Chapitre 17

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Bonne annéeeeee !!!!! :D

Je vous souhaite tout le meilleur pour 2018 !

Et bonne lecture pour ce nouveau chapitre :)


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Samedi 14 novembre ; 13 heures 25 - Maison.

J'ai aidé Sam et Lucie à débarrasser les assiettes. Ils étaient tellement étonnés de mon initiative qu'ils n'ont rien oser dire. Il faut croire sur mes punitions au self ont été fructueux. J'ai fait des centaines d'assiettes, alors ce n'est pas quatre qui vont me tuer. J'ai envoyé Charlotte à l'étage pour qu'elle aille se préparer pour quinze heures. C'était un peu le combat parce qu'elle ne veut plus me lâcher, mais j'ai finalement réussi. Nous n'avons pas besoin de nous presser après tout. Je voulais profiter de mon séjour pour passer du temps seul au jardin. J'enfile mes chaussures et ma veste militaire avant d'y aller. Je m'avance vers le fond, loin de tout regards et je m'installe sur le gazon parfaitement taillé, même s'il est mouillé à cause de l'humidité. Je souris en laissant mes doigts traîner sur la plaque devant moi.

- Hey papa. Ça fait longtemps hein ?

Il y a un bout de temps que je n'étais pas venue ici. La dernière fois c'était il y a un mois et demi, le jour avant mon départ. Rien n'a changé. Ils n'ont même pas enlevé les fleurs que j'avais déposé. Preuve que personne n'a fait de tour ici depuis. Je rapproche mes genoux contre moi et je les enroule de mes bras. Je fixe la photo qui se trouve dessus. Je me rappelle comme si c'était hier, la crise que j'avais pu faire à ma mère pour qu'elle me mette en place un lieu de recueillement. En réalité, il n'est pas réellement ici. Sa tombe se trouve sur les terres d'Australie. J'avais besoin d'un endroit accessible et elle l'avait très bien compris pour une fois.

- Désolé de ne pas être venue plutôt, murmurai-je. Disons que maman à fait fort sur ce coup-là, ricanai-je nerveusement. Je regrette que tu ne sois plus là pour lui mettre des bâtons dans les roues.

Ça peut paraître bizarre pour plus d'une personne, mais j'ai pris l'habitude de venir me confier ici. Mon père a toujours été mon confident et je ne voulais pas perdre cette habitude, même s'il n'est plus là en chair et en os. Cet endroit permet d'évacuer mes pensées lorsque j'en ai besoin. Je crois que c'est l'occasion de le faire aujourd'hui.

- Je suis à Seattle maintenant, dans une école privée, un peu style école militaire. Tu te rends compte ? Moi là-dedans ? gloussai-je. À n'en pas croire, hein ? Pourtant je suis encore en vie après un mois et demi. Ce n'est finalement pas si terrible que ça. C'est surtout l'idée qui fait peur.

Je me tais un instant en reprenant mes idées. S'il serait encore là, jamais il n'aurait laissé ma mère me mettre dans un endroit pareil. Il m'aurait soutenu et défendu jusqu'au bout en sachant que je ne voulais pas y aller.

- C'était vraiment la misère au début. Tu aurais bien ri. Je pensais que j'arriverais à me faire virer, mais je suis tombée sur plus forte que moi. J'ai le droit à un instructeur personnel et crois-moi elle me rend la vie impossible. Elle me fait énormément penser à toi, murmurai-je.

Je laisse tomber ma tête sur mes genoux et je ferme les yeux. La brise fraiche me tape le visage. Je prends une grande inspiration. J'ai besoin de lui dire. J'ai besoin d'en parler à quelqu'un de ce que je pense vraiment et je sais que c'est exactement le bon endroit.

- Elle est juste dans ses choix et ses punitions. J'ai eu du mal à m'y faire, mais je m'y suis adaptée. Ça fait longtemps que je n'ai pas eu une autorité comme elle sur mon dos. Elle prend soin de moi et elle fait tout pour me montrer que je suis capable de réussir. Elle me redonne confiance, comme toi, quand tu étais encore là. Tu avais toujours les mots justes pour me remonter le moral.

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