I. - Chapitre Onze

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Notre monde

Après le dernier cours de maths en demi-groupe de la semaine, Julie, Jade et Nolan rentrèrent chez eux. Ils étaient les seuls dans le deuxième groupe de classe. Cette semaine, ils terminaient à 17h alors que le premier groupe avait fini les cours une heure avant. Charley, Rina et Chloé avaient pris le même bus, celui qui allait vers les quartiers sud de cette charmante ville de Malauvillier.

Nolan, Jade et Julie se séparèrent devant le lycée. Julie rentrait à pied n'habitant pas très loin. Jade, prenait le bus vers l'est de la ville. Quant à Nolan, il monta dans le bus qui allait vers les quartiers sud de la ville mais s'arrêta en face du supermarché, quelques arrêts seulement après le parc de la médiathèque. Il ne rentrait pas chez sa mère ce soir mais chez son père. Pour y aller, il devait prendre un autre bus qui traversait la ville du nord jusqu'au centre commercial à la limite sud de Malauvillier. Son père habitait dans une résidence juste à côté.

En arrivant devant le portail électronique, Nolan appela Sébastien, son père, pour qu'il puisse lui ouvrir. Nolan marcha ensuite jusqu'au fond de la résidence pour atteindre le dernier bâtiment où il devait sonner à l'interphone. Tout ceci serait bien plus simple si son père avait plusieurs doubles des clés qui ouvraient portail de la résidence, porte de l'immeuble et porte de l'appartement. Lora et Léo, leur demi-frère, était déjà là.

- Ça va mon fils ? demanda Sébastien. T'as passé une bonne journée ?

- Oui très bien.

- Nolan ! s'exclama Léo en courant dans ses bras.

Sébastien ne gardait ses enfants qu'un week-end sur deux. Nolan et Lora se voyaient tout le temps puisqu'ils habitaient ensemble chez leur mère mais pas Léo. Chez sa mère, Léo était enfant unique. Elle habitait dans les quartiers nord de la ville. L'histoire c'est qu'après que Patricia, la mère de Nolan et Lora, et Sébastien, leur père, aient divorcés, Sébastien à trouver une nouvelle copine, ils ont eu un enfant, Léo, qui a maintenant trois ans et demi. Mais ils avaient beaucoup de différents sur la façon de l'éduquer et se disputaient tout le temps. C'était une mère extrêmement protectrice qui donnerait sa vie pour son enfant. Bien sûr, ce sont de belles qualités pour une mère, mais dans son cas c'était excessif. Selon sa philosophie, Léo était l'enfant roi et il devait être au centre du monde. Et le monde entier ne peut pas tourner autour de ses enfants. Pendant une période, alors que Léo n'était qu'un bébé, elle semblait être devenue folle. Ils se sont alors séparés avec Sébastien qui a emménagé dans cet appartement il y a un an. Depuis, Nolan et Lora savaient que leur père cherchait quelqu'un d'autre. Il était inscrit sur Tinder. C'était le genre d'homme à ne pas supporter d'être seul.

Le lendemain, Sébastien et ses trois enfants se rendirent chez leur grands-parents, Joséphine et Edgar, pour fêter l'anniversaire en retard de Nolan et celui de Rosie, leur cousine. Joséphine et Edgar habitaient depuis des années dans un appartement situé entre la cité et le quartier pavillonnaire de l'est de la ville. Ils n'habitaient donc pas très loin de chez Sébastien. Ils venaient de refaire entièrement la décoration intérieur. Joséphine était une grande adepte de la culture africaine. Elle avait des statuettes d'animaux et de femmes africaines un peu partout dans la maison. La grand-mère avait un appareil à la jambe depuis toujours. Elle était une force de la nature. Elle avait cette grâce, ce contrôle de soi et cet spiritualité très inspirant et au fond, ces petits-enfants savaient qu'elle avait un côté « badasse ». Edgar qui avait le crâne dégarni, une moustache grise et un petit ventre, était du genre blagueur, même si son humour pouvait faire des floppes.

Jean-Benoît, l'aîné de Joséphine et Edgar, était déjà chez ses parents lorsque son frères et ses neveux arrivèrent. Il avait déménagé à Lyon à cause du travail il y a quelques mois. Victor et Rosie, les cousins de Nolan, Lora et Léo, étaient déjà là eux aussi. Comme son frère, Jean-Benoît avait la garde de ses enfants qu'un week-end sur deux. Il remontait dans la région et hébergeait chez ses parents avec ses enfants, tous les deux week-ends. Jean-Benoît avait le crâne tondu et la barbe rasée en bouc.

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