Chapitre 64

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Je rentre chez moi le cœur lourd et m'enferme dans ma chambre. Je m'allonge sur mon lit et fixe le plafond vide et blanc. Je prends mon téléphone et regarde les réseaux sociaux. Il y avait des images de la fête sur Instagram et quelques statuts Facebook. Il était tout juste deux heures de l'après-midi et je mourrais d'ennui. Je regarde ma table de chevet et m'aperçois qu'il y a toujours mon paquet de cigarette. Ça faisait au moins une semaine et demie, deux semaines que je n'y avais pas touché. Je le prends et monte sur le toit de l'immeuble en but d'en allumer une. J'ouvre le paquet, en prends une, l'apporte à ma bouche, allume le briquet et commence à le diriger vers la cigarette pour en faire brûler le tabac mais je me résigne. Je sens alors une vague de colère monter en moi, de la colère envers moi-même. Moi qui tenais tant à cette fille, qui ai fait des efforts, tout ça pour rien. Pris par l'adrénaline, je prends je briquet et le paquet de cigarette et les jette le plus loin possible. Je m'assois alors contre la balustrade et me passe les mains sur le visage, comme si ça allait effacer les faits. Je sens ensuite mon portable vibrer. Je regarde qui m'a envoyé un message et vois avec étonnement qu'il s'agissait de Lisa.

« Tu pleures ? »

Je tourne la tête vers le balcon de son appartement et la vois accoudée dessus. Je passe ma main sur mes joues et remarque effectivement qu'il y avait des traces de larmes.

« Peut-être... »

« Je suis désolée... »

« De quoi ? »

« De t'avoir parlé comme je l'ai fait et d'avoir eu de mauvaises réactions... »

« Ce n'est pas toi qui doit être désolée, tu n'as rien fait de mal dans l'histoire, il y a des choses bien plus graves. »

« Le pire c'est que je n'ose même pas te parler en face. »

« On a tous du mal à le faire lorsque quelque chose ne va pas. »

« Je t'ai vu jeter ton briquet et tes cigarettes, tu dois vachement être en colère... »

« Oui, assez. »

« ... »

« Mais pas contre toi, contre moi. Parce que je passe pour un gros connard. »

« Non, nous ne sommes pas ensemble, c'est moi qui ai mal réagi. »

Je tourne la tête vers Lisa et lui envoie :

« Tu me manques... »

Et au même moment je reçois le même message de sa part. Nous nous regardons et nous sourions comme si tout ce qui venait de se passer, n'avait jamais exister.


Ce qui les différencie, les réunitWhere stories live. Discover now