Chapitre 79.

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Après ce moment d'émotion, nous avons fait le tour des meubles à garder.
En fait, ils correspondaient tous tellement à la maison et étaient de très bonne qualité.
A part, dans la chambre de Lilou où il n'y avait qu'un grand lit que Peter allait récupérer et quelques petits meubles peu à notre goût, nous  gardons la totalité. 
Il nous fallait juste acheter un lit pour Lilou et préparer nos cartons de l'autre maison.

Le soir, après une visite avec Nicolas, Amy et Franck, nous savions tous que le retour dans nos maisons respectives était lancé.

Il fallait organiser ces déménagements.
Nos anges ont donc repris du service.

Les premiers à partir seraient Franck et Léopold. Cela devenait difficile pour Léo. Il avait besoin de soins spécifiques et la distance compliquait  sérieusement le problème.

Donc, après demain ils seraient chez eux. Léo avait une séance piscine à l'hôpital. Au lieu de revenir ici,  il rentrerai directement chez lui.
Oliv avait récupéré le camion.
Premier problème résolu !

Inès va s'occuper de Léo plusieurs fois par semaine.
Sauf qu'elle n'a pas de voiture. C'est compliqué : Damien ne peut pas passer son temps à faire des aller- retour.
Phil s'est proposé. Venant de reprendre l'école, c'est délicat pour lui. Chez Franck, le calme est de rigueur. Plus que dans la caravane de Phil avec sa sœur et ses gosses ! Et Inès est très pédagogue.
Deuxième problème résolu !

Nicolas et Amy n'avaient qu'un seul problème, mineur et  commun à tous les parents de jumeaux. Quand on se promène avec eux, c'est déjà complexe. Quand on doit déplacer ce qui est nécessaire et indispensable pour eux, il faut mieux avoir un break.
Dan avait mieux, une remorque. Pour transporter les chevaux. D'où vient-elle ? Aucune importance.
Leur problème majeur était surtout un manque cruel de temps. Du coup, impossible de faire les travaux de restauration.
Dès la semaine prochaine,  une équipe se rendra chez Nicolas pour faire la deuxième chambre et le bureau.
Troisième problème résolu.

Nous allions avoir besoin d' aide pour vider notre maison.
Oliv a trouvé des gens ayant besoin de meubles. Il avait bien sûr des bras pour aider, des véhicules.
Quatrième problème résolu

Le rangement et le nettoyage de la maison de Peter sera effectué par Anne, Amy et trois ou quatres copines des anges.
Cinquième problème résolu

Nos anges gardiens étaient toujours présents et nous le prouvaient encore.

Le seul problème qui n'était pas résolu, c'était ma trouille bleue de revoir Isa, ainsi que ma couardise à en parler avec Tom.
Les anges ne pouvaient rien faire pour moi. Je devais  résoudre ce problème. Je cherchais Tom.

Comme d' habitude, il était avec Lilou. Normal.
En me voyant entrer dans la pièce, il me sourit tendrement puis il regarda la puce.

— Pticoeur, tu peux aller voir Amy ou Oliv, je dois parler avec Matt ?

— Vouiiiiii, accepte-t-elle, en allant vers la sortie, sans rechigner.

— Hé ! Et mon bisou, jeune fille ?

—Bisou, rigole-t-elle en le mimant. Et elle part en sautillant.

— On va se promener, on ne sera pas dérangés, me dit mon amant en me tendant la main.

— Si tu veux...

— Cela fait trop longtemps que j'attends que tu te décides. Je ne vais laisser personne nous interrompre, Matt.

— Tu savais ?

—Je connais ta tête quand quelque chose te ronge. Allons-y.

Voilà encore une raison pour laquelle je vais l'épouser. Il me connaît parfaitement. Il a attendu que je sois prêt.

— Tu sais que je t'aime, hein ?

— Si tu ne te décides pas à m'expliquer ce qu'il y a, je pense que tu vas beaucoup moins m'aimer.

— Ce sont des menaces ?

— Exactement. Tu me fais peur. Parle.

— Ce n'est pas facile.

— Tu as toujours eu des difficultés à parler de toi.

— Essaye de ne pas m'interrompre, s'il te plaît. D'accord ?

—Je t'écoute.

— J'ai invité quelqu'un à notre mariage sans t'en parler.

— Nous n'avons  pas encore fixé de date !

— Je sais. Aucune importance, je veux qu'elle soit là, Tom !

— D'accord. Elle sera là. Elle ou lui ?

— Ce n'est pas un ancien amant, rassure- toi ! Je n'ai eu aucune relation suivie avec un autre homme que toi.

— Heureux que tu me le confirmes. Pourquoi est-ce que j'ai peur alors, Matt ?

—Tu n'as aucune raison d'avoir peur, je te le promets.

— Continue...

— Elle fait partie de mon passé. A ce moment-là, je n'étais même pas sûr de mon homosexualité. On était au lycée ensemble. Elle a énormément compté pour moi.
Elle s'appelle Isa. C'est la demi- sœur d'Oliv. C' est grâce à elle que je l' ai rencontré.

— Ce qui me tracasse, Matt, c'est la raison pour laquelle tu ne m'as jamais parlé d'elle. De la sœur d'Oliv !  Ton seul ami !

— Parce qu'on ne se parle plus, éructé-je.

— Donc tu l'as invitée à notre  mariage, remarque-t-il d'un calme olympien. Rien de plus logique.

— On doit se parler, s'expliquer une bonne fois pour toute. Elle m'a permis d'être ce que je suis, déversé-je avec fougue.

— Je ne m'oppose pas à ce qu'elle soit là. Elle a le même caractère que son frère ?

— Plus impulsive ! Enfin elle était comme cela, avant.

— Allez- vous réussir à ne pas vous casser la gueule à notre mariage ? ironise-t-il mais ses bras fermés sur sa poitrine témoignent de son inquiétude.

— On ne se casse pas la gueule, on s'insulte si tu veux savoir !

— Génial. Elle a un vocabulaire aussi imagé que le tien ?

— Je le crains, oui, acquiescé-je avec un sourire en coin. Mais Oliv a promis de la gérer. Je veux lui présenter les deux personnes qui comptent le plus pour moi : toi et Lilou. C'est pour cette raison qu'elle a accepté de venir.

— Elle sera ton témoin ? m'interroge-t-il.

— Non. C'est Oliv rien de changé. Il a toujours été là.

— Je voulais te parler d'une envie que j' ai aussi, me glisse-t-il d'une petite voix.

— Parle- moi de tes envies, bébé, soufflé-je lascif.

— Encore un peu de sérieux, s'il te plaît. Obsédé, lâche-t-il retenant à peine son rire.

— Excuse-moi, dis-je reprenant mon sérieux.

— Es-tu d'accord pour que j'invite mon frère et ma sœur ? C'est la seule famille qui me reste, s'excuse-t-il presque.

— Bordel ! explosé-je. Comment peux-tu penser que je puisse refuser ! Ce n'est pas parce que moi j'en ai plus que je vais t'isoler de la tienne. Tu n'as même pas à me demander mon accord, Tom.
Et sinon, ces envies, on peut en parler, dis-je d'une voix douceureuse en me collant à lui.

— Sale gosse pervers, réplique-t-il en me claquant une bise sur le nez. On en reparle dans notre nouvelle maison ?

— Oui. Merci, Tom. Pour tout ce que tu es et tout ce que tu me donnes. Je t'aime.

Petite Ellie. Where stories live. Discover now