⒮⒜⒱⒠ ⒨⒠ -Yoonmin-

CHAPITRE 39

30 minutes avant:

PDV Jimin:

La voila, une fois de plus devant moi. Je pouvais encore observer chaque détails comme si c'était la première fois que je la voyais: son toit donc quelques tuiles manquaient à l'appel; ses murs beiges où la peinture commençait à s'écailler; ce balcon sur lequel j'avais la rare habitude de prendre l'air et d'écouter les oiseaux chanter.

Cela me faisait toujours bizarre de voir cette grande maison qui pourtant m'étais inconnue de l'extérieur. Comme vous le savez maintenant très bien, je ne l'avais presque jamais vue de ce point de vue et les derniers souvenirs que je possédais la concernant, étaient bien enfouit dans ma mémoire et il m'était impossible d'avoir des souvenirs intacts, seulement quelques fragments me venaient à l'esprit.

Je soupirai.

Maintenant, je le savais. C'était en la regardant pourrir et vieillir de l'extérieur que j'avais compris: il était temps d'en finir, de mettre les choses aux clair et de ne plus avoir à subir ces horribles cauchemars. Je voulais vivre ma propre vie, voler de mes propres ailes sans avoir ma famille comme poids, attaché à mes chevilles. Non. Je ne voulais plus jamais avoir à vivre tout ça, toutes ces terribles choses que mon connard de père me faisait subir.

Yoongi hyung et les autres avaient raison. Je n'avais aucune raison de vouloir les retrouver. C'est vrai après tout ! Qui appelle ses parents "monsieur" et "madame" ? Hein ? Personne ! Car une vraie famille unie et soudée, partage de bons moments ensemble, communique, ris et sourit tous les jours mais plus que tout au monde: s'aime. Rien que d'y penser, je prenais peu à peu conscience de tout ce que je n'avais pas eu la chance d'avoir de la part de mes "parents". Ma famille me détestait comme si je n'étais qu'un vulgaire sac poubelle délaissé de trois semaines. Ils ne m'avaient jamais donné la moindre source d'affection et donnaient tout leur amour à ma noona: Hyuna. Ma sœur aussi d'ailleurs, me fuyait comme la peste. Elle se moquait souvent de moi et ça aussi je ne voulais plus le vivre.

C'est donc d'un pas décidé que j'entrais dans la demeure. Avec le temps, j'avais appris que, dans la journée, mes parents ne laissaient jamais la porte fermée à clef ce qui était une grosse erreur de leur part, surtout aujourd'hui. Je regardais ensuite autour de moi afin de voir ce qui s'y trouvait et, en passant, j'avais pu constater qu'aucun élément n'avait changé depuis mon absence. Le salon était toujours le même, à l'identique et aucun meuble n'avait été déplacé.

Cependant, un bruit dans la cuisine me sortis de mon observation et je posais alors instinctivement ma main sur l'objet en métal que j'avais pris soin de cacher entre mon jean et ma peau. Puis, je me dirigeai vers la source du bruit et entrais dans la cuisine. De-là, je ne fus pas surpris de voir ma mère en train de faire la vaisselle, dos à moi. Néanmoins, elle se retourna subitement vers moi et sursauta lorsqu'elle me vit.

-J-Jimin ?

Elle lâcha ensuite soudainement l'assiette qu'elle avait dans les mains qui, dans un violent fracas, éclata en mille morceaux sur le sol.

-J-Jimin tu es viv- !

-Pas un geste ! Avais-je crié avant de pointer l'arme à feu devant moi, ne lui laissant pas le temps de faire un pas.

Ma mère ouvrit alors grands les yeux lorsqu'elle fit l'objet de métal et recula avant de percuter le plan de travail.

-J-Jimin mais qu'est-c'que tu fais ?! Hurla-t-elle, totalement paniquée.

-Quelque chose que j'aurais du faire depuis bien longtemps ! Lui répondis-je avant qu'un nouveau fracas ne se fasse entendre.

Cette fois, je n'avais aucun doute.