Malédictions

V. - Chapitre Douze

Notre monde

Tous les bagages avaient été rangés dans les coffres. Il était temps pour les familles de rentrer à Malauvillier. C'était bientôt la fin des vacances. Les aurevoirs étaient difficiles. Chacun se faisait un dernier câlin avant de partir.

- Au revoir Christopher, dit Sylvia en prenant l'homme dans ses bras.

Le père de Rémy était à peine aussi grand que la mère de famille.

- On reste en contact cette fois, hein ? demanda-t-il.

- Bien sûr.

Estéban et Léo profitaient une dernière fois de pouvoir jouer ensemble avant les quatre heures de voitures qu'ils allaient devoir supporter.

- Les garçons, vous passez aux toilettes avant d'y aller, ordonna Patricia pendant que Pierre chargeait la dernière valise.

- À plus mon Seb ! fit Fabricio avant un câlin viril entre les deux hommes.

- On se revoit vite, dit le père de Nolan. Je crois que les ados ne vont pas nous laisser le choix de toute façon.

Et il n'avait pas tort. Nolan, Lora et Rémy étaient tristes de partir.

- Faites pas cette tête mes p'tits chats, dit gentiment Vanessa avant de tous les prendre dans ses bras.

- Non mais Vanessa, ils sont tristes parce qu'ils me quittent moi, dit Alban, coincé dans les bras de sa sœur. Toi, ils ne t'aiment pas, ils font semblant depuis le début.

Tous partirent en fou rire. Alban avait le don de rester si sérieux lorsqu'il faisait une blague que ça en devenait encore plus drôle.

- Faut qu'on se revoit, affirma Lora.

- De ouf, pendant les vacances d'été, ce serait trop chouette, proposa la jeune brune.

- On va insister auprès de nos parents, dit Nolan.

- Ça me va, fit Rémy.

L'heure du départ sonna. Le moral n'était pas au plus haut. Au moins, ce voyage fut très instructif pour Nolan. Désormais, il savait à peu près qui il était. Il avait hâte de revoir ses amis au lycée et en même temps il était triste de quitter ses nouveaux amis. Mais il savait qu'il les reverrait vite.