Chapitre 69

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Lundi 14 mars ; 09 heures 30 - Seattle.

Un petit train s'est mis en place en deux semaines. L'école continuait son court où je m'acharnais sur mes révisions. Il m'était devenu difficile d'intégrer mes amis dans mon planning, mais il fallait faire un choix. Je voulais mon examen à n'importe quel prix. J'avais le droit à des reproches de leur part. Seule Octavia et Niylah se démenaient pour me défendre. Et peut-être aussi Murphy et Wells maintenant. Grâce à Niylah, j'ai pu discuter avec Murphy pour régler nos différends. Il a compris mes intentions pour les révisions et je crois qu'il n'était plus aussi énervé pour mon couple avec Lexa.

« J'ai juste trouvé ça étrange au début et j'avais peur pour toi. J'ai compris que vous faîtes attention. Maintenant, laisses-moi le temps de m'y habituer. » m'avait-il dit.

J'ai trouvé ça adorable de sa part. Ce n'était pas pour rien que je l'appréciais autant. C'était beaucoup de ma part, alors qu'il y a un an, je ne me serais même plus approché d'un homme. En ce qui concerne Wells, nous avons également partagé une conversation. Je m'étais excusée pour ne plus m'avoir souvenu de lui. Il a été surpris et m'a confié qu'il voulait que je le découvre moi-même. Il a tout de même accepté mes excuses en disant qu'on pourrait peut-être renouer les liens maintenant. J'ai accepté, même si j'avais encore du mal à accepter l'idée. Qu'on se connaissait avant ne change pas grand-chose à notre relation d'aujourd'hui je trouve. En dehors de mes amis, je suis contente de ma vie en ce moment. Avec Lexa, tout va pour le mieux. On a profité de notre dernier week-end au calme, avec ses amis. J'en avais besoin après le dernier qu'on avait passé à Miami. Je suis toujours en attente de réponse des galeries. C'est angoissant mais je ne perds pas la foi. Je continue d'envoyer des lettres grâce à l'aide de Nyko et la motivation de Lexa. Par contre, je n'ai toujours pas rappelé ma mère. Nous sommes partie de chez eux sans avoir l'opportunité de la revoir. Elle a été appelé en urgence par l'hôpital. J'étais soulagée en quelque sorte. J'ai évité la confrontation au moins. La connaissant, elle a dû penser que j'étais en colère contre elle. Je ne peux pas lui en vouloir. Elle a été la victime du plus grand nombre de mes crises de colère. Lexa m'a conseillé de la contacter au plus vite, mais je n'ai pas eu le courage suffisant encore. Je suis me sens coupable de ce qui s'est passé. Une chose de positive, je m'étais préparée à l'idée du mariage depuis longtemps. Mon père m'avait longtemps rabâché que je devais les accepter et je le ferai rien que pour honorer sa mémoire.

- Tout va bien ? m'interpelle Lexa.

Je sursaute doucement en sortant de ma stupeur. Nous étions en voiture, en route pour mon entretien pour la galerie avec Monsieur Fields. J'étais heureuse que Lexa m'y accompagne. On a au moins l'occasion passée un moment ensemble en dehors de l'école.

- Ouais, soufflai-je.

- Tu n'es pas trop stressée ?

- Un peu... Sans plus à vrai dire.

Je ne sais pas du tout ce qui ressortira de cet entretien. Je me suis fait à l'idée de ne pas avoir beaucoup d'exigence. Je ne voulais pas être déçue de ce qui allait en ressortir.

- En réalité, je me demande même pourquoi j'ai accepté ce rendez-vous. J'aurais dû refuser l'offre et tout aurait été fini.

- Ne dit pas n'importe quoi. On ne sait pas ce qui nous attend. Si ça se trouve, ce sera bien et il trouvera des meilleures solutions.

- Hum...

J'adore son optimiste. Je ne le suis pas autant. Si ça se trouve, elle cherche seulement à me rassurer. Nous arrivons à notre destination. Cette fois-ci, nous sommes à la vraie galerie du centre, pas dans l'atelier. Monsieur Fields a dit qu'il se trouverait ici aujourd'hui. Il a insisté pour que Lexa m'accompagne et je ne pouvais pas être plus ravie. Nous rentrons dans l'établissement qui m'éblouit par sa splendeur. Tout est magnifique, moderne, blanc, épurer. Il y a tellement de tableaux exposés. Certains sont à vendre, d'autres non. Du moins, c'est ce que j'en déduis puisqu'il y en a qui se retrouvent sans prix. J'ai l'impression de m'y perdre. Je vois Monsieur Fields près de nous, mais il n'a pas l'air de nous avoir vu. Il discute dans le vide en se rendant vers une femme à l'accueil. Elle, elle nous a remarqué et elle semble mal à l'aise lorsqu'il lui donne des ordres plutôt froids avant de repartir dans le couloir d'où il venait.

Camp JahaWhere stories live. Discover now