s'est allumée. Aux épreuves de la liaison de nos deux cœurs, elle s'est... More

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By mairamaama



Je pris une grande inspiration pour me calmer et surtout pour ne pas piqué une crise d'angoisse. A ma sortie dans le parking je vis mon nom marqué sur une pancarte ce qui m'a facilité la tâche pour retrouvé le chauffeur de mon oncle. Durant tout le trajet mon cœur ne cessait de battre rapidement. Les souvenirs menacent de me venir en cascade dans le cerveau. J'avale d'un trait une grande gorgée de la bouteille d'eau que je tenais.

- Madame ça va ?

- oui.

Après une bonne trentaine de minutes nous arrivons dans le garage de la maison. A part quelques renouvellements esthétiques, grand chose n'avait pas changé. En descendant de la voiture je vis mon oncle avancé à grand pat vers moi les bras ouverts. Sans tardé je m'y blottie en le serrant fort. Il me rappelle tant mon père que j'en ai les larmes aux yeux...

- Tonton Bachir !

Soufflais-je dans un sanglot.

- Ma petite fille chérie, tu m'as manqué.

- toi aussi mon oncle.

- Aller viens, tu dois être fatiguée ? Tu vas manger et te reposer. Koure montes ses affaires à l'intérieur.

Je le suis à l'intérieur, dans le séjour il n'y avait que la télé allumée. Je m'assois sur le canapé.

- OUMOUU, AÏSSA VENEZ SADATE EST ARRIVÉE.

Une jeune fille fit son apparition en premier lieu, je la reconnue immédiatement. Aïssa, elle n'a pas vraiment changé. Juste son teint est un peu plus clair et elle a grandit physiquement. Je me lève pour lui faire la bise.

- Comment vas-tu Sadate ?

Me demanda-t-elle calmement. Sans expression.

- je vais bien Al hamdoulillah et toi ?

- bien, sois la bienvenue.

- merci.

Avant que je ne m'asseye ma tante arriva aussi avec Tcherno derrière elle. Il paraissait super grand à ses côtés. Je leur fit aussi la bise.

- Tu as fais bon voyage ?

Me demande-t-elle le visage neutre, comme d'habitude j'ai envie de dire.

- oui ça va.

- Tu as vu comment elle a grandit Oumou ? Ma sha Allah tu ressembles de jour en jour à ta mère.

Je lui répondit par un simple sourire. A vrai dire j'étais un peu gênée de venir ici sachant que je n'étais pas la bienvenue dans le cœur de la maîtresse de maison. Mais c'est le souhait de mon oncle, de toutes les manières ce n'est que temporaire. Car j'ai une maison en héritage de la part de mon père, elle est à Bata. Et je compte bien m'y installée.

- Mon oncle et Oumar ?

- Il est allé à un match de football je pense, il sera bientôt de retour.

- d'accord.

Oumar est le seul avec qui je m'entends "super" bien. C'est le seul des enfants de ma tante à me considérer sans rancune ni rien. Il est tellement simple et bon, tout juste comme son père. Et depuis que j'ai quitté le pays c'est le seul cousin qui m'appelait de temps en temps pour prendre de mes nouvelles. Il est âgé de 28ans.

- Aïssa vas lui montrer sa chambre pour qu'elle se rafraîchisse. Nous allons bientôt dîner.

- ok

Avec ma cousine nous atterrissons dans une chambre où je vis mes valises posées. Elle me désigna une porte dans la chambre qui était la salle de bain avant de sortir. Je m'installe sur le lit en soufflant, j'espère que je n'aurai pas de problème avec eux. Après ma douche je rattrape mes prières de la journée, pour ensuite m'allongée un peu. J'envoie un msg à Alex pour le prévenir de mon arrivée. C'est en sursaut que je me réveille et c'est par Oumar.

- Aller débout schtroumpfs ! Tu n'es même pas encore arrivée que tu dors.

- Oumaar !!

Je lui fis un gros câlin. Toujours aussi dérangeant lui. Il me fatigue tellement en plus le surnom qu'il m'a donné "schtroumpfs" s'il vous plaît. Tout ça parce que je suis petite de taille.

- Comment est-ce que tu vas Oumar ? Tu m'as manqué !

- Ah je sais, je manque à tous ceux qui me connaissent.

- Ahh n'importe quoi, ne commence pas.

- qu'est-ce que tu veux que je te dise, c'est la réalité !

Dit-il en riant, heureusement qu'il est là. Puis il me regarda plus sérieusement.

- Comment ça va Sadate ?

Par sa question je compris ce à quoi il faisait allusion. Je le rassura par un petit sourire.

- Ça va ne t'inquiète pas.

- Hum, aller viens on va dîner avant que papa ne vienne nous faire notre fête à tous les deux.

- ok je te suis.

Durant le dîner je discutais avec mon oncle et Oumar et quelques fois Aïssa. Celui qui ne disait rien du tout était Tcherno, je ne sais pas ce qu'il a mais je le trouvait super bizarre.

- Ça veut dire que tu es super riche, ça paye bien ce job. Où est le fric ?

- Mdr tu n'auras rien toi.

- Ah oui c'est comme ça ? Moi Oumar tu me fais ça ?

- Oui !

Dis-je en plaisantant. Après le dîner je rejoins mon oncle sur la terrasse.

- Sadate il est temps que tu prennes en main l'entreprise qui te revient de droit.

- ...

- la semaine prochaine dès le lundi aura lieu la réunion et tu seras nommé DG. J'espère que tu es prête. Tu sais à quel point mon frère tenait à ce que tu gères cette entreprise un jour et ce jour est arrivé.

- je suis prête tonton Bachir ne t'inquiète pas. Je le rendrai fière où qu'il soit.

- très bien, content de l'entendre alors.

- Et comment se prépare la cérémonie de demain soir ?

- Bien, super. Ce se fera à la SCR. L'Etat a choisit le lieu et ils s'occupent de tout.

- Je suis très contente tu sais tonton Bachir, tu mérites ce décor Mr le ministre.

- Ex ministre. Merci ma chérie.

- Ah mais je ne sais même pas pour quelle raison tu as déposé ta démission. Tu n'as pas atteint la retraite encore.

- Ah si, ce n'est pas parce que vous me voyez si endurant comme cela que l'âge est du même pied d'escale. Je me fais vieux.

- oh tu as juste besoin de vacances.

- peut être bien. J'ai aussi vendu la maison comme tu me l'avais demandé, l'argent est dans un compte que j'ai mis en ton nom. D'ici un an il sera débloqué. Je me suis dit que tu n'en n'aurai pas besoin de si tôt. Il te reste encore de l'argent dans ton compte non ?

- Bien sûre, merci.

- Et puis je suis sure que la société prospérera plus avec ton arrivée et tes expériences.

- je l'espère in sha Allah.

- Avec la grâce de Dieu in sha Allah.

- tonton Bachir ?

- Dis moi

- je..j'aimerais aménager dans la maison de Bata après ma nomination au siège.

- Quoi déjà ?

- oui.

- Sadate reste encore un peu ici, je veux pas que tu te sente seule en allant habiter là-bas. Au moins un ou deux mois.

- très bien.

- merci

- Bon si tu as terminé je voudrai allé dormir je suis un peu fatiguée.

- Repose toi bien.

Comme presque chaque nuit je me réveillais au quart de la nuit pour effectuer de longues prières nocturnes. Assise sur le tapis, je priais encore pour eux afin qu'ils accèdent au paradis...
n'arrivant plus à dormir je déballais ma valise dans laquelle j'avais apporté des cadeaux pour tout le monde. Demain matin je les distribuerai.
Ce n'est qu'après la prière de fajr que je pu enfin fermer l'œil pour m'endormir. Sauf que ce fut de courte durée car ma tante est venue me réveiller pour que j'aille "aider" à faire le petit déjeuner. Mon œil ouais ! Il y a au moins 3 servantes ici. Mon oncle était ministre et ça ne manque pas de personnel. Je ne dis rien et exécute ses demandes pendant que sa fille dormait paisiblement. Ça ne me dit rien de cuisiner pour les gens, ça ne me fera que des hasanats de plus. Je m'activais lorsque Oumar est arrivé en tenu de sport.

- Tu fais quoi debout aussi tôt ?

Demanda-t-il en s'asseyant sur la table de la cuisine.

- Ça ne se voit pas ? Oubien tu es devenu aveugle Oumar Sang ?

- insolente ! Je vais te casser les jambes

Je rigole de gaieté en terminant le petit déjeuner. Quand je me sentis soulever en l'air.

- Oumaaarr ! Pose moi tout de suite.

- Dis "Oumar le plus beau je te demande pardon pour mon insolence" sinon tu sais ou tu vas atterrir !

- Oh non pas ça !

- Oh que si, en plus l'eau est super fraîche je t'assure.

- Okok...

Donc nous étions dans notre délire à parler et rire un peu trop fort. Quand madame cruella est arrivée lol. Elle me dévisagea et Oumar me posa à terre.

- bonjour Oumou.

- bonjour.

Il a toujours appelé sa mère par son prénom je n'ai jamais compris pourquoi.
Petit à petit tout le monde s'est réveillé et nous avons mangé en discutant de la soirée de ce soir.
Après je sortis les cadeaux et les distribua. Pour la première fois ma tante me sourit, quelle hypocrite.

Je m'empressai d'insérer la carte sim que je venais de payée puis envoya un sms à Alex pour lui laisser mon numéro et lui promettre un appel ce soir in sha Allah.

Il est 16h donc j'ai le temps de passer saluer dans la grande famille avant la soirée. J'ai demandé à Oumar de m'y accompagner car je n'avais pas envie de m'y rendre seule de plus il ne foutait rien étant donné que c'est un samedi.
Je suis sortis le rejoindre dehors dans sa voiture il me regarda de la tête au pied puis sourit.

- Oh que tu es moche !

- merci du compliment chéri. Je te connais assez bien pour savoir que ça signifie le contraire.

Il me toisa avant de démarrer. Je dois avouer que l'ambiance du pays m'avait manqué, rentrer chez sois est toujours plaisant malgré les soucis qu'il peut y avoir...
Une fois arrivés ma grand-mère me serra si fort dans ses bras que je cru m'étouffer. Toujours aussi accueillante je peux dire qu'à ses yeux tous ses petits enfants sont égaux et elle nous aime tous autant que nous sommes sans distinction. mamie, depuis le décès de papa est devenue plus protectrice envers moi. Avant que je n'aille à Genève elle s'y etait opposée mais mon oncle a su la convaincre et elle m'a laissé y aller. Elle me posa une tonne de questions sur ma vie là-bas avant de me goinfrer de nourriture prétextant que j'avais perdu du poids. Avec mes joues je ne suis pas du même avis qu'elle mais bon on connait tous les mamies interdiction de refusé leur nourriture sinon c'est la guerre. A part mon défunt père et mon oncle ma grand-mère a une fille. Tante Lalla, elle est la dernière. Mariée elle n'a pas d'enfants, je ne sais pas si c'est dû à un problème de santé ou autre mais ça fait plus de dix ans qu'elle est mariée... Elle est du genre à se soucier que de sa personne. Dans son petit monde elle ne voit qu'elle et ne s'intéresse pas vraiment aux autres.

- Sadate tu m'as manqué, je ne te laisserait plus aller où que ce soit.

- tu m'as beaucoup manqué aussi mamie.

J'ai passé une bonne journée avec elle. Elle m'a chouchouté tout le temps.

...

- Je porte laquelle alors ? La rouge ou la bleue ?

- les deux te vont bien.

- Mais toi tu ne m'aide pas du tout Oumar Sangaré, dégage de ma chambre !

- Mdr non

- pfff

- le rouge te va super bien.

- Ah oui ?

- oui.

- très bien alors, bon oust je vais me préparer.

- moi aussi, je t'attendrais au salon.

Après ma douche, j'ai lissé mes cheveux. Et j'ai enfilé ma robe. Une longue, en satin rouge sang serrée à la taille et tombante sur le reste. Vu qu'elle est en fines bretelles j'ai simplement mis un tour du coup argenté simple avec le bracelet et les boucles d'oreilles. Après mon maquillage j'ai tracé une raie au milieu pour tiré mes cheveux en queue de cheval.
Je prend la pochette de même couleur que mes bijoux et sors de la chambre. Au salon je trouve mon oncle super bien habillé dans son bazin grand boubou trois pièces, c'est fou comment il me fait penser à mon père.

- Tu es très beau tonton Bachir !

- Ah merci ma chérie, tu es également très jolie.

Je lui souris avant de me retourner et croise le regard d'Oumar qui descendais les escaliers à pats rapides. Il était habillé en costard noir. Oumar est un bel homme, imposant et charismatique. Il est très élégant. Je le regardait toujours lorsqu'il me pinça la main.

- hey toi, tu regardes qui comme ça ? Tu veux avoir des problèmes avec mes nanas ?

- n'importe quoi. "Tes" en plus et pas une ?

- Ah bien sûr...

On fut interrompu par tonton Bachir.

- Bon Oumar vas-y avec Sadate. Tcherno et Aïssa sont déjà partis. J'attend votre maman.

- ok, à plus.

Je suis mon cousin à sa voiture. Pendant le trajet, une discussion tranquille et paisible.

- tu es très belle.

- merci, Oumar ?

- hum ?

- Est-ce que tu as des nouvelles de Djena ?

- Quelle djena ?

- Djena mon amie qui vivait pas loin de...

- Ahh Djen ? Oui oui, elle travaille à travel pleasure, je la croise souvent quand je vais bouquer mes billets.

- Ah oui ? Tu as son contact ? Je l'ai perdue.

- Non mais j'ai celui de son cousin, tu sais ton amoureux.

- Arrête.

- Mais c'est vrai, tu l'aimais, vous étiez en couple non ?

- ...

- Habib et toi... je lui demanderai le contact de djen pour toi.

- Laisse tomber ce n'est plus la peine.

Avant que le drame qui a changé ma vie n'ait lieu, j'étais en couple avec un jeune garçon Habib. Il était tout pour moi, j'étais vraiment amoureuse de lui et il m'aimait aussi. On disait qu'on allait se marier et tout. Il est le cousin d'une amie que j'avais à l'époque. Je n'avais que 17ans quand nous avons commencez à nous fréquenter et lui en avait 18. J'ai connu Habib grâce à Djena sa cousine. Djena et moi étions de très bonnes amies, elle était dans le même établissement que moi. Lorsque mes parents sont décédés, la dépression dans laquelle j'étais tombée m'avait faite faire des erreurs j'ai éloigné tout le monde de ma vie y compris Habib et Djena. Je l'envoyais balader à chaque fois qu'il tentait de m'aider. Je voulais seulement mes parents et rien d'autre. Il devait aussi partir entre temps pour sa deuxième année au Canada et je l'ai laissé partir sans m'en soucier, depuis je n'ai plus eu de ses nouvelles car je suis aussi partie à Genève. Ni Djena d'ailleurs, elle m'en voulait à l'époque de ne pas l'avoir laissé m'aider et d'avoir repoussé son empathie mais je n'étais vraiment pas bien et je m'en fichais pas mal des opinions des autres...

Arrivés à la salle, il y avait déjà pleins de voiture dans le parking. Une fois à l'intérieur tous les regards étaient sur nous et ça, ça ne me fait ni chaud ni froid. Il y avait assez de monde, nous avons rejoint Aïssa et Tcherno que nous avons aperçus devant débout à une table.

- Aïssa comment ça va ? Tu es bien habillé.

- je vais bien, merci.

- Hey cousine tu es magnifique.

- merci Tcherno.

Lui je ne sais vraiment pas c'est quoi son problème. Il ne m'a pas adressé la parole depuis que je suis arrivée et maintenant il me complimente. En attendant l'arrivé du principal concerné, j'alla vers le buffet pour me servir un verre d'eau.

...- Sadate Sangaré ?

Je me retourne et reconnais immédiatement tata Fanta. Je lui fait la bise et la prend dans mes bras. C'était une très bonne amie à ma mère. De son vivant, elle venait toujours à la maison. Elle a toujours été très gentille avec moi. Depuis petite, elle fait partie de la famille. Elle est jeune, beaucoup plus que ma mère. Disons qu'elle ne peut pas m'avoir comme fille mais plutôt comme petite sœur.

- Comment est-ce que tu vas ? Allah, je te revois, j'ai cherché après toi ma petite Sadate.

- je vais bien Al hamdoulillah tata et toi ?

- Ça va, ça va. Tu sais Oumou m'avait dit lors d'une cérémonie de mariage que ta famille en Érythrée t'avait arrachée à eux et qu'ils n'avaient aucune nouvelle de toi.

- Elle a dit ça ?

- oui, où est-ce que tu étais ma fille ? Je m'en suis voulu de ne pas pouvoir m'occuper de toi comme ta maman le faisait pour moi.

- ce n'est pas grave. Je suis revenue maintenant, ne t'inquiète pas.

- donne moi ton numéro et demain je veux que tu viennes à la maison. Je sais que ta tante la sorcière m'a menti.

- ne t'inquiète pas.

Je lui ai passé mon numéro et a prit le sien. Comment Tante Oumou a-t-elle pu sortir une telle calomnie sur moi ? Cette femme n'a aucune dignité, j'espère qu'elle a atteint son objectif en inventant ce mensonge sur moi. Car moi je n'ai absolument plus rien à perdre, si elle me cherche, elle me trouvera. Je ne veux pas de problèmes et je ne compte pas m'en créer. Mais si elle me cause du tord je le jure que je ne resterais pas muette. Avant j'encaissais pour ma mère, toujours pour elle. Maintenant je n'en ai absolument plus rien à faire. Voyons voir qui elle compte dénigrer ou malmener ici !

Mon oncle est arrivé une vingtaine de minutes après. Après les salutations avec ses collègues politiciens. Il fit son discours. Je suis si fière d'être sa nièce. Cet homme respecté par sa grandeur d'âme. Il nous a tous embrassé un à un. Ses collègues aussi firent ses éloges et tout le tralala. On parlait tranquillement Oumar, Aïssa et moi. Il y avait aussi quelques personnes que je ne connaissais pas mais bon. Oumar me présenta à son "meilleur ami" Ali.

- Oumar je te demande la main de ta cousine !

- batard, rêve toujours, on a dit pas touche aux sœurs.

Je souriais sans rien dire lorsque mon regard croisa celui d'Aïssa elle m'a toisé du regard d'une de ses manières que j'en fut surprise. Mais de courte durée, je suis une femme et je parie qu'elle m'a lancé ce regard a cause d'Ali, j'ai bien vu comment son comportement a changé depuis qu'il est arrivé. Je n'y prête pas plus attention et me concentre sur mon portable. J'écrivais à Alex, il me manque d'ailleurs lui. Donc j'étais à fond lorsque mon oncle est venu à moi, il m'a amener avec lui vers ses amis pour me présenter.

- c'est ma nièce, la fille de Youssef.

- enchantée.

Dis-je en les saluant un à un. La plupart semblaient connaître mon père. Je m'asseyais avec eux et mon oncle commença à parler de l'entreprise. Je commençais à m'ennuyer avec les jeunes, au moins là même s'ils ne sont pas tous vraiment de mon âge, les mêmes sujets nous intéressent. Certains me promirent de prévoir un accord ou contrat après ma nomination à l'entreprise en me laissant leur contact. Quand tante Oumou est arrivée à la table, habillée dans un grand boubou en bazin et un foulard extravagant plus son maquillage comme si elle allait à un mariage, je la trouvait vraiment trop habillée et surtout abusivement.
Je me servait cette fois une boisson au bar lorsqu'on m'interrompu.

...-Quelle audace d'être la seule jeune femme assise à la table des vieux politiciens de la ville, dans un but sûrement précis caché derrière une telle précarité psychologique.

Je sursaute de peur et lève la tête assez surprise et croise un regard perçant, profond et surtout indéchiffrable. Je le regarde toujours sans qu'il ne baisse les yeux il sirota le verre qu'il tenait de sa main droite tandis que l'autre était dans la poche de son smoking.

- Quel culot de juger sans connaître, dans le but d'exposer une impolitesse sûrement plus que démesurée cachée derrière des airs de matcho sans class !

Répondis-Je du clic au clac. Il me regardait de cette même manière insolente.

- Vous avez le sens de la réplique à ce que je vois. De surcroît, ironique.

- Et vous vous attendiez à ce que je me laisse faire calomnier par un inconnu qui semble du genre à créer des complexes chez les femmes par vos jugements complètement infondés pour ne pas dire débiles.

- Vous rejoignez mon esprit critique en affirmant un comportement auquel je semble.

- Détrompez vous, je ne vous ai pas jugez par une simple remarque visionnaire contrairement à vous. C'est par vos mots que vous semblez correspondre à ce comportement.

- oh oui c'est ça, vous sortez toute sorte de baratins pour vous en tirez. Vous comme moi savons que vous cherchez à pêcher le gros poisson parmi les vieux politiciens qui ont sans doute l'âge de votre père.

- NE PARLEZ PAS DE MON PÈRE !

Criais-Je sans m'en rendre compte, heureusement que la musique a camouflé cela. C'est le regard d'étonnement de mon interlocuteur qui m'a fait réaliser mon acte. D'ailleurs pour qui se prenait-Il ? Je ne le connaît ni d'Ève ni d'Adam et il ose me parler tel un mal éduqué de première.

- ces vieux politiciens comme vous dites, sont mes oncles et mes futurs collaborateurs. Si vous avez un esprit assez tordu pour croire de travers et mal interpréter tout ce que vous voyez, c'est votre problème. Ne mettez pas tout le monde dans le même bateau. Nous ne sommes pas du même pied d'escale cher monsieur. Bonne soirée.

Sans attendre je tournais mes talons et traça dans les toilettes pour femmes pour me calmer. Un inconnu venait de gâcher mon moral. Pourquoi a-t-il parlé de mon père ? Il n'en a aucun droit. Je me débarbouillais le visage et sortie rejoindre Oumar qui me regarda en fronçant les sourcils.

- Est-ce que ça va ?

- je veux rentrer s'il te plaît.

- ok mais il y a un problème ? Tu discutais avec A...

- je veux rentrer Oumar je suis fatiguée. Si tu ne peux pas me ramener dis le moi que je demande au chauffeur.

- calme toi c'est bon, on y va.

Je vais dire au revoir à mon oncle et sors pour rejoindre Oumar.

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