Chapitre 56

10.5K 676 46
                                    

Finalement, j'avais réussi à négocier avec Lisa de venir avec moi à la fête qu'organisait Stéphane. Après cette discussion, nous sommes rentrés en cours et Lisa s'assoit non loin de nous, afin que je puisse garder un œil sur elle. Lorsque je vois Paul rentré, je le fixe. Quand il m'a vu, il est vite parti à l'autre bout de la salle afin d'être le plus éloigné de Lisa. La semaine passe, il n'y avait rien d'intéressant, si ce n'est que les blessures de Lisa étaient maintenant invisibles et qu'elle pouvait de nouveau mettre ce qu'elle voulait comme vêtements. Du coup vendredi, elle s'était habillée d'une petite robe grise, d'un gilet bleu marine, des collants noirs ainsi que des bottes de la même couleur, et enfin une écharpe noire. Je n'ai pu m'empêcher de l'admirer toute la journée. Le soir, je l'ai raccompagnée chez elle et lorsque je me suis apprêté à partir, elle me dit :

-Tu veux bien passé le week-end avec moi ?

-D'accord, laisse-moi aller chercher des affaires pour demain et dimanche.

Je vais alors jusqu'à mon appartement. Je n'avais pas dormi avec Lisa depuis la dernière fois et je dois dire que ça me manquait. Lorsque je rentre, je vois ma mère sur le canapé. Elle aussi ça fait longtemps que je ne l'avais pas vue.

-Bonjour maman !

-Kevin ! Où étais-tu depuis tout ce temps ?

-Tu me connais, j'ai tourné et viré.

-Et là tu fais quoi ?

-Je vais chercher des affaires pour la soirée de Stéphane, elle dure tout le week-end.

Elle ne répond rien et je vais alors dans ma chambre prendre le nécessaire pour le week-end. Je m'éclipse en vitesse de l'appartement et rejoins Lisa.

-Tu en as mis du temps.

-Désolé, ma mère m'a retenu quelques minutes.

Je m'allonge sur son lit et regarde le cadre photo où est...était rangé la photo qu'elle avait prise de moi.

-Où as-tu mis ma photo ?

-Je l'ai mise à sa vraie place.

-Je peux savoir où ?

-Un jour.

J'ouvre la bouche pour dire quelque chose mais je me ravise. Elle vient ensuite s'allonger à côté de moi et pose sa tête sur mon épaule.

-C'est que tu n'es pas mal comme oreiller dis-moi.

-Merci.

Son souffle chaud me procure la même sensation. Ces frissons qui me parcourent de part en part. Elle pose son bras sur mon torse et à peine ces derniers sont en contact, qu'une bête féroce me déchire l'estomac. Comme si elle me dévorait de l'intérieur. Puis cette sensation laisse place à quelque chose de plus agréable, comme si cette fois quelque chose volait. Je crois qu'il va falloir que je me l'avoue à moi-même, je crois que je suis amoureux de cette fille.



Ce qui les différencie, les réunitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant