Bad Love - TERMINÉE (en réécriture)

Chapitre 26

- Ton passé? Qu'est-ce qui a pu arriver, pour que tu en arrives à avoir peur de notre histoire?

- Kayla.. J'ai fais des choses dont je ne suis pas très fier, et il ne vaut mieux pas que tu en saches plus.

Super, il ne me dira rien de plus. En attendant, je ne comprends toujours pas sa façon de se comporter. Il aurait très bien pu m'en parler dès le début, ça m'aurait évité d'avoir mal au coeur sans savoir réellement pourquoi.

- Je suis fatiguée, Keith. Tu devrais retourner dans ta chambre.

C'est tout ce que j'ai trouvé à dire. Je n'ai pas envie de parler de son passé, de toute façon, il ne dira rien. Mais j'ai peur, très peur. Il a vraiment dû faire des choses pas très nettes pour en arriver là, mais se décidera-t-il à me le dire un jour? Si on veut avancer, il sera bien obligé de me confier ses secrets, même ceux qu'il aurait préféré oublier. En aucun cas je ne suis là pour le juger sur des choses qui ne sont plus d'actualité, ce n'est pas dans ma nature.

- Kayla, je.. Je préfére qu'on arrête là. Je t'aime, et c'est pour ça que je dois rester loin de toi. J'espére que tu me pardonneras.

Il sort, me laissant seule. C'est la première fois qu'il prononce ces mots. Ces mots que je rêvais d'entendre quand j'étais plus jeune, ceux qui font battre les coeurs plus rapidement. Mais aujourd'hui, ils ne sonnent pas comme je l'aurais voulu, ce sont des adieux. Des adieux déchirants.

Je commencais à croire en nous, en notre histoire. J'espérais tellement de ce court voyage, je pensais que ça nous lierait encore plus.

Je me suis effondrée dans mon lit, en larmes, encore une fois. Je n'ai jamais pleuré pour un garçon, je pensais que c'était quelque chose d'exageré, que les filles qui faisaient ça voulaient simplement attirer l'attention. Mais maintenant que je vis ça, je comprends. Je comprends ce que c'est aue l'amour et je trouve ça vraiment nul.

Et dire qu'il y a quelques jours, il s'est présenté à mes parents. Qu'est-ce que je vais leur dire, moi? Ma mère était tellement heureuse à l'idée de savoir qu'un homme avait réussi à se faire une place privilégiée dans mon coeur. Et mon père.. je n'oserais même pas lui en parler. Il serait capable du pire pour me protéger.

Je suis réveillée par l'alarme de mon téléphone. J'ai une heure pour me préparer avant de partir, alors je prends mon temps. Je n'ai même plus envie de sortir de cette chambre, j'ai les yeux gonflés à force d'avoir pleuré, je n'ai même pas pris la peine de me démaquiller, je fais donc vraiment très peur à voir. Mais je ne dois pas laisser la souffrance me dicter ma conduite, alors je me lave, je m'habille et je me maquille comme je l'ai toujours fait.

Le reste du séjour se passe normalement. Je n'ai pas croisé Keith, mis à part lors d'une réunion où nous étions tous les deux obligés d'assister. On ne s'est pas vraiment parlés, mais je sais qu'il ne va pas bien. Ou plutôt, je le sens. Il a perdu son sourire, sa vitalité. Cette fois, j'ai en face de moi un homme fatigué et blessé, mais c'est lui qui a décidé de rompre, alors je n'irais pas le voir.

Quand nous sommes rentrés à Los Angeles, il m'a totalement ignorée. Il a fait comme si il ne s'était jamais rien passé entre nous, et ça fait tellement mal. Je pensais vraiment qu'il allait faire le premier pas, j'ai même espéré qu'il prenne les devants et qu'il me raconte son passé, mais rien de tout ça n'est arrivé.

J'ai fini par arrêter de sourire, moi aussi. Jaden n'arrive plus à me réconforter, il passe son temps à essuyer les larmes qui n'arrêtent plus de couler. Même Evana a remarqué que quelque chose n'allait pas, elle m'a proposé de rester chez moi quelques temps, mais ça serait encore pire, j'ai besoin de travailler, même en sachant qu'il est dans la pièce d'à côté.

Je n'ose pas lui parler, j'ai peur de subir un rejet. Je n'ai pas besoin de souffrir encore plus, alors je laisse le temps passer, en me disant que ça ira mieux. Keith aussi est dans un sale état, je le vois, mais il ne vient pas, alors que j'ai besoin de lui. Cette rupture est en train de me faire comprendre que mes sentiments ont pris une ampleur que je n'ai pas pû contrôler.