Chapitre 8

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Lisa partit peut de temps après, car elle voulait se reposer pour sa journée de demain et devinez qui a dut la raccompagner ? Moi ! Mais c'est parce que ma mère a insisté. Je ne veux jamais décevoir ma mère, elle est la seule personne qui a toujours été là pour moi et je compte la remercier du mieux que je peux et j'essaye donc au maximum de lui faire plaisir. Je raccompagne donc Lisa jusque chez elle. Nous ne parlions pas de tout le trajet puis elle finit par lâcher :

-J'ai trouvé cette soirée fantastique.

Je ne réponds pas.

-Ta mère est adorable.

Je ne réponds toujours pas.

-Ils ont l'air de bien s'entendre, ta mère et mon père.

Je décroche pas un mot.

-Oh ! Tu pourrais au moins faire semblant de t'intéresser à ce que je dis au lieu de regarder le sol !

-J'aime bien te mettre en colère, dis-je avec le sourire aux lèvres.

-Et pourquoi ça ?

-Parce que c'est le signe que te tenir tête, t'insupportes.

-Ce n'est pas vrai.

Nous arrivons enfin devant la porte de son immeuble.

-Bon à demain sûrement, me dit-elle en me faisant signe de la main.

Mais je me retourne sans même lui adresser un mot. C'est physique, elle m'insupporte. Quand je suis de nouveau dans l'appartement, je trouve ma mère allongée sur le canapé avec de nouveau son livre à la main.

-Alors, me demande-t-elle ?

-Alors quoi ?

-Elle te plaît ?

-Non !

-Ce n'est pas ce que je vois.

-Maman, tu n'es pas moi, ce n'est pas du tout mon genre. Pour d'autres garçons certes, mais pour moi elle est beaucoup trop coincée.

-Pourquoi veux-tu forcément une fille pour qu'elle soit dans ton lit. Pourquoi ne te poserais-tu pas pour une fois. Je ne dis pas pour toute la vie, mais au moins quelque mois.

-Trop long. Et puis je me connais, je risquerai de lui faire du mal et ce n'est pas forcément ce que je veux.

-L'avenir peu être très improbable et surprenant.

-Peut-être mais ce qui est sûr, c'est qu'à cet instant précis, je ne l'aime pas.

Sur ces paroles prononcées d'un ton assez dur, je dois l'admettre, je me retire dans ma chambre. Je règle mon réveil à six heures et m'endors peu après. Le lendemain matin, j'effectue de nouveau la routine de la veille, sauf que du toit je pouvais apercevoir la chambre de Lisa, qui avait les rideaux...ouverts ? Effectivement, je la vois, en train de marquer ses yeux de ce même trait noir qu'elle avait hier. Elle le fait avec tellement de facilité que ça paraît simple à faire, alors que la quasi totalité des filles ne savent le faire d'une aussi belle perfection...non qu'est-ce que je dis, ça ne lui va pas du tout ! Je pars ensuite une heure après au lycée, mais dès que je passe devant la porte de l'immeuble d'en face, je vois Lisa en sortir et se diriger vers moi.

Ce qui les différencie, les réunitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant