Chapitre 44

Depuis le début
                                    

- Je vais m'occuper du reste en attendant, mais avant...

Je la regarde curieusement lorsqu'elle me montre quelque chose entre ses doigts. Je suis étonnée de trouver ma bague que j'avais ranger dans la table à chevet. Je ne l'avais même pas remarqué l'avoir pris. Elle me tend sa main ouverte et sans qu'elle n'ait à dire quelque chose, je pose ma main droite dessus. Je la regarde avec attention lorsqu'elle la glisse sur mon annulaire, la place où elle a toujours été avant que je la retire. Une fois mise, elle rapporte ma main à ses lèvres pour embrasser la bague, me faisant rougir.

- Ne la retire plus, s'il-te plaît.

- J-je vais essayer...

- Allez, lèves-toi maintenant, sourit-elle.

Je hoche la tête et me lève sous la douleur que je tente de cacher à Lexa. Je vais d'abord me chercher un uniforme et des sous-vêtements avant de rejoindre la salle de bain. Je mets le turbo en réalisant qu'il est déjà presque sept heures. Elle a décalé notre réveil de trente minutes, je ne vais donc pas râler sachant que c'était nécessaire. Je me douche et me prépare aussi rapidement que possible. Je ralentis ensuite lorsqu'il est temps d'examiner mon visage. J'ai repris de la couleur grâce à cette nuit réparatrice, mais c'est loin d'améliorer l'état de mes blessures. Mon coquard s'est assombrie, comme ceux au ventre. Quant à ma plaît sur la lèvre, elle s'est asséchée pour devenir une croute. J'espère qu'elle ne laissera pas de cicatrice.

- Affreux, marmonnai-je.

- Ça partira.

Je sursaute en réalisant que Lexa m'a rejoint en s'adossant contre l'encadrer avec un petit sourire et les bras croisés. Je ne m'attendais pas à la voir ici. Elle a été plutôt discrète, parce que  contrairement avec Octavia dans notre chambre, j'ai toujours fermé la porte ici.

- Non mais c'est vraiment affreux, insistai-je. J'en ai au moins pour une semaine de guérison.

Je me penche contre le lavabo, ne me préoccupant pas des bleus de mon ventre qui s'appuyer dessus et  j'examine plus attentivement mon oeil qui a l'air d'avoir légèrement gonflé.

- Ça aurait pu être pire. Laisse-moi te mettre de la crème.

Elle n'attend pas ma réponse pour récupérer le tube et m'en étaler sur le coquart. Je me regarde dans le miroir pour examiner le reste. Au moins ma lèvre n'a pas gonflé non plus. Elle refait la procédure sur mon ventre et termine en changeant  le pansement sur mon arcade. Je réalise qu'il a été bien utile en voyant la grosse tache de sang qu'il y avait sur l'ancien.

- Voilà, me sourit-elle en rangeant tout. On mange ensemble ? me propose-t-elle.

- J'ai le droit ?

- Bien sûr, si je te l'autorise. En plus, l'heure de pointe est passée.

- D'accord. J'aimerais voir mes amis par contre...

- Les connaissants, ils t'attendront jusqu'à qu'ils le peuvent.

Je souris en hochant la tête. Ce serait effectivement, tout à fait leur genre. En plus, je ne les ai pas vu depuis hier, ils doivent être morts d'inquiétude. Mon Dieu, surtout O ! Heureusement que je vais les revoir dans quelques minutes.

- J'ai peur de ce que va dire Jaha, lui avouai-je.

- Tu n'as pas à t'en faire. Tu ne risques rien comme tu n'as rien fait et si Ontari a raconté des choses, je te défendrai.

- Faut-il encore qu'il nous croit...

- Il nous croira, dit-elle avec conviction. D'ailleurs, commence-t-elle délicatement. J'ai besoin de savoir si elle t'a touché à un autre moment qu'hier soir. Ce serait une bonne manière de l'enfoncer encore si les choses devraient tourner mal.

Camp JahaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant