Chapitre 14

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Samedi 07 novembre ; 08 heures 45 - Chambre Clarke et Octavia.

Je m'étire dans mon lit quand je comprends que je n'arriverais à dormir plus longtemps. Il y a déjà dix bonnes minutes que je tournais en rond maintenant. Je soupire en voyant qu'il n'est même pas encore neuf heures sur le radioréveil. Décidément, cette école me change littéralement. Nous sommes samedi et je suis encore coincée ici. Ce n'est pas une si mauvaise chose si je pense à ce qui m'attend à Miami. Ma semaine s'est relativement bien passée si on oublie mes retards mardi et l'interaction avec mon prof mercredi. J'ai compris que Woods n'a pas aimé et qu'elle a voulu me punir avec ce week-end. Il suffit qu'elle ne donne pas son approbation pour que je reste ici. J'ai également commencé à rattraper mes leçons dans son bureau après mes cours depuis jeudi. Elle me prive d'une bonne partie de mon temps libre.

Bon, au moins je ne suis pas seule ce week-end. J'ai appris que Woods restait également. On a mangé ensemble hier soir et on a même terminé la soirée à regarder un film. Je lui avais bêtement proposé et j'étais étonnée qu'elle accepte. Elle devait avoir pitié de mon ennui. Je n'ai fait que râler à table. Je me rends compte maintenant que je me suis endormie lors du film et me revoilà seule. Elle a dû ranger mon ordinateur parce que je ne le vois plus. Je ne m'en préoccupe pas plus que ça et sors mon téléphone de ma table de chevet pour faire un tour sur les réseaux sociaux. Je m'en lace rapidement et je décide de ranger mon téléphone et de me lever du lit. Dommage que les règles restent les mêmes le week-end. Je n'ai jamais tenté de l'emmener dehors comme il y a toujours au moins deux instructeurs qui restent. Aujourd'hui, l'un d'eux est Woods alors je vais encore moins risquée.

Je m'habille d'un jean et d'un gros pull. Il commence à faire froid dehors. Le soleil a disparu depuis quelques jours pour laisser place à des nuages et du vent frai. Autant dire que je ne suis pas habituée ! Je me brosse les dents et je termine par le maquillage et un coup de brosse. Avant de sortir, je fais mon lit au carré et je mets ma veste militaire. Je me suis habillée à cette veste. Elle est pratique et elle n'est pas si moche si je la mets avec des habits normaux. Elle donne un style. Heureusement pour moi, le petit déjeuner est servi jusqu'à neuf heures et demie le week-end. J'ai donc de la marge pour y aller. J'espère croiser Woods en chemin... Il faut croire que je n'ai pas de chance parce que je mange finalement seule.

Je pars à sa recherche juste après, comme elle m'a dit que ça ne la dérangeait pas de passer sa journée avec moi. C'est toujours mieux d'être avec elle que de rester seule dans mon coin, à me tourner les pouces. La connaissant, elle est déjà réveillée. Je regarde à tous les endroits où elle est susceptible d'y être. Il n'y a aucun signe de sa présence. J'ai même risqué de toqué à sa chambre sans y avoir le droit, mais personne n'a répondu. Il me reste plus que son bureau... C'est avec soulagement que je trouve enfin là-bas, bien concentrée sur la paperasse.

- Hey Woods.

- Tiens, salut Clarke, répond-elle en relevant la tête. Enfin debout ?

- Enfin ? ricanai-je.

- De ce que tu m'as dit, tu te levais bien pas tôt le week-end.

- Normalement c'est le cas. C'est la première fois que j'arrive à dormir aussi longtemps.

- Je t'avais dit que tu t'y habituerais vite, sourit-elle. Je suis passée dans ta chambre vers huit heures, mais tu dormais encore.

- Oh, désolée pour ça et aussi pour m'être endormie hier soir.

- Pas de problème, glousse-t-elle. C'est que tu avais besoin de dormir.

- Je peux rester avec toi ?

Camp JahaWhere stories live. Discover now