CHAPITRE 2

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J'étais tranquillement installé dans la petite bassine que m'avait apporté ma mère. L'eau tiède qui coulait sur mon corps meurtri me faisait du bien, je me sentais déjà plus propre et plus détendu.

L'éponge qui frottait mes plaies et mes bleus sur mes jambes ainsi que mon torse me piquait légèrement mais cela ne me dérangeait pas, après tout, j'ai vécu bien pire comme douleur.

Je vins ensuite fermer mes yeux et balançais ma tête en arrière pour regarder le plafond défoncé. Je fixais une moisissure et regardais l'humidité prendre le dessus sur la peinture écaillée.

-C'est vraiment le pire endroit au monde pour vivre... Pensais-je.

Mais finalement, j'étais peut-être mieux ici ?

Après tout, je ne connais quasiment rien de l'extérieur. Je me perdrai facilement dans ce monde qui m'est totalement inconnu !

Aish... C'est dur de m'imaginer vivre librement.

-Jimin ! Dépêche-toi bon sang ! Venait de m'hurler ma génitrice, me faisant me redresser dans un sursaut.

-J-je suis prêt Madame Park ! Bégayais-je.

Oh je ne vous l'avait pas dit ça aussi ?

Effectivement, j'ai l'interdiction formelle d'appeler les parents "Appa" et "Eomma" (NDA: Papa et Maman en coréen). Si je venais à faire cette fatale erreur, je pouvais dire Adieu à un de mes membres ! Néanmoins, étant bien habitué, cela ne m'est jamais arrivé. Je respecte toujours les règles à la lettre et fais attention à tous les mots que j'emploie.

-Tu as enfin finis. Tu en met du temps !

Celle-ci venait d'entrer dans ma chambre.

-Lèves-toi et met tes vêtements ! Me dit-elle avant de me balancer une pile d'affaires sur mon lit.

Puis, elle reparti en prenant bien soin de fermer à double tour derrière elle. Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi ils s'obstinaient à fermer à clefs. Après tout, je ne risquerai pas de sortir... J'ai bien trop peur et je ne suis pas quelqu'un de courageux... Loin de là...

J'étais donc sortis de la bassine et allais prendre ma serviette pour me sécher. Evidemment, ma mère m'avait fournie celle dont un énorme trou ornait le milieu. La pire des pires. Mais cela ne me dérangeait plus non plus. Tant que j'en avait une et que je pouvais me sécher avec, cela me suffisait amplement.

C'est pour cela que j'ai cette phrase qui résonne en moi chaque jours: "Contente-toi de ce qui t'es offert pour vivre".

Elle me correspondait parfaitement. Cette phrase était celle qui me revenait le plus souvent lorsque mes parents me fournissaient de la nourriture ou des produits pour mon hygiène. Elle me rappelait sans cesse que, malgré l'état lamentable dans lequel je me trouvait, j'avais le minimum pour vivre et cela semblait me suffire. Une simple serviette... Qui aurait cru...

C'est en ayant défait la pille de vêtements que j'avais remarqué qu'il s'agissait là de vêtements que je n'avais encore jamais eu l'occasion de porter: une chemise blanche étincelante, un pantalon noir qui n'était ni froissé ni déchiré et de belles chaussures blanches.

Ce qui m'avait beaucoup surpris était la propreté impeccable de ces derniers. Moi qui avais toujours eu droit aux vêtements déchirés, sales et tâchés voilà que, pour la première fois de ma vie, je tombais nez à nez avec des tissus étincelants et propres.

Comprenez donc mon extase !

Je n'avais donc pas perdu de temps et enfilais mes affaires avec le plus grand des soins. Je ne voulais en aucun cas froisser ou tâcher ces beaux vêtements ! Ils étaient parfait alors je me devais de les garder en état !

⒮⒜⒱⒠ ⒨⒠  -Yoonmin-Where stories live. Discover now