⒮⒜⒱⒠ ⒨⒠ -Yoonmin-

CHAPITRE 3

-Park Jimin !

Je déglutis. Mon sourire avait cédé sa place à la peur.

Mon géniteur venait d'entrer dans ma chambre et je n'osais plus bouger. Ce dernier me regardat de haut en bas.

-Tu es encore plus moche que d'habitude ! Me lança-t-il avec un regard pleins de répugnance envers moi.

J'avais donc baissé la tête, me sentant profondément blessé par ses propos. Ma soeur, elle, s'était levée et était vite sortie de la chambre sans dire un mot.

Lâcheuse...

-Lèves-toi petit enculé ! La salon va pas se nettoyer tout seul !

Mes yeux s'écarquillèrent soudainement. Il a bien dit "le salon" ??

Des siècles que je n'y avait pas mit les pieds !

-Dépêche-toi putin !

Une gifle bien placée sur ma joue me ramena à la raison. Je me levai donc rapidement sur mes deux jambes et fis face à mon père colérique, la tête bien évidement baissée. Evidement puisque je n'ai pas le droit de le regarder dans les yeux. Il me l'interdit formellement.

-Et je veux que sa brille ! Sinon j'te fait lécher les meubles ! Ajouta-t-il avant de me balancer un torchon et une petite bouteille remplie d'un liquide bleu turquoise.

Puis, ce dernier quitta ma chambre et, à ma grande surprise, laissa la porte entre-ouverte.

Je m'avançai donc prudemment et timidement vers celle-ci et regardais au travers de l'encadrement ce qui se passait à l'extérieur. Je redécouvrais totalement cet endroit qui, auparavant, m'était si familier. Le couloir n'avait pas changé, seul quelques tableaux aux murs s'y étaient rajoutés et j'avais du mal à reconnaître la peinture utilisée.

Néanmoins, il s'agissait bien du couloir principal, celui qui menait à l'étage, là où se trouvait le salon.

Je prenais donc une grande inspiration et franchis le seuil de ma pauvre chambre délabrée. Je la regardais du coin de l'œil et soupirai. Puis, mon regard fut attiré par le profond couloir. Je devais faire vite ou mon père allait sûrement me disputer... Ou pire...

Non...

Je fus donc prit d'un élan et marchais rapidement dans le couloir, mes ustensiles de ménage dans les mains. Une fois en haut, mon premier réflexe fut de regarder tout autour de moi. J'avais pas l'air con à examiner du regard chaque meuble, chaque porte qui menait à une nouvelle pièce, chaque petit détail qui se trouvait sous mes yeux.

Cela me fascinait. Je n'avais encore jamais vu "notre" maison sous cet angle. Elle me semblait belle, et pourtant.

-Jimin ! Premier avertissement !

La voix de mon géniteur venait de me grogner dessus.

Je me dépêchais donc de me munir de mon produit et pressait l'embout ce qui fit sortir un jet de liquide bleu sur le bois d'une petite table du salon. Je venais ensuite frotter l'endroit recouvert de produit avec mon torchon en prenant bien soin de ne pas faire n'importe quoi et de m'appliquer le plus possible dans ma tâche.

Pendant que je nettoyais chaque millimètre de poussière, j'avais ce réflexe de presser ma langue entre mes croissants de chair. Je peinait également à répéter ce même geste que mon bras commençait à me faire mal. Je m'apprêtais à avoir une sale crampe mais hors de question d'arrêter ! Je venais de terminer une bonne partie du salon alors il ne fallait pas s'arrêter en si bon chemin !

Aish... C'est dur...

Cela faisait maintenant une bonne heure que je frottais les bibelots en tout genre et les meubles qui décoraient le salon, et voilà que mon bras me lâchait petit à petit. En plus de ça, mon père venait de passer près de moi, sa bière dans la main, et regardait avec insistance le travail que j'avais fournis.

Il semblait satisfait. Cela me rendait pas peu fier ! Je n'avais pas l'habitude de faire le ménage alors autant bien le faire si c'est pour être récompensé par la suite !

Mais j'avais parlé trop vite.

Alors que je frottais le sol avec le torchon, voilà que mon géniteur faisait renverser la moitié de sa bière sur le plancher.

Connard...

Je m'étais alors mordu la lèvre, retenant à tout prix mes jurons. Je voulais l'étriper, l'étrangler, le faire souffrir pour ce qu'il avait osé faire. Mais je ne fis rien. Je ne pouvais rien faire.

Je restais donc là, devant la marre mousseuse d'alcool, sans bouger.

-Qu'est-c'que tu attends morveux ?! M'hurla soudainement mon géniteur en me donnant un coup bien placé dans l'estomac. -Le sol va pas se nettoyer tout seul !

Il était ensuite repartit, sans doute pour se resservir je présume.

Mon ventre me faisait mal. Je grimaçai alors que j'avais placé ma main sur cet endroit devenu douloureux. Il m'avait décidément pas loupé. J'avais délicatement soulevé mon haut et regardais l'étendue des dégâts: j'avais eu droit à un beau bleu près du nombril...

Sympa...

Quelques minutes plus tard, après un travail acharné sur ce foutu sol rempli de bière, le plancher était brillant et les meubles scintillaient sous les rayons du Soleil. J'avais fait du bon travail !

-T'as finis ?

Cette soudaine voix me fait sursauter. Je me retournais donc en sa provenance, il s'agissait de ma mère. Elle était habillée d'une longue robe rouge fendue à la jambe droite et portait un lourd maquillage sur le visage.

-Pourquoi cette tenue et ce maquillage Madame Park ?

Cette question me brûlait l'œsophage.

-Pour nos invités par dit ! D'ailleurs ils ne devraient pas tard-...

Ma mère n'avait pu finir sa phrase que la sonnette avait déjà retentie, me faisant sursauter au passage.