Journal D'une Elève Aide-Soignante [TERMINÉ]

Bilan de mi-stage 2

C'est quand on y pense le moins qu'on se rend compte que le temps passe vite. Ce weekend, étrangement, cumule deux instants T : c'est déjà la moitié du stage mais, plus important, c'est déjà la moitié de la formation.

Nous avons commencé le 8 janvier, ce 8 juin marquait les cinq premiers mois d'une formation qui en compte dix au total. Je ne dis pas que j'ai l'impression que c'était hier, mais ça fait extrêmement bizarre de se rendre compte qu'on est déjà à la moitié.

Je ne vais pas mentir, on sait que ça commence à être long quand on commence à compter le temps qui reste. Et n'en déplaise au sanatorium de Bligny, je commence à avoir bien fait le tour.

Non pas que le travail soit très compliqué. Juste pour montrer, voilà le planning d'une journée-type :
– 7h30 : transmissions IDE nuit/IDE matin
– 8h00 : distribution des plateaux du petit déjeuner/prise des températures
– 8h45 : retrait des plateaux
– 9h00 : transmissions IDE/médecin
– 9h30 (environs) : pause café
– 10h00 : réfection des lits/chambre
– 12h00 : distribution des plateaux du déjeuner
– 12h45 : retrait des plateaux
– 13h00 : pause déjeuner
– 15h00 : prise des températures
Après, il y a d'autres activités, comme la réunion "staff" du mardi à 16h, qui consiste en des transmissions entre les différents spécialistes sur des patients sélectionnés, mais qui ne me concernent pas. Puis il y a celles du soir, que je ne verrai jamais car je ne suis pas du soir.
Bref, passée la découverte et une fois qu'on a pris ses marques, les journées sont très... captivantes. Et oui, je commence à compter les jours qui me restent.

L'avantage de cette semaine, c'est qu'elle a été plus courte. J'ai eu, sur mes heures de stage, mon entretien pédagogique à l'IFPM et un cours de module 5.

L'entretien pédagogique, c'est quoi ? C'est un peu comme l'entretien annuel qu'on fait avec son employeur, au travail. C'est un entretien individuel et personnalisé avec votre référent(e) de formation, et vous faite un petit bilan. C'est à la fois informel, car les sujets sont évoqués librement, et à la fois formel, car les sujets évoqués sont retranscrits et consignés dans un dossier. 

Forcément, au cours de l'entretien, ont été évoquées mes difficultés au cours de mes stages quant à ma position de stagiaire, la question de mon manque d'empathie ; mes techniques de travail, en cours, j'ai avoué avoir plus de facilités avec le "par cœur", mais avoir du mal à exploiter les connaissances, comme il est demandé dans les cas cliniques des évaluations. Par exemple, je sais le schéma du cœur, celui des poumons, j'ai des connaissances théoriques et ponctuelles. Mais quand on me présente un patient qui a tel problème, dont les analyses ont dévoilé tels résultats, j'aurai du mal dire ce qu'il a, ce pauvre homme.
Néanmoins, si j'en ai tiré du positif, c'est sur la question de mes notes. Certes, je ne suis pas l'élève la plus brillante de la promo. Mais par rapport à la moyenne générale, je tire plutôt bien mon épingle du jeu.

Le cours du module 5 portait sur le travail qu'il avait fallu exécuter un mercredi, alors que la prof était absente. Il avait fallu se mettre en binôme et raconter une situation relationnelle rencontrée en stage. Nous l'avons appris pendant ce cours, notre situation choisie serait celle à rédiger et à présenter pour l'évaluation de module 5. En ont été tiré de nombreuses exclamations horrifiées pour différentes raisons. Il y a celles qui sont convaincues de n'avoir absolument rien à dire sur leur situation, celles que l'idée même du devoir "fait ch*er", celles qui ont écrit quatre lignes, il y a celle qui ne s'est pas foulée et qui a choisi une situation hors stage... bref, cette évaluation va être, pour certaines, une vrai partie de plaisir.
Et en quoi va consister l'évaluation de module 5 ?
Vous vous souvenez des rapports d'étonnement ? Eh bien, le concept est exactement le même, à la différence qu'au récit détaillé, objectif et sans jugement de la situation, va s'ajouter une partie analyse. Et le produit fini doit faire minimum cinq pages.
Moi, ça va, même si ma situation n'a pas grand-chose à raconter. J'ai l'impression d'être revenue au lycée, avec les rédactions en français et les dissertations en philo. Par contre, pour d'autres qui n'ont pas cette habitude et dont les compétences orthographiques laissent à désirer, le travail va être un peu plus difficile. D'ailleurs, mon bac littéraire étant connu, je ne serais pas surprise d'en voir débarquer avec leurs copies pour me demander de corriger leurs fautes...

Ça me donne déjà mal à la tête.