(43) César et Pompée, une folle amitié

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Chez les vivants, l'incrédulité était de mise.
César était perplexe, mais il n'était plus enragé, ce qui constituait une notable amélioration en soi...il demanda toutes les précisions imaginables à Tonio, avant de conclure : "il faudra me prévenir quand elle reviendra".
Pompée jubilait. Il allait donc s'avérer si simple de se débarrasser de ce paternel envahisseur?
Hélas non, il n'était pas au bout de ses peines...

César paraissait être sur le chemin en direction de la porte lorsqu'il eut un instant d'hésitation, se figea, et fit marche arrière. Le sang de Pompée avait cessé d'irriguer son coeur à cet instant.
"Si tu crois que tu vas pouvoir t'en sortir en conservant Julia pour épouse...tu te fourvois !
Je vais personnellement m'assurer que la vérité sur l'affaire Fabia éclate au grand jour, ainsi il me sera simple de demander arracher mon enfant de tes griffes !"

César se faisait bien paternel. Curieux...
Voyant que Pompée s'appêtait à protester, il ajouta : "N'espère pas me faire revenir sur ma décision au nom de je-ne-sais quelle amitié datée. Il n'y avait qu'une condition pour que je te fiance à ma fille unique : que tu la protèges. Mais je commence seulement à réaliser qu'au lieu de faire office de bouclier, tu es plutôt la lance qui viendra la transpercer...ce que j'ai pu être naïf! Tu sèmes la mort partout où tu passes, tu ne mérites pas mon pardon."

Sur ce, il lui jeta un regard empli de haine et sans la moindre once de compassion, qui aurait coupé l'envie de répondre à n'importe qui.
Et il claqua la porte.

Julia Caesaris Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz