Chapitre 47

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La couverture était en cuir rouge et sur la première page, on pouvait voir écrit « Lisa » à l'encre noir. Ça me faisait bizarre de le lire, je ne savais pas ce que j'allais y découvrir et je dois dire que j'étais pas mal curieux, quoi que stressé. Je tourne les pages et m'aperçois qu'il s'agissait en réalité d'un journal de bord. Il y avait des photos de son père et de sa mère qui tenait un bébé dans leurs bras, qui devait sûrement être Lisa, ensuite des photos d'elle au fur et à mesure qu'elle grandissait. Il n'y avait pas le détails de chaque journée, mais celles qui portaient un moment spécial, étaient inscrites dans le carnet, comme par exemple le fois où Lisa à commencer à faire ses premiers pas, son premier jour à l'école accompagné d'une photo d'une petite fille souriante. Ce sont d'abord ses parents qui l'ont rempli, puis arrivée à l'âge de onze ans, c'est elle qui l'a rempli. Ses années de collège ce sont apparemment bien passées, elle avait beaucoup d'amis, ils sortaient souvent au cinéma ou tout simplement en ville. Puis les années lycée sont apparues, elle avait gardé ses amis du collège. Mais à partir de la fin de la première, il n'y avait plus beaucoup de choses d'écrites. Il était écrit :

« Depuis qu'il est entré dans ma vie, plus rien ne vas. Ma mère, moi...un peu plus chaque jour je me terre dans l'ombre en essayant d'échapper à cet infâme monstre. Il est le diable, tout ce qu'il veut c'est voir les gens souffrir. Je ne peux rien faire, je ne sais même pas si je peux en parler à mes amis, le mieux je pense est que je reste dans le silence et un jour viendra où je partirais loin rejoindre mon père, afin d'échapper aux griffes de cette bête qui, chaque jour, m'affaiblit et me blesse. Si ça continue, je n'aurais plus la force de me lever et ce jour là, j'aurais signé mon arrêt de mort. »

Les pages ensuite étaient vierges, il y avait juste la date écrit en haut au centre de la feuille. Puis le quatorze septembre, elle a de nouveau écrit quelque chose :

« A peine je l'ai vu, je me suis sentie différente, je me demande ce que cela pourrait bien être »

Ensuite, tous les jours elle parle d'un garçon, qu'elle ne nomme pas, mais dont elle tombe de plus en plus amoureuse on dirait. Puis j'arrive sur la dernière page. Il y avait la photo d'elle que j'avais prise quelques heures avant ainsi qu'un cadre tracé à l'encre avec écrit à l'intérieur « Lui »  et un petit texte à côté qui disait :

« Je ne sais pas s'il m'aime, nous sommes tellement différents et nous n'avons pas les même centre d'intérêts, ça ne marchera jamais entre nous. Je pense que je dois lui dire, mais je ne sais pas comment. C'est la première fois de ma vie que je tombe amoureuse, je ne sais pas si je suis assez bien pour lui. Après tout pourquoi me choisirait-il, je ne suis qu'une fille parmi les autres. Pourquoi choisirait-il une fille aussi singulière et vulgaire que moi, il y a plus belle. Parfois j'ai l'impression que c'est réciproque, mais certaines phrases me font revenir à la triste réalité. Et puis quand bien même si nous sortions ensemble, je ne sais pas si j'en serais capable ou non à cause de ce monstre, de cette bête fauve qui m'a taillée en pièces, et puis ça ne durerait sûrement pas longtemps, nous sommes trop différents pour être réunis »



Ce qui les différencie, les réunitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant