- Cela arrive souvent après de tels chocs crâniens. Nous ferrons plus d'analyses pour mieux diagnostiquer l'ampleur du trouble de mémoire.
- Retrouvera-t-elle la mémoire Docteur ? Combien de temps ? Elle ne sait même pas qui elle est MERDE !
Abdel Aziz - Amane, du calme.
- Je ne saurais vous dire quand ça durera. Ça viendra naturellement au fil du temps et dépendra certainement de son environnement. Ce dont je suis sûr c'est que c'est passager, peut importe combien de temps cela prendra, elle finira par retrouver la memoire.
T.Bachir - In sha Allah. Merci docteur.
- Il ne faut pas trop la brusquer car actuellement elle est très confuse et cela vire parfois à la nervosité ou à des crises d'anxiété. Nous la garderons quelques jours en observation puis on verra. Pour le moment il faudrait lui parler d'elle et afin qu'elle essaye de se souvenir d'elle même, et le reste suivra.
Amane - D'accord merci.
Le docteur s'en alla, Bachir suggère à Amane d'aller lui parler pour aujourd'hui. Et il reviendra le lendemain. Il partirent Abdel Aziz et lui, d'ailleurs il s'empressa d'appeler en Érythrée pour leur annoncer la bonne nouvelle...
Amane resta quelques minutes devant la porte de la chambre sans entrer. Il ne sait même pas comment agir avec elle, car pour elle il est un inconnu à présent. Pour sa part, c'est assez difficile de s'y adapter, cela lui fait tout bizarre.
Il souffla un coup et entra dans la chambre, trouvant Aatifah entrain de manger l'orange et ignorant complètement la soupe. Le docteur lui a déjà fait savoir son état de santé en gros.
Elle regardait Amane justement comme... Un inconnu. Il s'approcha doucement et finit par s'asseoir sur la chaise après avoir hésité entre elle et le lit.
- Comment tu te sens ?
- Je..ne sais pas.
Elle semblait vraiment perdue et lui se sentait très bizarre de la voir comme ça. Ce n'est pas sa Aatifah, du moins, pas encore.
- Vous.. Qui êtes vous ? Vous êtes de ma famille ? Où est ma famille ?
- Je...
- Est-ce que vous me connaissez bien ? Et mes parents ?..euh désolée j'ai tellement de questions...!
- T'inquiète, c'est normal.
- Hum, alors ?
- Je suis ton mari Aatifah.
- Heinn ? Je suis mariée ? Enfin... euh
Le visage d'Amane se crispa naturellement. Cette situation sera un peu difficile pour lui. Elle le regarda soudain d'un autre œil, comme si elle avait honte ou qu'elle se sentait gênée d'avoir agit de la sorte.
- euh... je veux dire.. je ne le savais pas, non, enfin..je ne m'en souviens plus... Vous êtes mon mari ?
- Oui je suis ton mari, et tu peux arrêter de me vouvoyer ?!
Elle fronça les sourcils à cause du ton qu'Amane à employé. Il se ressaisit sur le coup en soufflant.
- Excuse moi, c'est très bizarre comme situation, enfin le fait que tu ne me reconnaisse pas et que tu agisses comme si j'étais un étranger.
- ...
- Bref, donc oui nous sommes mariés. Tu..as eu un accident et tu es tombée dans le coma pendant presque six mois en tout. Et puis..je pense que tu as remarqué que ton prénom est Aatifah, enfin ton nom complet est Aatifah Sadate Sangaré. Ta famille est là, et ton oncle viendra te voir demain in sha Allah.
- Est-ce que je vous..euh je t'aimais ?
- Pardon ??
- ...
- Désolé encore une fois, pourquoi cette question ? Nous étions mariés donc bien sure que tu m'aimes !
- Que je t'aime ? Je n'en suis pas si sure...
Meme si elle avait marmonné sa dernière phrase, il avait bien entendu et cette conversation le laisse carrément sur le Q. Il ne sait pas s'il arriverait à cacher ses émotions.
- Vous..Tu as l'air assez..méchant.
- Quoii ?!
- Votre regard est...
- Arrête de me vouvoyer !
- ...
- ...
- Je pense que c'est assez pour aujourd'hui. Bois ta soupe, ça sera bientôt l'heure de ta perfusion et tu n'as rien mangé.
- Je ne veux pas la boire elle n'est pas bonne.
- Aatifah arrête ça, tu dois vite de te rétablir pour retrouver la mémoire.
- Laisse moi tranquille toi. Je ne te connais pas. Tu mens j'en suis sure que j'aurais pas épousé un homme aussi bourru ! Je veux voir mes parents !
Ça fait mal ça. Il l'a bien senti, même s'il sait que ce n'est pas de sa faute et qu'elle a un trou de mémoire. Amane se leva pour sortir de la chambre la laissant seule. Elle commença à verser des larmes, fermant les yeux pour se forcer à se rappeler de quelque chose. Mais rien, absolument rien. Trou noir dans sa tête. L'infirmière est venue la manager pour qu'elle mange et lui mit sa perfusion pour qu'elle se repose car les maux de têtes commençaient l'attaquer.
...- Il ne faut pas que vous vous forciez à essayer de vous rappeler. Cela épuisera votre cerveau et vous donnera de violents maux de tête.
- Mais je ne sais rien ! Ni qui je suis, ni d'où je viens, ma famille ! Je..C'est..
- Calmez vous s'il vous plaît. Vous retrouverez la mémoire ne vous inquiétez pas. Pour l'instant vous êtes convalescente donc vous devriez simplement vous reposer et ne pas réfléchir.
- Hum, attendez !
Elle interpella l'infirmière qui était sur le point de sortir.
- Oui ?
- Le Mr dehors, c'est vrai que c'est mon mari ? Est-ce que vous me connaissez vous ?
- Euh pas vraiment, je suis là il y a tout juste un mois. Mais je pense que c'est fort probable car il était là chaque jour à vos chevets. Il fait sûrement parti de votre famille proche.
- Hum, merci.
Elle se coucha en attrapant sa tête, elle ne croyait toujours pas qu'Amane était son mari et se posait mille questions...Elle finit par s'endormir.
Amane revient vérifier si tout allait bien, puis il sorti pour aller retrouver Izak dans un restau pas très loin pour manger. Il le trouva assit au fond sur son tel.
- Ouais mon gars ça va bien ?
- Frérot je t'attends depuis des siècles.
- Désolé j'étais coincé avec...cette nouvelle Aatifah.. tu as commandé ?
- Oui tout de suite, pour nous deux comme d'habitude non ?
- Exact, merci.
- Alors comment ça se passe ?
- Je ne sais même pas, c'est trop bizarre je te jure. Ça me dépasse.
- J'imagine. Tu devrais être un peu plus indulgent, te connaissant je sais que tu manques de patience.
- C'est exactement ça. C'est difficile de se contrôler mais je dois bien le faire pour qu'elle y arrive.
- Elle ne se rappelle vraiment de rien du tout ?
- Hum, elle ne sait même pas qui elle est. Elle ne se souvient de rien. Elle croit que je mens en disant que je suis son mari.
- Hein ? Pourquoi ?
- Tout à l'heure elle m'a dit qu'elle est sure qu'elle ne s'est pas marié avec moi parce que... Je "suis méchant".
- Quoi ? Hahahhahahahaahhahahahaha...
- Vasy jette toi par terre tant que tu y es non ?
- Non mais..hahahaha.. Ptdrrr j'y crois pas. Elle a vraiment dit ça ?
- Non, je viens d'inventer tout ça pour te faire marrer. Idiot.
- Mdrr non mais quand même, tu lui as fais quoi pour qu'elle te trouve méchant ? Je suis sur que tu lui as crié dessus !
- Non ! Enfin.. pas expressément, elle me vouvoyait ça m'a un peu soûlé.
- Et tu t'es emporté. Ton comportement de nerveux là tu vas devoir le mettre de côté sinon elle va jamais se rappeler de toi et te verras comme un vrai monstre...mdrrrr.
- Merci pour ta compassion !
- Pour de vrai mec. You need more self-control.
- Je sais.
....
- Et ça c'est juste après que tu sois revenue de la Suisse. Puis tu as commencé à travailler à l'entreprise et...
- Et elle est où ma mère ? Enfin mes parents, j'ai toujours été avec vous ? L'entreprise où je travaille elle sert à quoi ? Oh, et est-ce que vous savez quel âge j'ai pour y travailler ? J'ai fais quelles études ?
- Oui tu as toujours été avec moi depuis toute petite. Je suis ton père ma chérie. Ta mère elle..et bien elle...
Oumar - Papa tu n'as pas un rendez-vous dans une heure ?
Bachir - Euh oui effectivement. Je dois y aller ma chérie. Porte toi bien d'accord ? Je reviendrais te voir avant ta sortie.
- D'accord merci bonne journée.
Bachir sorta de la chambre en y laissant Oumar, Tcherno et Aïssa. Aatifah les fixait tous les trois, ils venaient d'être présentés comme des frères et sœurs et elle ne savait pas vraiment quoi leur dire.
Oumar - Waw tu es vraiment une pie toi en réalité. Tu aimes beaucoup parler, tu cachais bien cet aspect avant !
- Donc avant je ne parlais pas beaucoup ?
Oumar - Par rapport à maintenant je peux me permettre de te dire que tu ne parlais quasiment jamais !
Aïssa - Oumarr !!
Tcherno - Mdrr c'est vrai, Sada je te jure c'est super bizarre de te voir comme ça ! Il faut que je te filme, quand tu retrouveras la mémoire et que tu verras les vidéos toi même tu ne te reconnaîtrais pas !
- Ah..à ce point. Je..Je veux juste me connaître. Enfin essayer de savoir qui je suis.
Aïssa - T'inquiète ma chérie, ça viendra avec le temps.
Oumar - Bon moi j'y vais, j'ai des choses à faire. À plus tard les enfants !
Termina-t-il en sortant. Aatifah se tourna vers Aïssa.
- Les enfants ?...Il n'est pas aussi notre frère ? Quel âge a-t-il ? Où est notre mère ?
Aïssa - Oumar est taquin c'est tout, il est bel et bien notre grand-frère. Notre mère...elle..euh comment dire..
Tcherno - Elle est en déplacement urgent, elle reviendra bientôt.
- Ah D'accord.
Aïssa alla près d'elle en lui montrant des anciennes photos et en lui parlant plus d'elle et du passé. Ils passèrent l'après-midi ainsi, Djena est arrivée par la suite et tous les quatre passèrent du temps a parler des souvenirs et tout ce qui s'en suit. Même si Aatifah ne les connaissait plus, elle sentait la connexion entre eux et le feeling passait bien. Elle rigola avec eux en écoutant des anecdotes sur elle même. Elle en oubliait même son anxiété pendant un instant. Vers 20h ils étaient tous partis sauf Djena.
- Je n'arrive pas à reconnaître les visages et ça me trouble vraiment.
- Je comprends. C'est normal, les médecins disent que tu ne devrais pas forcer.
- Hum, dis moi toi qui es ma meilleure amie, comment est-ce que j'ai eu cet accident ?
- Amane ne te l'a pas dit ?
- Qui ça Ama...Oh est-ce qu'il est réellement mon mari l'homme grincheux là ?
- Haha...Bien sure, c'est ton mari.
- Pfff..Je ne sais pas comment j'ai pu me marier avec un tel homme. Il ne m'a rien dit, je n'aime pas qu'il soit là.
- Quoi ? Pourquoi ?
- Il me crie dessus pour rien, en plus il me fixe trop bizarrement. Il me donne des ordres, hier il m'a forcé à manger.
- Aatifah essaye un peu de le comprendre. Ce n'est pas facile pour lui que tu ne le reconnaisse pas.
- hum, ce n'est pas une raison. Alors tu sais ce qui m'est arrivé ?
- Tu as fais une chute. Amane te donnera plus de détails si tu le lui demande.
- Mais la dernière fois que je lui ai dem...
Elle fut stoppée par la porte qui s'est ouverte justement sur Amane.
- Salam Aleykoum, ça va Djena ?
- Al hamdoulillah et toi ?
- Dieu merci. Tu te sens mieux ?
Demanda-t-il a Aatifah qui serrait le regard à chaque fois qu'il est là, lui aussi d'ailleurs. Ils paraissent tous les deux bouder...
- Oui.
- Tu n'as pas eu de maux de tête après ce matin ?
- Non.
- Ok.
Djena - Euh bon je vais y aller hein il se fait tard les visites seront bientôt terminées. Porte toi bien Sada. Je reviendrais sûrement demain.
- Merci c'est gentil. Bonne soirée.
- Merci.
Djena sorta de la chambre, il ne restait plus qu'eux deux.
- Est-ce que tu as mangé ?
- Oui.
- Qu'est-ce que tu as mangé ?
- Le Mr..enfin mon père il est venu avec mes "frères et sœurs" et ils m'ont ramené une soupe bien meilleure que celle que tu me forces à boire !
- Si tu acceptais de manger sans problème je ne t'aurais forcé à rien.
- Si c'était bon j'aurais mangé.
- C'est bon pour ta santé Madame ! Les bouffes que tu réclames ne sont pas bonnes pour toi.
- Si ce n'était pas bon pour la santé pourquoi ils en parleraient a longueur de journée à la télévision ?
- Mais c'est des publicités enfin Aatifah !
- Et alors ?
Amane la regarda sans lui répondre, elle était insupportable à réclamer les publicités de pizzas et burgers qui passent à longueur de journée à la télévision. Et Amane ne se fatiguait pas de lui refuser cela. Il souffla et s'asseyait sur le lit près d'elle, elle le regardait et lui aussi.
- Je suis désolé si j'agis comme ça avec toi. Ce n'est pas volontaire enfin...Si tu te rappelais de moi je sais que ça te paresserait normal. Je sais que la situation est autant difficile pour toi que pour moi. Tu es sortie d'un long coma sans te souvenir de quoi que ce soit et maintenant tu vois pleins de gens qui sont de ta famille que tu ne "connais plus".
- ...
- Aatifah c'est tellement...Je ne sais même pas comment te dire ça. Ces derniers mois ont été un enfer pour moi tu ne peux pas imaginer à quel point. Rien n'allait, mais tu t'es réveillé Al hamdoulillah et même si c'est sans aucun souvenir je te préfère consciente comme ça plutôt qu'inconsciente pour un nombre de temps indéterminé. Je... euh..
Aatifah le regardait chercher ses mots, en l'écoutant, sa vision de lui prit une autre forme. Peut-être que sa meilleure amie a raison se disait-elle, elle devrait aussi se mettre à sa place à lui un instant et essayer de le comprendre.
- Je ne suis pas.."méchant" comme tu le crois.
Elle sourit face son expression, il ne la regardait même pas en parlant. Et même s'il est en quelques sortes entrain de s'excuser ou du moins de négocier pour une meilleure entente, il avait quand même ses sourcils froncés. Amane la vit sourire en le regardant sans comprendre
- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien.
- Pourquoi tu souris ?
- Je ne peux pas ? Ou tout le monde devrait froncer les sourcils comme toi ?
- ...
- Haha c'est bon je rigole. Voilà ce que je propose, tu arrêtes de me crier dessus tout le temps, d'être fâché ou d'en avoir l'air et aussi d'avoir ton regard qui te donne un air méchant là. Et moi en contre partie bah je coopère et m'ouvre plus à toi, je retrouverais sûrement plus vite la mémoire.
- D'accord si tu inclus aussi le fait de manger entièrement tes repas !
- Hahahaha...non pas ça.
Il sourit automatiquement à son rire, ça faisait longtemps qu'il ne l'avait ni entendu ni vu, ce rire qui lui procure une joie immense.
Quelques minutes passèrent et elle lui demanda.
- Dis moi ?
- Oui ?
- Vu que nous sommes mariés.. est-ce que..euh on..
- Est-ce que quoi ?
- Est-ce qu'on a des enfants ?
Son coeur se serra, il pensa tout de suite à cet enfant qui n'a pas survécu et sa gorge se noua. Qu'allait-il lui dire ?
- Non.
Répondit-il quelques instant après, Aatifah a remarqué le malaise que sa question a engendré. Elle le voyait sur son visage. Elle se rétracta en s'enfonçant dans son lit.
- Ah ok. Eh dis ?
- Oui ?
- Tu sais s'ils ont finit avec le déambulateur ?
- Non le médecin a dit qu'il sera disponible demain, pourquoi ? Un soucis ?
- Euh..non.
Fit-elle avec un petit sourire gêné. Elle avait envie d'aller aux toilettes pour pisser mais elle ne peut pas vraiment marcher. Son déambulateur étant actuellement indisponible pour une question de réglages. Elle ne savait pas comment faire pour se déplacer. Ce matin l'infirmière l'avait aidé à prendre sa douche, maintenant elle n'est pas là.
- Tu veux aller aux toilettes ?
- Oui.
- Ok viens je t'emmène.
- Non !
-...
- L'infirmière n'est pas là ? Tu peux aller voir ?
- Pourquoi ?
- Euh..parce que je serais plus à l'aise avec elle.
- Ah bon ? Elle n'est pas là, elle est partie pour une urgence et ça risque de durer longtemps. Si tu veux l'attendre pas de soucis hein.
Termina-t-il en se posant confortablement sur le canapé les pieds allongés sur le pose-pieds. Il ferma même les yeux laissant une Aatifah encore hésitante, mais elle ne pouvait plus attendre sinon elle allait pisser sur elle.
- Hey !
- ...
- Amane !
- Oui ? Un autre soucis ma chère ?
- Non...euh tu peux m'aider à y aller s'il te plaît ?
- Mdrr. Vas-y attend.
Il se leva et l'aida à aller aux toilettes, puis après l'installa sur son lit. Il s'assoit près d'elle en plaçant correctement la couverture et en réglant la tête du lit.
- Ça va là ?
Il souleva le regard sous son silence et la surprit entrain de le fixer. Elle se sentie prise en flagrant délit et détourna les yeux.
- Merci.
Lança-t-Elle timidement. Amane lui saisie la main entre les siennes et lui lança simplement un petit sourire.
- Comment on s'est rencontrés toi et moi ?
- Mdrr alors ça, laisse tomber. Je vais plutôt commencer par quand ça à bien commencé.
- Hein ? Ça veut dire...
- Ça veut rien dire, tu t'en rappelleras quand tu auras retrouvé la mémoire...
Ils discutèrent pendant une bonne heure, il lui racontait un peu leur vie avant l'accident en omettant les problèmes bien sure... Parfois elle riait, parfois elle rechignait, parfois son visage reflétait l'incompréhension, et parfois il ne reflétait aucune émotion car elle ne peut pas exprimer une chose qu'elle ne ressentait pas.
...
Quelques jours après.
Bachir - HORS DE QUESTION, LA DÉCISION EST PRISE !
Amane - Mais enfin Tonton Bachir il s'agit de ma femme !
Bachir - Je n'en ai rien à faire et il s'agit de SA SANTÉ.
Amane - Mais...
Asma - Amane ça suffit, on fera comme son oncle à dit. Aatifah ira là-bas le temps qu'elle se rétablisse.
Oumou - Je suis d'accord avec Asma.
Bachir - De toute façon le docteur a dit que c'est la meilleure chose à faire !
Amane - Très bien, on sera deux à aller vivre là-bas alors.
Oumou - Pour ça il n'y a pas de problème, il y a assez de place.
Bachir - C'est toi qui voit.
Dès le lendemain Aatifah sorta de l'hôpital et fut conduite chez son oncle comme il l'a demandé et comme le médecin l'a recommandé même si ce n'était pas ce que voulait Amane. Il n'avait d'autre choix que de se plier aux exigences.
Oumou Diop avait décidé d'organiser un dîner entre les deux familles pour "fêter" la sortie d'Aatifah, même si elle n'avait toujours pas retrouvé la mémoire.
Le soir même, les deux familles étaient réunis à la demeure des Sangaré.
...