- Clarke, m'interpelle-t-elle avec une touche d'amusement.

J'ose enfin relever la tête pour la retrouver avec la tête penchée. J'ai comme l'impression qu'elle arrive à lire en moi en ce moment.

- Je crois que le mieux c'est d'en parler tout de suite, hum ? Je sens que tu vas devenir folle avant la fin du repas sinon.

Je rougis en me sentant vraiment idiote d'un coup. Je peux sentir mon coeur battre à la chamade à cause du stress. Pour autant, je hoche la tête pour confirmer ses dires. Le mieux, c'est d'en parler tout de suite pour que ce soit fini, quitte à ce qu'elle me faire engueuler pour de bon. Ce qui m'étonne, c'est que Lexa est plus détendue que ce à quoi je m'attendais. Elle semble presque se moquer de moi. J'inspire profondément avant de me lancer.

- Je suis désolée pour t'avoir réveillé hier soir...

Ma réponse lui fait arquer un sourcil. On dirait qu'elle ne s'attendait pas à ce que je dise cela.

- Oh, donc c'est tout ce qui te préoccupe ?

- Bien sûr que non, marmonnai-je.

- Détends-toi. Je ne vais pas te manger que je sache. Depuis quand es-tu comme ça avec moi ?

Depuis que je n'aime pas te décevoir. Cette réponse me reste au travers de la gorge. Elle n'a pas besoin de savoir ce genre de chose. Au lieu de ça, je joue la carte de l'honnêteté.

- Je m'en veux de t'avoir cachée mes crises... Surtout qu'il semblerait que tu étais déjà au courant...

- Je l'étais, oui. J'attendais simplement que tu viennes m'en parler toi-même, m'avoue-t-elle.

- Tu m'en veux... ?

- Un peu. Je me dis que si tu n'étais pas venue ici, qui sait combien de temps j'aurais pu attendre pour que tu m'en parles.

- Je ne voulais pas te déranger pour si peu. Tu en fais déjà tellement pour moi et puis, j'arrivais à me gérer jusque là. Ça m'énerve de devoir me retourner vers toi à chaque fois qu'il y a quelque chose qui ne va pas chez moi, terminai-je en détourant mes yeux.

Dans mon esprits tout est tellement mélangée. Je la considère comme une amie, mais je n'ai pas l'impression que ce soit tout le temps son cas. A certain moment, j'ai plus l'impression d'être son élève et rien d'autre. C'est ridicule parce que si ça serait le cas je ne serais même pas ici. Elle pose sa main contre la mienne, ce qui m'incite à relever la tête.

- Arrête de penser ça, ce n'est pas le cas. Si je fais ça c'est en tant qu'amie, d'accord ? En aucun cas Jaha me demande de régler tes problèmes. Je le fais de mon plein gré parce que je m'inquiète pour toi et je me sens dans le besoin de le faire.

- Ça va, je t'assure... Tout va bien pour le moment.

- Arrête de me mentir.

- Je ne te mens pas, c'est bien le cas. Depuis que tu es rentrée dans ma vie, tellement de choses vont mieux ! Tu ne te rends pas compte à quel point tu m'aides.

Elle soupire en passant sa main dans ses cheveux. Elle ne semble pas réalisée de quel gouffre elle a réussi à me sortir. Le changement est pourtant très voyant.

- Si ce que tu dis est vrai, alors tu ne devrais avoir aucun mal à ce que tu te confies à moi quand tu as un problème. C'est ce qui t'aide à aller mieux.

- Je le fais ! Je suis venue te voir quand je ne savais pas quel vœu choisir. Pareil quand j'avais besoin d'aide pour réviser.

- Je parle de vrai problème, Clarke. Comme par exemple ton problème de drogue ou encore celui de ton insomnie... Tu vois ?

Camp JahaWhere stories live. Discover now