(70) Un an plus tard

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Nous avions laissé tout le monde à la maison, afin de ne pas nous déplacer trop nombreux. Fabia s'occuperait de mon fils, qui était encore un bébé.
Ils nous rejoindraient plus tard si les circonstances le permettaient.
Je jetais un regard en coin à Pompée. Il commençait à être âgé, je reconnais qu'un mari de l'âge de Tonio m'aurait été plus approprié. Mais son caractère peu expansif s'accordait très bien au mien, il ne me bridait pas comme tant le faisait avec leurs épouses.
Au début je m'étais sentie plutôt oppressée, je dois l'admettre.
Au fur et à mesure une belle confiance est apparue.
Je pense que la présence auprès de nous de toute cette joyeuse troupe durant cette année n'y est pas pour rien, ils nous ont aidé à nous supporter mutuellement.
Fabia et Tonio sont dorénavant ensemble.

Je remarque deux changement par rapport à notre premier déplacement : nous n'avons pas traversé de village en ruines, ni de corps en décomposition, et nous sommes moins silencieux. La conversation tourne beaucoup autour de Pompée, pas celui qui est en face de moi mais notre garçon. Pour plaisanter, je confie à mon mari que j'aurais bien aimé qu'il se nomme Julius. Malheureusement...les traditions sont inaltérables.

Nous entrons dans Rome et c'est avec une immense nostalgie que je retrouve le théâtre d'une bonne partie de ma vie. J'ai beau n'être pas née ici, j'y ai vécu depuis mes huit ans et ce n'est pas peu dire.
Les gens sont affables, les visages souriants, les coeurs rayonnants.
Oui, je crois que mon intervention n'a pas été inutile.

FIN.

Julia Caesaris Où les histoires vivent. Découvrez maintenant