Ce qui les différencie, les réunit

Chapitre 41

Ça faisait maintenant une demie heure que Lisa était dans mes bras, j'adorais ça. Elle était toute mignonne, dans son pyjama et son visage rayonnant, on dirait un vrai bébé.

-Lisa ?

-Oui Kevin ?

-Je peux m'allonger ? Je serais mieux installé et toi aussi.

-Non viens j'ai une meilleure idée.

Elle se lève, va dans sa chambre et s'allonge sur son lit.

-En effet, c'est une meilleure idée.

Je m'allonge moi aussi sur un côté du lit et elle se rapproche de moi pour ensuite enfuir sa tête au creux de mon cou. Son souffle contre ma nuque me donnait un sentiment de bien être intense. Puis d'un coup son souffle se fait plus lent et moins fort. Je la regarde et vois qu'elle s'était endormie. Elle ne perd pas de temps celle-là ! Je me dégage et la couvre avec la couette de son lit et m'apprête à partir lorsque je sens sa main prendre gentiment mon poignet et me ramener doucement vers le lit.

-Lisa ?

-Reste...

-Tu es sûre ?

-S'il te plaît ne t'en va pas...ne me laisse pas de nouveau seule...

Je ne me le fais pas dire deux fois et me glisse dans le lit à ses côtes. Je reste tout de même éloigné car je ne savais pas si c'était parce qu'elle rêvait qu'elle avait dit ça et puis il y avait également son « break » alors je tiens mes distances.

-Bonne nuit Lisa.

Et je m'endors instantanément.

-Kevin, enlève ton T-shirt

Oh non pas lui...mais à peine je finis de penser à cette phrase, que le premier coup de ceinture était donné. Je pousse un cri de douleur car je les sentais plus violents que jamais, ces coups qui appartenaient à mon passé, à mon enfance. Le deuxième coup est donné et du fait de ma peau déjà marquée, la douleur était plus intense. Je crie, me tors de douleur, supplie mon père d'arrêter cette torture.

-C'est pour toi Kevin.

Et il me donne un dernier coup de ceinture, qui me fait plonger dans le noir le plus complet.

-Kevin !

Lisa ?

-Kevin réveille-toi je t'en supplie !

J'ouvre les yeux et me réveille en sursaut. Je regarde Lisa qui se tenait au-dessus de mon visage, l'air totalement apeuré.

-Lisa, que se passe-t-il ?

-Tu criais dans ton sommeil. C'était horrible à entendre.

-Désolé, un mauvais rêve, rendors-toi maintenant.

Nous nous remettons comme nous étions lorsque nous sommes allés nous coucher et elle se rendort paisiblement, tandis que moi je la regardais.