𝐴𝑟𝑡𝑒́𝑚𝑖𝑠 : 𝐿𝑒 𝐶𝒉𝑎...

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/!\ Cette histoire sera gratuite le 31 Août 2022 /!\ Phoebé Brown, une jeune femme de dix-neuf ans, rencontre... More

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Remerciements
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By _OrBooks_

Réticente, Phœbé demeure immobile de très longues minutes avant de prendre son courage à deux mains pour avancer sur cette route entourée de bois morts et qui semble sans fin. Le ciel grisâtre est à peine discernable et pas un bruit ne vient briser ce silence pesant. Ne pas paniquer. Ne surtout pas paniquer. Ne surtout pas céder à la panique. La jeune femme expire bruyamment, essayant, en vain, de garder contenance.

La voie qu'elle croit incommensurable se termine nette sur un sentier rocailleux, boueux et qui paraît abandonné. La pluie tombant faiblement depuis son arrivée s'amplifie quelque peu alors que dans des buissons non loin, des iris sang apparaissent. L'orage gronde et un éclair s'abat violemment sur le sol lorsque, d'un pas menaçant, il se rapproche.

- Puis-je savoir ce qu'il t'a pris ? s'enquiert-il en dissimulant lamentablement sa fureur dans une voix calme.

La jeune femme ne répond pas et reste silencieuse, non seulement parce qu'il risque de péter les plombs s'il entend ses motivations, mais aussi, car elle risque de bégayer comme une idiote.

- Tu m'as reconnu. Tu as compris. Et pourtant, tu t'es enfuie... Tu m'as fui...

Cette phrase, ces mots semblent refléter un sentiment que la jeune femme n'arrive pas à déterminer. Tristesse ? Douleur ? Colère ? Elle doute que ce soit les deux premiers.

- Je te repose une dernière fois la question, poursuit-il d'une voix posée représentant aux yeux de Phœbé le calme avant la tempête. Puis-je savoir ce qu'il t'a pris ?! rugit-il subitement.

La jeune femme sursaute au haussement de ton de l'homme, orchestré d'un second éclair plus féroce et d'un déchirement plus puissant dans le ciel. La pluie s'intensifie et chacune de ces gouttes s'écrase durement sur elle. Que répondre ? Que faire ? L'étudiante, ayant toujours le mot pour fermer le clapet, ne se sent pas capable d'affronter l'animosité de celui se trouvant face à elle et attendant une réponse de sa part.

- Réponds-moi ! ordonne-t-il. Où étais-tu ?! Où es-tu ?! Et pourquoi empestes-tu de la sorte ?! Qui a osé te toucher ?!

Il disparaît et l'instant d'après, il se retrouve juste devant elle. Comparé aux autres fois, son visage n'est pas dissimulé et Phœbé en profite pour le détailler de plus près. Ses traits, déformés par la colère, sont accentués par les gouttes perlant sur son visage et les éclairs qui s'y reflètent régulièrement. Tout chez lui peut s'apparenter à un monstre pourtant, il reste terriblement beau. Une parfaite façon de cacher toute cette folie, toute cette agressivité. Sa grande main empoigne son cou, la contraignant à relever sa tête, et sa mâchoire se contracte en ne percevant que de l'impassibilité sur ses traits.

- Crois-tu que je n'aie rien d'autre à faire que de poursuivre une chose qui m'appartient ?!

- Allez donc faire ce que vous avez à faire et foutez-moi la paix, articule Phœbé.

- Te foutre la paix ? répète-t-il, au bord de l'explosion. Je partirai de Los Angeles avec toi, de gré ou de force. Je n'ai pas de temps à perdre.

- Je refuse d'être l'âme-sœur d'un malade, dit-elle avec hargne.

Le rouge de ses prunelles devient plus vif et sa poigne autour de son cou se resserre sans pour autant l'étrangler, sans pour autant lui faire mal. Toutefois, cela suffit à lui procurer un sentiment de méfiance vis-à-vis de lui.

- Un malade ? rit-il doucement. Je ne suis pas fou, Mía, juste légèrement déjantée sur les bords. Et cela, reprend-il ; tu n'imagines même pas à quel point.

Elle frissonne, regrettant ses paroles. Peut-être serait-ce plus simple de le suivre en ignorant tout de sa situation mentale. Maintenant, elle est sûre d'une chose, elle ne veut pas de lui. Si cela se trouve, cet homme est du genre à frapper la première chose qui lui tombe sous la main, à savoir elle. Elle devrait prendre cette fermeté autour de sa gorge comme une preuve de son instabilité.

- On discutera de mon état psychologique plus tard, déclare-t-il en libérant sa prise.

- « Plus tard » ? se soucie-t-elle.

Un sourire suffisant, ne présageant rien de bon, se forme sur sa bouche pulpeuse. Puis, la seconde d'après, elle se sent tomber comme à chaque fois que le rêve prend fin.

✶❍✶

- Phœbé ! Phœbé ! Réveille-toi ! Il est là ! s'écrie Izïa en la secouant violemment.

- Qui ? Qui est là ? demande la concernée complètement perdue.

- Ton âme-sœur ! Ton loup ! Ton malade ! enchaîne la jeune femme paniquée. Il est venu te chercher ! Tu as encore le temps de t'enfuir. Tu cours tout droit, tu ne te retournes pas et tu ne t'arrêtes pas.

- Et v...

- Il ne nous fera rien, l'interrompt-elle. Nous toucher c'est te perdre, il n'est pas totalement fou. Enfin, je crois... Maintenant, fonce !

Malgré ses membres engourdis et son cerveau embrumé par le sommeil, l'Afro-Américaine sort en trombe de la tente et court aussi vite que ses jambes le lui permettent en direction de la forêt approximative. Elle s'y enfonce, esquivant toutes les racines qui souhaitent la voir chuter, grâce au soleil levant qui lui donne un parfait aperçu de là où elle met ses pieds nus.

Malheureusement, son plan d'évasion est perturbé, quelques mètres plus loin, par un énorme loup noir qui surgit devant elle. Le reconnaissant sur-le-champ, la jeune femme tourne difficilement à droite et continue du mieux possible sa fuite, tout en maintenant sa vitesse. Seulement, au fur et à mesure que le temps passe, ses pieds meurtris par les roches lui hurlent de cesser cette course inutile, sa vue, floue de temps à autre, appuie cette décision et son cœur lui fait douloureusement comprendre, par une respiration saccadée, qu'il est temps de se rendre. Pourtant, elle ne le veut pas. Elle ne peut pas. Se rendre évoque la pire des choses à faire.

De gré ou de force, a-t-il dit ? Eh bien, ce serait de force. Comme l'a dit Izïa, toucher à ses proches représente la pire erreur qu'il commettrait donc il est certain que sa famille est en sécurité. Une seconde fois, ce loup se dresse à son opposé sauf que cette fois-ci, en tentant de prendre à gauche, ses jambes cèdent piètrement sous son poids. Déterminée à ne pas se laisser attraper, Phœbé tente de toutes ses forces de se remettre debout néanmoins, ses jambes flageolantes s'opposent aux ordres de son cerveau. Sa poitrine à deux doigts d'exploser le lui affirme également.

Dans un cri de rage haché par l'épuisement, l'adolescente se laisse tomber sur le dos, le regard fixé sur le ciel, le souffle bruyant. Elle a perdu. Lamentablement. Son corps la trahit de la pire des façons. L'envie d'éclater en sanglots se fait brutalement ressentir, or elle se l'interdit. Elle s'interdit de se montrer faible face à lui. Sa fierté déjà endommagée ne le lui pardonnerait pas. Alors, une unique larme perle sur sa joue tandis qu'un craquement résonne à côté de son oreille.

Délicatement, son corps ankylosé quitte le sol froid et rencontre son torse dur et chaud pendant que sa tête se loge dans le creux de son cou. Trop harassée pour le repousser, elle consent telle une poupée.

- Tu es vraiment agaçante, déclare-t-il à son oreille avec amusement.

- Allez-vous faire voir, marmonne-t-elle avec peine.

- Tu sais, à ce stade, tu peux me tutoyer, dit-il au moment où ils sortent des bois.

- Non, le vouvoiement met une distance entre nous et je préfère.

- Tu me fais mal au cœur, Mía, rit-il.

- Vous n'en avez pas, répond la jeune femme du tac au tac.

Comme si ses propos comportent quelque chose de drôle, il rigole doucement.

- Ce n'est pas drôle, peste-t-elle, doucement.

- Pour toi, Mía, souffle-t-il. Pour toi.

Ses pas rapides et puissants ne ralentissent pas lorsqu'il quitte le camp après avoir ordonné à ses sbires de plier bagage. Dans un bruit lointain, elle perçoit la voix étrangement moqueuse d'Izïa qui lui souhaite bonne chance. Cette fille est bizarre. Une rebelle trouillarde et taquine à la fois.

Le claquement d'une portière résonne dans la ruelle silencieuse puis elle se fait doucement poser sur un siège des plus moelleux. La portière se referme et il contourne le véhicule avant de prendre place sur le siège conducteur. Avec le peu de force qu'il lui reste, elle se cale contre la portière, les yeux sur l'extérieur au moment où il démarre.

- Comment vous appelez-vous ? demande-t-elle d'une petite voix fatiguée.

- C'est la seule question que tu trouves à...

- Répondez. Vous me devez bien ça.

- Chad. Chad Mora-Gonzàles, clame-t-il en gardant le regard braqué sur la route.

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