Chapitre 23

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-Kevin ?

Je sors alors de mes pensées et regarde Lisa d'un air interrogateur.

-Que fais-tu alors, tu restes ou pas ?

-Je vais rester un peu, le temps d'être sûr que tu ailles bien.

Elle sourit et je réplique :

-Et parce qu'aussi c'est absolument ce que tu veux.

-N'importe quoi, tu es bien prétentieux.

-Moi ? Jamais je n'oserais voyons !

Elle se penche ensuite d'un coup au-dessus du lit et sors une petite boite en métal cachée dessous. Elle l'ouvre et prend le même bonbon qu'elle avait hier soir. Ce bonbon rouge qui lui donnait des lèvres exquises.

-Tu en veux, me demande-t-elle en me tendant la boîte ?

-Non merci.

-Tu as tort, ils sont délicieux.

-Je ne suis pas friandises.

-Monsieur n'a donc plus de plaisir à retrouver des choses de son enfance.

-Ma mère ne m'achetait jamais de sucreries pendant mon enfance, j'en volais dans les magasins.

Elle me regarde avec des yeux ronds et je rigole car elle a cru au mensonge que je venais de lui sortir.

-Crétin, me dit-elle en me donnant une frappe sur l'épaule.

-Fais-moi voir ta boîte.

Elle me la donne et je l'ouvre pour découvrir qu'à l'intérieur se trouvait une cinquantaine de petites boules de toutes les couleurs.

-A quoi correspondent les couleurs, je lui demande ?

-Les rouges sont à la fraise, les oranges à l'orange, les jaunes au citron, les verts à la pomme, les bleus à la cerise, les roses à la framboise et les violets au cassis.

-Je vois que les rouges ont été dévalisés.

-Ce sont par eux que je commence toujours la boîte, après les oranges, ensuite les jaunes, les verts, les bleus, les roses et les violets.

-Tu ne peux pas faire comme tous le monde, piocher au hasard ?

-C'est une habitude que j'ai prise et que j'ai gardée.

Je décide alors d'en prendre un au citron. Je le mets dans ma bouche et commence à jouer avec avec ma langue. Mais Lisa me regardait avec un petit sourire en coin et je lève un sourcil pour l'interroger puis elle me dit en rigolant :

-Fais gaffe, ils sont acide à l'intérieur.

-Mais non, c'est juste le goût du citron.

-Non, ils le sont tous.

Et lorsqu'elle finit sa phrase, je casse la friandise avec mes dents et je sens un liquide se répandre dans ma bouche et me brûler tout l'intérieur. J'essayais de ne pas montrer ma douleur aux yeux de Lisa, je suis un homme oui ou non ? Une fois que j'ai avalé l'intégralité du bonbon, je lui dis :

-Même pas mal.

Et elle rit de tout cœur, ce qui me fais rire également.



Ce qui les différencie, les réunitWhere stories live. Discover now