▪︎ SHENANIGANS - Tome 1 ▪︎ TERMINÉ

🌹| 63. Mutisme

Alors que le professeur passait devant le local de femme de ménage, un bruit étrange l'arrêta dans sa route. Ayant d'abord cru que le son provenant du couinement de ses chaussures sur le sol, il fit glisser son pied sur le parquet. Mais la répétition du bruit qui sonna différemment cette fois, l'amena à comprendre que ce n'était pas ces chaussures qui en étaient à l'origine.

Il était semblable à des jouissements qui provenaient plus exactement du local des femmes de ménages.

Plus d'une idée étaient passées par la tête de M. Wright. Il croyait d'abord que l'une des employées de nettoyage s'envoyait en l'air avec quelqu'un d'interne au lycée. Après s'être raisonnée sur le comportement professionnel exemplaire des employées, il chassa rapidement cette suggestion de son esprit.

Il avait ensuite songé au fait que quelqu'un soit enfermé par mégarde à l'intérieur. Certainement une de ces racailles voulant faire les malins. Quelques-uns d'entre eux avaient déjà été surpris dans l'enceinte du bâtiment en dehors des heures de cours, mais aucun n'avait réussi à être enfermé dans le local des femmes de ménages. Cela allait être une première à inscrire dans son livre des plus grandes stupidités des élèves.

Bien qu'elle soit tout de même absurde, cette possible réalité semblait plus véridique que la femme de ménage qui s'offrait du bon temps dans un placard.

M. Wright fouilla dans ses poches à la recherche de la clé destinée à déverrouiller la pièce. Il était le seul à en obtenir un double, étant donné son statut au sein du lycée.

Alors qu'il ouvrit la porte en s'imaginant Nelson Cunningham ou un autre de sa bande à l'intérieur, sa bouche s'ouvrit en grand haut lorsqu'il découvrit l'élève ou plutôt les élèves qui se tenaient devant lui.

Une scène à laquelle il aurait désiré ne jamais y assister. Un jeune garçon dont le pantalon était baissé, ainsi que son caleçon, se tenait contre une demoiselle allongée sur une table. Ses jambes enveloppaient étroitement la taille du jeune homme.

Tous les trois avaient de grands yeux ronds, aucun ne faisait le moindre mouvement et aucun son ne sortit de leur bouche.

Quelques secondes après avoir repris ses esprits, Wright remua ses lèvres afin de tenter de prononcer quelques mots.

- Monsieur Adams... Mademoiselle Wood...

Le malaise avait duré quelques bonnes minutes. Le professeur avait refermé la porte et attendait que les deux adolescents remettaient leurs vêtements dans un climat de gêne impossible à dissimuler.

- Je suis dans l'obligation de rapporter cet incident au directeur, ainsi qu'à vos parents. Demain, vous viendrez dans mon bureau, tous les deux.

Levant les yeux au ciel avec un soupir d'agacement, l'adolescent à la casquette remonta d'un geste brusque son pantalon qui menaçait de tomber.

Dans ce même mouvement, un objet s'échappa de sa poche arrière et tomba juste devant les pieds du professeur qui arbora une expression de surprise. Il s'agissait d'un sachet en plastique transparent contenant une étrange substance.

Après l'avoir ramassé, il l'examina de plus près alors que l'adolescent devenait de plus en plus pâle. Le garçon avait commis maintes frasques depuis un bon moment et il craignait que cet incident soit celui de trop.

Wright poussa un soupir désespéré en adressant un regard navré au jeune homme. Cette expression en disait long sur son avis sur le garçon.