Prologue

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Médias

Le Président de la République a mis sur pied un nouveau décret gouvernemental. Et il a fait un discours pour l'officialiser le jour du nouvel an.

- Mes chers compatriotes, aujourd'hui est un grand jour! En cette nouvelle année 2035, le Gouvernement a décidé de porter plus d'attention à sa population. En effet, la pauvreté se fait de plus en plus ressentir, les jeunes sans parents deviennent des voleurs, des violeurs, des assassins. Ils n'ont pas de repères et se mettent même à vendre de la drogue. C'est pourquoi moi, j'ai décidé en tant que Président de cette République de consacrer cette année aux orphelins, ces enfants abandonnés que nous trouvons dans les rues. Nous avons créé une organisation appelée Les Innocents du Gouvernement. Ces enfants seront pris sous notre aile. Ils seront protégés et nourris. Nous les formerons pour qu'ils deviennent des grands hommes et femmes de demain. Nous avons déjà créé un grand institut qui les recueillera. Son emplacement ne sera pas communiqué mais je peux vous montrer les images en vidéos pour pouvoir faire une visite virtuelle. Comme vous pouvez le voir, ce bâtiment est grand, il contient des milliers de chambres, des salles d'études en tout genre et des salles de sport. Un réfectoire pour tout le monde et un air de jeu pour qu'ils s'épanouissent. Ces Orphelins ne manqueront de rien je vous le promets. Et avec le temps, nous ouvrirons d'autres instituts dans d'autres villes. Mais soyez rassurés qu'on vérifiera l'identité de tout un chacun. Le Gouvernement ne peut se faire tromper. Les parents qui sont encore vivants veuillez garder vos enfants au près de vous. Ils en ont besoin. Les orphelins n'ont plus personne à part nous. Et pour les parents qui souhaitent adopter vous n'êtes pas dans l'ignorance ; il y a d'autres moyens pour avoir un bébé. Mais nous ferons une sélection pour ceux qui veulent des parents. On vous en fera part. Renseignez vous sur la page de cette Institut. Les informations s'afficheront sous votre écran.
Je n'oublie pas les autres enfants. Travaillez dur les enfants, rendez fiers vos parents...


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Journaliste1: Bonsoir mesdames et Monsieur bienvenue au journal de 20h. Les nouvelles d'aujourd'hui se tournent vers le discours du président en l'honneur de cette nouvelle année. En effet, on a tous été surpris par ce profond intérêt pour les orphelins mais en bien. Parce que dans certains orphelinats les enfants sont maltraités et violentés. Ils n'ont personne vers qui se tourner parce qu'ils sont seuls au monde. Et dans la rue, ils sont livrés à eux-mêmes ce qui les pousse à tremper dans la délinquance. Dans les mains du Gouvernement, qui oserait s'en prendre à ces pauvres petits innocents ? Nous avons fait une décente dans les quartiers de la ville pour interroger certains passants. Et ce sera mon collègue qui fera cet interview. À vous la parole!

- Journaliste 2: Bonsoir chers téléspectateurs. Je suis en ce moment dans les rues de la capitale pour savoir ce qu'en pense la population de ce nouveau décret présidentiel.

- Journaliste2: Bonjour monsieur, que pouvez vous nous dire du discours du nouvel an qu'a fait le Président de la République ?

- Passant1: M'sieur, je ne suis qu'un p'tit commerçant. Et la majorité du temps ces petits garnements se servent gratuitement dans ma marchandise. Les p'tits salauds! Je suis bien content de ne plus avoir ces voyous dans mes pattes.

- Journaliste2: Nous avons compris votre point de vue et je vous remercie d'avoir répondu à ma question.. Continuons! Monsieur s'il-vous-plaît, que pensez vous du discours du nouvel an du Président?

- Passant2: J'ai été très surpris d'entendre les dires du Président. Avec tous les problèmes graves qui existent en ce moment. Ils préfèrent se consacrer toute une année à des enfants. Je ne dis pas que c'est mal. Le fait de laisser des enfants livrés à eux-mêmes, sans une présence adulte adéquate est la cause de plusieurs petits maux qui minent notre société. Mais, il y a des problèmes plus graves comme le réchauffement climatique, la guerre qui va bientôt éclater avec certains pays environnants. Si elle éclate, ces enfants qu'ils disent protéger n'auront plus d'avenir du tout. J'aurai préféré qu'ils s'occupent des problèmes plus graves.

-Journaliste2: Merci pour votre point de vue intéressant. Madame, s'il-vous-plaît arrêtez vous!

La femme a l'air de fuir la caméra mais le journaliste insiste.

-Journaliste2: Que pensez-vous du nouveau décret présidentiel ?

-Passant3: Ce que j'en pense? Chuchote t-elle. Monsieur c'est un complot je vous le dis. Ces enfants vont disparaitre de la surface de la terre car nous ne savons pas où ils les emmènent. Les images qu'on nous a montré à la télé peuvent juste être virtuelles. Et s'ils font des expériences diaboliques sur ces enfants, que ferions nous hein? Plus personne ne les réclamera. Ils n'ont pas de parents. Elle regarde partout comme si elle était surveillée. Et continue de chuchoter. Puis soudainement, elle arrache le micro du journaliste et se met à crier. JE LE PROUVERAI QUE C'EST UNE MACHINATION. LES PAUVRES ENFANTS! QU'ALLEZ-VOUS LEUR FAIRE? Qu'allez-vous leur faire?...

Elle se met à pleurer tête baissée, ses cheveux recouvrant son visage et ses bras pendent le long de son corps. Le journaliste prend peur et reprend son micro en s'éloignant de la femme.

-Journaliste2: Quel moment intense! J'en ai eu la chaire de poule. Et bien chers téléspectateurs,nous allons nous arrêter là. Merci de nous regarder. Cher collègue, à vous le studio...

Point de vue d'Erinn

C'est l'heure, je dois partir avec les autres dans une nouvelle maison plus belle et plus grande d'après ce que m'a dit Gigi. Elle est comme une grande sœur pour moi. Elle à toujours été là, avec moi. Mais malheureusement, on n'ira pas dans la même maison parce qu'elle est plus grande que moi. Moi je n'ai que cinq ans et elle en a dix. Je suis très triste. Et je le lui montre bien en serrant sa main. Je ne veux pas que Gigi s'en aille! Elle est ma seule amie, ma seule famille et les autres ne m'aiment pas trop. Gigi me rend mon étreinte, elle raffermit sa poigne sur ma main autant que moi plutôt. Elle aussi est triste de devoir se séparer de moi. Par contre, elle ne me le montre pas. Elle est très forte, c'est mon héroïne.

Je sors de mes pensées quand on ouvre la porte et on nous fait monter dans un bus. Il y a plein de caméra partout. Soudain je ne sens plus la main de Gigi dans la mienne. Je commence à paniquer.

- Gigi! GIGI!!!

Je l'aperçois plus loin. Elle aussi me cherche. Mon regard est triste. Je me mets à pleurer. Gigi où vas-tu ?

Les portes du bus se ferment sur le visage triste de Gigi. Pour la première fois, je vois une larme couler de ses yeux.

Gigi.Gigi.Gigi.

Je me recroqueville sur moi dans un coin pour ne pas gêner les autres qui eux, sont avec certains de leurs amis. Ma seule amie c'est Gigi. J'ai très mal au cœur. Je ne supporte pas cette douleur. Elle est affreuse! Je ne veux plus ressentir ça. Gigi c'est trop douloureux...

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