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Kae Stone

Nous avançons à l'affût de l'attroupement militaire qui a pris possession de notre camp.

Les fils de putes!

Ils détruisent tout sur leur passage. Nous avons donné le maximum pour construire ce petit havre de paix afin que tout le monde qu'on recueille ait un semblant de sécurité. Mais maintenant que je regarde de plus près, je me dis qu'on a peut-être pas trouver la bonne solution. La preuve, ils sont là à nous traquer comme de vulgaires gibiers. Heureusement qu'il n'y a plus personne, aucun dommage collatéral. Je n'imagine pas le carnage que ça aurait été sinon.  Les souvenirs de tous les jeunes de New York criblés de balles...ça me retourne l'estomac de n'avoir rien pu faire pour les convaincre qu'ils vouaient une confiance aveugle au diable en personne.

Je vois trois personnes venir vers nous. Erinn se cachent près d'une roue et je fais pareil. J'analyse minutieusement la situation. Ils n'ont pas l'air de vouloir continuer leur chemin. J'aurai aimé ne pas nous faire remarquer mais on a besoin de ce chemin afin de retrouver les autres. Je regarde Érinn qui a attaché ses cheveux en un chignon au milieu de son crâne. Ses yeux verts me sondent attendant certainement mes instructions.

Je lui fais signe en lui indiquant l'homme du côté gauche, moi je vais m'occuper des deux autres. Je fais un compte à rebours avec mes doigts pendant ce temps, nous observons leur progression. Ils sont dos à nous. La surprise sera des plus meurtrières. Lorsque je lui fais signe qu'on peut y aller, elle plonge sur l'homme en lui asséna un coup à la cheville. Il tombe à genoux et elle ne perd pas le temps de donner un coup sec à son poignet afin qu'il lâche son arme. Ayant moi même deux autres hommes devant moi j'élimine le premier d'un coup à la poitrine. Le troisième s'est retourné à peine le coup parti. Il me tient en joug et je fais de même. Je l'observe d'un regard neutre c'est un blond ayant les traits durs et froids. Son visage me rappelle le mien quand j'étais en guerre. Il me toise de ses yeux sombres, un sourire sadique étire ses lèvres.

- Kae Stone, hein! m'interpelle-t-il de sa voix grave. J'ai toujours voulu te rencontrer et te démonter ta gueule à coup de poings.

Il me l'annonce de façon banale avec ce regard vide et terne qu'a un soldat qui a plongé les pieds joints dans l'enfer de la guerre. Je me pince les lèvres devant cet inconnu qui sans même me connaître me voue une haine palpable.

À cause de quoi? De qui?

- Alors, tu comptes le faire avec une arme à la main? je le nargue faisant ressortir un sourire arrogant.

Pendant notre petit échange, je sens une guerre sans merci se livrer entre Érinn et son adversaire.

En parlant d'aversaire, le mien me sourit en me narguant et jette son arme le premier. Ce qui me surprend. Il n'a pas peur que je lui tire une balle entre les deux yeux celui-là. Mais je sais qu'il sait, il sait que je ne pourrai jamais tirer sur un homme qui n'est pas armé.

Je jette aussi la mienne, lorsque les respirations étouffées d'un homme se font entendre à ma gauche. À peine mis en position de combat, le blond se rue vers moi à une vitesse phénoménale. Je l'esquive in extremis et il en profite pour me donner un coup de genou dans le ventre. Pris au dépourvu je n'ai pas pu l'éviter, ma respiration se coupe et je sens mon estomac se tordre. Il reprend ses distances en dandinant comme s'il était sur un ring de boxe. Un sourire assassin éclaire mes lèvres lorsque je reprends position. Son coup était violent mais j'en ai vu d'autre.

Je lui assène des violents coups de poings pour comprendre quelle est l'intensité de ses réflexes. Il en a de très bons mais le personnage je l'ai déjà analysé et lui aussi a du avoir une leçon bien détaillée de mes performances. Je suis honoré d'être là personne à craindre. Je finis par faire la même chose que lui en lui assénant un coup de genoux dans le ventre. Je sens ses muscles se contracter sous mon genou. Je ne perds pas le temps en prenant sa tête pour la cogner sur ce même genoux. Je lui donne un coup de poing à la mâchoire qui le projette en arrière. Il touche son nez. J'ai dû le casser. Le combat pouvait continuer encore longtemps mais je n'avais pas le temps de jouer. Je ne perds pas une seconde de plus profitant de son désarroi. Je bondis sur lui en lui donnant un coup de pieds à la poitrine, je lui assène un autre à la tempe qui le saoule instantanément, il tangue un moment sans doute assommé et finit par tomber lourdement.

InfiltréeWhere stories live. Discover now