Bad Love - TERMINÉE (en réécriture)

Chapitre 6

Keith s'est comporté de façon très professionnelle. Il n'a fait aucune allusion à notre baiser, ni à la réflexion que je lui ai faite. C'est d'ailleurs quelqu'un de très intelligent, il fait de bonnes remarques aux bons moments. Je crois qu'Evana est tombée sous son charme, elle aussi.

Quant à Silla, elle est devenue particulièrement énervante depuis qu'elle sait que Keith bosse avec moi. Elle n'arrête pas de me poser des questions particulièrement gênantes à son propos. Quand elle le voit, elle lui fait des sourires très explicites, mais Keith n'a jamais réagi, ce qui rend Silla encore plus agressive. Je ne pensais pas que je dirais ça un jour, mais pour le bien de l'humanité, il faut vraiment qu'elle se le tape. Elle est insupportable.

Le samedi, alors que je rentrais de mon footing annuel, j'ai entendu des bruits assez reconnaissables qui venait de mon appartement. C'est sûrement Silla qui se console parce qu'elle ne peut pas avoir Keith. Je hausse les épaules et je pénètre silencieusement dans l'appartement pour ne pas l'interrompre. Je ne vais pas aller frapper à sa porte pour lui demander de faire moins de bruit, parce qu'en choisissant de vivre en colocation, on savait à quoi s'attendre, surtout de le part de Sillla.

J'ai pris une douche ultra-rapide et j'ai enfilé un jean moulant et un pull vert avec un sapin de Noël dessus.

Je retourne dans la cuisine pour me faire un bon chocolat chaud, quand j'entends le bruit d'une porte s'ouvrir, suivi de rires.

J'ai l'habitude de croiser les amants de Silla, je suis même devenue amie avec certains d'entre eux. Ça paraît fou, mais vu le nombre incessant d'hommes qui passent, j'en croise forcèment quelques uns.

Je me retourne pour faire face à l'heureux élu du jour, et je pousse un cri de surprise. Keith est en caleçon dans mon appartement. C'est génial, je vais me sentir encore plus gênée au boulot. Je pense que je vais sérieusement songer à déménager en Chine, pour être sûre de ne plus avoir à subir de genre de situations.

- Salut, Kayla.

Il a prononcé mon nom d'une façon terriblement sensuelle. Je ferme les yeux quelques secondes, pour ne pas faire des choses que je pourrais regretter par la suite.

- Bonjour, Keith.

Je fais un sourire forcé et je me retourne pour ne pas avoir à le regarder. Pour une fois, je suis contente que Silla ne couche pas deux fois avec la même personne, ça m'embêterait de le croiser une seconde fois presque à poil au milieu de ma cuisine. Quoique, il n'est vraiment pas désagréable à regarder. Il a des muscles plutôt bien dessinés. Bon, je ne dois plus penser à ça, ça va finir par me rendre folle. Le voir comme ça, ça me rappelle encore une fois l'épisode du baiser. Je n'ai toujours pas oublié les sensations ressenties quand il a posé sa bouche sur la mienne..

- Pourquoi est-ce que tu rougis comme ça?

Il s'est approché de moi sans que je ne m'en rende compte, et sa main s'est posée sur la mienne. Il caresse délicatement le bout de mes doigts, et je lutte pour ne pas l'embrasser. Et d'ailleurs, elle est où Silla? Elle sait que je le déteste et elle m'a laissée seule avec lui, super.

Je retire ma main et je m'éloigne de lui. Je l'entends rire dans mon dos. Espèce de crétin.

Cette fois, il ne s'est pas gêné pour essayer de me toucher au bureau. À chaque fois que personne ne nous regardait, il posait sa main sur la mienne, il déposait un baiser sur mon épaule. J'ai envie de le repousser, mais c'est vraiment agréable.. Jamais personne ne m'a touchée de cette façon. Mais on parle de Keith, le voisin insupportable qui me prend pour une fille facile. Les souvenirs de ce moment où il a prononcé cette pensée me reviennent à l'esprit au moment où il est arrivé derrière moi pour me toucher la cuisse.

Je me suis retournée et je lui ai mis une claque.

- T'as plus interêt à me toucher encore une fois, dis-je en murmurrant pour que personne ne nous entende.

- Si je n'arrête pas, qu'est-ce que tu vas faire? T'es incapable de me résister, répond il en rigolant.

- Je ne sais pas encore, mais tu risques de vraiment pas apprécier. Le dernier mec qui m'a pelotée s'est retrouvé à l'hôpital avec les côtes brisées. Maintenant dégage.

Il est sorti de la pièce avec un sourire narquois. Si il veut jouer, on jouera à deux.