- Tu comprends vite, on dirait.

- Ta gueule.

- C'est tout ce que tu sais dire ? sourit-elle.

- Qu'est-ce que tu me veux, sérieux ? m'agaçai-je. Je ne te connaissais même pas avant qu'on soit dans la même classe !

- Oh, la petite se fâche ? Je te retire juste les avantages qu'on t'offre, salope.

- Bon, ça suffit, réplique Bell en tapant sur la table. Casses-toi de notre table.

- Sûrement pas. Ne vous en mêlez pas ! C'est entre la princesse et moi.

- Réglons ça maintenant dans ce cas.

- Oh vraiment. C'est ce que tu veux ? me demande-t-elle.

- Ouais, c'est ce que je veux.

- Clarke... m'avertit O.

- Non, cette situation devient ridicule. Dis-moi ce que t'as contre moi ou ce que tu veux que je fasse pour qu'on en finisse. Je le ferais si ça veut dire que tu me laisses tranquille.

- Éloignes-toi de Woods.

Sa réponse me surprend tellement que j'en perds mes mots. Donc il y avait bien un lien avec Lexa, comme j'avais eu des doutes. Sa demande me fait pouffer au vu de son absurdité et de notre situation. Je n'ai jamais autant été distance de Lexa que ces dernières semaines.

- Qu'est-ce qui est si drôle ?

- C'est ma responsable, espère d'imbécile ! S'il faut le demander à quelqu'un de s'éloigner, ce n'est sûrement pas à moi. Ce n'est pas comme si je lui courrais après !

Bon, cette phrase est un peu fausse, mais Ontari ne peut pas le savoir. Depuis l'incident d'hier, j'ai prix la décision de retravailler sur notre amitié. Octavia avait raison en disait que j'étais ridicule à l'ignorer de la sorte. Cependant, ce recule m'a permis de moins lui en vouloir. C'était un mal pour un bien.

- Comme si j'allais te croire ! T'as su briser son mur impassible. C'est quoi ton secret ? Tu couches avec elle ?

- Pardon ? demandai-je abasourdie. Non mais ça va pas ! Qu'est-ce qui ne va pas chez toi ?

- T'es lesbienne, il y forcément un lien.

- Mais va te faire foutre !

- Tout le monde a remarqué que vous êtes proche, continue-t-elle à pousser. C'est quoi ton secret ? Tu la dragues ? Tu l'as dans ton lit ? insiste-t-elle.

Mais comment peut-elle penser une chose pareille ? Ce n'est pas comme si on se tenait la main dans les couloirs. Lexa s'est toujours comporté professionnellement ici. Elle a même tendance à me recadrer lorsque je deviens trop amicale.

- Tu te fais des films ma parole. T'as vraiment rien d'autre à foutre avec tes suppositions à deux balles ?

- Oh ! La petite princesse à papa sait se rebeller finalement.

- Espèce de-... Tu ne connais rien de ma vie, crachai-je.

- Oh... J'ai touché un point sensible ? demande-t-elle d'une voix mielleuse. Il sait ton papa chéri que tu es une salope ? Oups... De toute façon il ne doit pas être très fier de toi si tu te trouves ici.

La rage m'empare au point que mes jointures deviennent blanches autour de mon poing. J'ai toujours été très réactive lorsqu'on évoque mon père. Lexa m'a fait promettre de garder mon calme devant Ontari, mais je ne vais pas y parvenir si elle continue dans cette lancée. Je ferme les yeux pour trouver une idée qui pourrait la faire réagir aussi excessivement que moi. Je rouvre les yeux lorsque la vérité apparaît dans ma tête.

Camp JahaWhere stories live. Discover now