• Ch.29 - Les Variables •

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J'étais totalement bouleversée par la situation. La disparition de Newt. Les sacrifices. Les regards haineux des blocards envers moi. Les pleurs de Lizzy. Les événements se succédaient à une allure que je peinai à suivre.

Cela faisait plusieurs jours que mon frère avait disparu. Je n'étais pas retournée dans le labyrinthe, dû à mon état de dépressive. La possible sortie que j'avais trouvé était devenu le cadet de mes soucis à présent. Mais le pire, c'était que d'autres garçons étaient morts. Chaque jour, un de mes amis et un inconnu mourraient. Apparemment, les Créateurs s'amusaient à me détruire à petit feu.

Un soir, je m'effondrai en larmes aux abords du lac, isolée du reste du bloc. Je repensai à tout ce que j'avais fait depuis mon arrivée ici. J'avais tué deux blocards, et d'autres mourraient par ma faute. Par mes actes, j'étais détestée par presque tout le bloc.

- Ben... Zart... Winston... Vous me manquez tellement... gémis-je.

Mes pleurs redoublèrent et je fus prise spasmes incontrôlables. Je commençai à avoir peur que quelqu'un me voit dans cet état lorsque la phrase de Thomas me revint en mémoire.

- Thomas j'en ai marre, je vais vraiment finir par tout laisser tomber...

- Emilie tu peux pas, c'est impossible. Nous sommes nombreux à compter sur toi. Si tu t'écroules, on s'écroulera avec toi... fit remarquer Thomas.

- Facile à dire, toi t'as plus de mental que moi, tu peux pas craquer.

- Tu crois ? Ça fait plus de temps que moi que tu es au bloc. Et je suis moins fort que toi. Tu sais que j'ai déjà eu des sortes de... souvenirs qui me revenaient. Et je n'en pouvais plus alors un jour, j'ai craqué et j'ai chialé à m'en faire mal à la gorge. Mais ça m'a fait du bien. On ne devrait jamais s'en vouloir de pleurer. Jamais.

C'était cette phrase « On ne devrait jamais s'en vouloir de pleurer. Jamais. ». Je la trouvais vraiment très belle, et un peu destinée pour moi, je pense.

Alors je continuais à pleurer, jusqu'à ce que ma gorge soit asséchée et que mes yeux ne puissent plus verser aucune larme. Mes spasmes continuèrent quelques temps avant de se calmer. Thomas avait raison, ça fait du bien. Un peu mal à la gorge, mais du bien quand même. D'ailleurs, mon esprit commença se remettre en marche. J'essayai de mettre mes idées au clair. Je devais trouver le plus important entre mon frère et la sortie. Mon frère m'importait plus mais comme dirait Gally, mieux vaut sauver une quarantaine de blocards plutôt qu'un seul, même si ce dernier est le sous-chef.

Cependant, le plus embêtant pour l'instant, c'est le fait que le bloc n'a plus aucun dirigeant à sa tête. Et j'ai bien peur que le maton des bâtisseurs est pris cette place, bien que je n'en ai aucune idée.

Phases [TMR Fanfiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant