Chapitre 47

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Samedi 06 février ; 09 heures 15 - Chambre de Clarke.

Je me réveille sous des caresses plutôt agréables dans mon dos. Le bout de ses doigts se balade sur ma colonne vertébrale de façon lentes et répétés. Je profite de cet instant sans ouvrir les yeux, de peur que cela se dissipe.

- Tu sais, je sais que tu ne dors plus, murmure Lexa avec une pointe d'amusement.

Je gémis en vibrant sur sa poitrine au rythme de ses ricanements. Je resserre ma prise autour d'elle en étirant mes membres, pour finalement papillonner des yeux, le temps de m'habituer à la lumière du jour. Je réalise que j'ai oublié de fermer les volets hier soir. Quelle minable hôte que je suis.

- Bonjour, marmonnai-je.

- Bonjour marmotte.

Je souris à cette réponse. Lorsque je me sens enfin assez éveillée, je jette un coup d'oeil dans mon dos, mais je suis surprise de nous découvrir seule.

- Charlotte n'est plus là ?

- Elle est descendu il y a un quart d'heure, je dirais.

- Elle t'a réveillé ?

- Je somnolais déjà un peu, m'avoue-t-elle.

- Oh, désolé pour ça, grimaçai-je. J'aurais dû te prévenir. Elle a tendance à se lever tôt.

- Il n'y a pas de mal, sourit-elle.

- Tu ne voulais pas courir aujourd'hui ?

- Pas spécialement. J'y serais peut-être allée si j'avais eu un guide, plaisante-t-elle.

Je glousse à l'idée qu'elle puisse encore s'attendre à ce que je l'accompagne. J'ai assez donné avec tout ce qui s'approche d'un footing. J'apprécie la sensation ressentie après une course, mais il y a tellement longtemps que je n'ai plus rien fait que je vais juste me tuer les poumons. De plus, il s'agit de la passion de Lexa. Comme je lui ai déjà dit, j'adore que nous ayons des univers différents.

- Va falloir attendre ton retour à Seattle, on dirait.

- Il semblerait, oui. Je me doutais que tu ne serais pas motivée, glousse-t-elle au moment où je me mets en position assit. Qu'est-ce que tu fais ?

Je jette un coup d'oeil par-dessus mon épaule en voyant son air interrogateur vraiment mignon. Je souris et je réponds comme une évidence :

- Bah, je me lève.

- Pourquoi ? Revient, supplie-t-elle d'un gémissement.

Un petit cri m'échappe lorsqu'elle me ramène en arrière, puis me bloque en s'allongeant à moitié sur moi. Son rire qui résonne dans mes oreilles, me fait sourire. Il est vrai que nous sommes légèrement restée plus longtemps au lit ces deux derniers jours, mais je ne m'attendais pas ce que ça continue. De ce que je sais, Lexa est une personne qui se lève tôt et qui n'aime pas traîner au lit.

- Je mettais seulement des distances avant. En réalité, je suis une personne qui aime passer du temps au lit avec sa copine.

- Vraiment ? arquai-je un sourcil.

- Hum, hum, sourit-elle. Peut-on donc se câliner ?

- Si c'est si gentiment demander.

Mon ricanement est étouffé par ses lèvres qui s'empare des miennes pour un premier baiser matinal. Je me mords la lèvre lorsqu'elle poursuit ses baisers vers mon cou. J'en viens presque à me rouvrir ma blessure lorsqu'elle commence à doucement me mordiller la peau.

Camp JahaWhere stories live. Discover now