Chapitre 62

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Vendredi 26 février ; 09 heures 00 - Zoo.

- Allez, dépêchez-vous, nous réprimande ma soeur à côté de la voiture.

- Charlotte, me moquai-je. Arrête s'il-te plaît et reste ici.

- Si tu n'écoutes pas, on fera demi-tour, la réprimande Lexa.

Cette menace vaut un grognon de la part de ma soeur. Elle nous tourne le dos en croisant les bras. Je souris en gardant un oeil sur elle, au cas-où elle pensait vraiment à partir de notre vue. Pendant ce temps, Lexa récupère notre sac à dos qu'on a préparé la veille lorsque Charlotte dormait déjà. Comme on n'a pas pu y aller hier, nous avons programmé le zoo aujourd'hui. Charlotte était aux anges depuis qu'elle l'a compris. On n'en avait plus parler de la journée hier. Nous étions trop occupée pour le faire. Nous avons fini à une petite fête foraine avec nos amis après avoir visité le local. Ma soeur avait oublié le zoo avec ça et le soir, lorsqu'elle nous a posé la question, nous lui avons fait croire qu'y n'irait plus pour lui faire la surprise. L'effet a plutôt été réussi. Elle est très excitée. J'espère que cette journée sera bien que la fête foraine. Nous étions rentrées tardivement, en fin d'après-midi. On avait proposé à nos amis de rester le soir, mais ils ont décliné l'invitation, certainement gênée de se faire inviter encore une fois. C'était peut-être mieux ainsi. Charlotte était tellement épuisée qu'elle s'est endormie directement après le repas. Nous avons réussi à la faire coucher dans la chambre d'amie grâce à ça. Bon, elle s'est réveillée aux aurores ce matin et elle nous a rejoint en le calant bien entre nous, mais on ne pouvait pas lui en vouloir. Au moins nous avons pratiquement pu dormir une nuit entière à deux. Charlotte avait tiré la tête toute la mâtinée, mais on dirait que son chagrin est vite oublié. La voilà rayonnante et très impatiente.

- C'est bon, on peut y aller, annonce Lexa en claquant le coffre.

Charlotte se retourne vivement à cette nouvelle. Son sourire s'illumine et me regarde en attente de mon feu vert.

- Vas-y, mais reste devant nous, d'accord ? Je n'ai pas envie de te perdre dans la foule.

Elle hoche la tête et ouvre la marche. Je souris en la suivant avec ma main dans celle de Lexa. Cette dernière soupire doucement, certainement soulagée d'être finalement arrivée. Charlotte a été imbuvable tout le trajet. Je l'ai déjà connu impatiente, mais jamais de cette façon. J'avais comme l'impression qu'elle voulait embêter Lexa. C'était réussi. J'ai dû me débrouiller pour l'occuper, sinon Lexa serait devenue folle je pense.

- J'espère que tout se passera bien aujourd'hui, me dit-elle.

- Il n'y a pas de raison du contraire. Il y a du monde par contre, fais-je remarqué. Je ne m'attendais pas à ça.

- Nous sommes vendredi, le dernier jour des vacances avant le week-end. C'était certain qu'il y aurait du monde, répond Lexa. On a de la chance que le temps se réchauffe un peu. Ce sera plus agréable.

Je confirme de la tête. Il fait encore un peu frai, mais contrairement à ce qu'un voisin de Lexa nous a appris début de semaine, le vent glacial s'était enfin calmé. La neige a également fondu depuis le temps et dans quelques semaines, la température devrait enfin grimper. Je n'attends que ça. À Miami, on ne connaît pas le mauvais temps ou très rarement. C'est tout le contraire d'ici. Ce sera difficile au début, mais je pense pouvoir m'y habituer. Il y a du positif avec la neige et le froid. Tout d'abord, on peut s'amuser autrement et puis, avec le froid, nous pouvons avoir beaucoup plus de câlin. Non pas qu'on ne s'en fait pas à Miami, mais ils sont beaucoup plus appréciable ici, sous une couette. Nous arrivons vers les caisses de l'entrée. Nous attendons un peu avant que ce soit notre tour. Je me charge de payer les entrées, sans laisser le temps à Lexa de contester. Il est temps qu'elle me laisse un peu la part des finances, même si je ne travaille pas encore.

Camp JahaWhere stories live. Discover now