Chapitre 58

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Mardi 23 février ; 09 heures 00 - Seattle.

Je termine de me préparer en ajustant le tailleur que Lexa a bien voulu me prêté, en me regardant au travers du miroir. Les beaux jours à la neige sont bien loin derrière nous depuis notre retour en ville. Nous revoilà revenue à nos obligations après un week-end reposant. Je souris lorsque j'aperçois dans la glace, Lexa s'approcher de moi en passant ses mains autour de mon estomac.

- Cette tenue te va à merveille.

Je rougis à son compliment ouvert. J'allais justement lui demande de quoi j'ai l'air, mais j'ai oublié que Lexa ne se gêne plus pour me dire ce qu'elle pensait tout bas auparavant. C'est plutôt agréable comme changement, alors qu'avant elle jouait seulement la responsable sérieuse et sans émotion.

- Merci... Mais il s'agit de ta tenue, je te rappelle.

N'ayant rien de très concret dans ma valise pour un rendez-vous professionnel, Lexa était contrainte de me prêter des habits. La seule chose que je porte de moi sont mes sous-vêtements et mon pantalon noir. Lexa m'a permis de prendre ses petites bottines noires, une chemise blanche et son tailleur. Heureusement que nous avons la même taille d'habits. J'adore lui piquer des vêtements et le pire, c'est qu'elle ne dit rien. J'ai même plutôt l'impression qu'elle aime ça.

- Et bien si c'est pour te retrouver aussi craquante à chaque fois, je continuerais à te prêter mes affaires.

Je souris timidement avant de me pencher légèrement en arrière pour trouver ses lèvres. Il est bientôt temps de partir et cela m'inquiète de plus en plus. Le réveil n'était pas difficile contre toute attente. Je dors comme un bébé depuis que j'ai retrouvé les bras de Lexa. Je ne pourrais pas dire la même chose sur mon petit déjeuner. J'ai à peine pu avaler quelque chose après ma douche. Comme nous avons énormément glandée ces deux derniers jours, j'ai largement eu le temps de réfléchir et préparer mon entretien. J'en ai tellement travaillé que Lexa m'a forcé à faire une pause en disant que j'exagérais.  Le problème, c'est que je ne sais pas du tout à qui j'ai affaire, ni ce qui va en ressortir. Si ça se trouve, pas grand-chose. J'ai peur d'être déçu. Lexa est très positive à ce sujet. Elle a l'air de s'attendre à beaucoup de choses, ce qui me met encore plus de pression. J'ai peur de tout foutre en l'air avec ma maladresse habituelle. Elle a essayé de me rassurer, mais ça n'a pas aidé à grand-chose. Elle a alors rajouté que je devais rester moi-même et que tout se passera bien. Cependant, j'arrive rarement à rester moi-même dans ce genre de circonstance. La panique prend trop le dessus. J'ai voulu savoir à quoi ressemblait le directeur de la galerie, mais Lexa m'a annoncé qu'elle ne l'avait qu'au téléphone, mais qu'il était très sympathique. Elle pense qu'il est jeune. Le fait qu'elle puisse simplement croire en moi me tourne le ventre. Lorsque j'ai constaté qu'elle commençait à s'agacer de mon comportement parce qu'il l'affectait, je repensais à la semaine géniale qu'on venait de finir. C'était tellement instructif et en même temps très apaisant. J'avais l'impression de me retrouver et pour la première fois depuis longtemps, je m'étais ouverte. Pas seulement à Lexa dans notre relation, mais également avec ses amis et les miens. Je ne pourrais plus savoir la dernière fois que j'ai accepté aussi facilement des gens à rentrer dans mon cercle privé. C'était vraiment une bonne idée. Cela a même amélioré la relation de Lexa avec Raven et Octavia. Repenser à tout ça m'a donné du courage pour ce qui m'attend dans quelques heures. J'avais fait des améliorations et il y avait de quoi croire en moi. 

- Tu es prête ?

- Paniquée, murmurai-je.

- Tout va bien se passer, répond-elle en m'embrassant la joue. Je t'attendrai.

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