Ce qui les différencie, les réunit

Chapitre 66

Je ne savais pas que Vanessa était au lycée, ou alors seulement depuis peu. Je vais alors à leur rencontre avant que ça ne tourne mal.

-Qu'est-ce que tu lui veux, je m'exclame ?!

-Tiens Kevin !

Elle tente de m'embrasser mais je la repousse.

-Je répète ma question, qu'est-ce que tu lui veux ?

-Je suis venue voir si elle allait bien.

-Ouais c'est ça, prends-moi pour un crétin.

-On peut bien rigoler non ?

-Je ne crois pas que ce soit une situation drôle.

-Mais depuis quand prends-tu la défense d'une fille ?

-Ce n'est pas une fille, c'est mon amie.

-Alors comme ça Elisabeth tu es l'amie de Kevin, MON Kevin ?

Lisa tire une grimace lorsqu'elle entend son véritable prénom et répond :

-Oui c'est mon ami. Et comment ça « Ton » Kevin, dit-elle avec une voix tremblante.

-Tu veux savoir pourquoi ? Et bien tout simplement que c'est avec moi qui tu l'as surpris l'autre soir chez Stéphane. Comme quoi le monde est petit ma chère Elisabeth.

-Vous vous connaissez, je leur demande ?

-Bien sûr que nous nous connaissons, elle était dans mon ancien lycée jusqu'au jour où elle s'est envolée. Et maintenant nous nous retrouvons.

-Arrête tout de suite ce petit jeu Vanessa !

Elle s'approche de mon oreille et me chuchote :

-Je vais la démolir en lui faisant croire que tout est de ta faute.

Elle se retourne vers Lisa et lui dit :

-Toujours aussi faible à ce que je vois.

Puis Lisa se lève et met une gifle à Vanessa. Heureusement le groupe de fille et moi étions les seuls à l'avoir vu.

-Je ne suis pas faible, je ne me laisserai pas marcher dessus pour une histoire complètement fausse. C'est toi qui est faible Vanessa, tu n'es même pas capable de te séparer de tes trois petits moutons et en plus tu t'attaques à quelqu'un que tu penses faible. Mais ma pauvre fille tu ne dois vraiment pas avoir une vie intéressante pour passer ton temps à ce genre de gamineries.

Je me mets à éclater de rire tellement le coup qu'avait reçu Vanessa était immense.

-Et alors Vanessa, elle est où ta répartie, dis-je toujours en rigolant.

-Toi ferme-la !

-Je me demande ce qu'il va se passer lorsque tout le monde saura que tu t'es faite ridiculiser.

Elle fronce les sourcils et s'en va. Lisa me regarde et hoche la tête en guise de remerciement et pour la première fois depuis une semaine, elle me sourit, une sourire complice que je m'empresse de lui rendre.