Chapitre 25 - Andrew

Depuis le début
                                    

      Je suis arraché au monde des rêves tourmentés par un bruit sourd. Un écho trouble le calme de la maison. Je me saisis de mon portable pour regarder l'heure. 3 h 45. Juliette repose paisiblement à mes côtés... un visage d'ange plongé dans l'insouciance du sommeil profond. Je m'efforce de ne pas la perturber, glissant hors du lit pour enquêter sur l'origine des bruits. La fraîcheur du plancher sous mes pieds me fait frissonner alors que je m'aventure hors de la chambre, guidé par une lumière vacillante qui semble danser au rez-de-chaussée.

À mesure que je descends, l'éclat intermittent des gyrophares à travers les rideaux attire mon regard. C'est un ballet lumineux bleu et rouge qui se joue dans la nuit. Poussé par une curiosité teintée d'inquiétude, je m'approche de la porte d'entrée. Je sors une veste et des baskets du vestiaire et je déverrouille silencieusement le loquet avant de me glisser dehors.

L'air frais de la nuit m'accueille, chargé d'une tension palpable. Devant la maison, Nine, observe la police avec une intensité dramatique que je n'ai pas souvent remarquée chez elle. Son regard, inquiet et humide, se pose sur moi. Nous partageons un instant de perplexité face à l'agitation qui perturbe notre quiétude habituelle.

— Qui y a-t-il ? Ne me dis pas qu'une nouvelle intrusion a eu lieu sur la propriété. Nous avons changé l'alarme, ajouté des éclairages et des caméras.

— Ce n'est pas ça. C'est bien plus horrible, dit-elle d'une voix grave alors que je passe mon bras autour de ses épaules pour la réconforter. Emma n'est plus. Esther est entre la vie et la mort. Son état a empiré durant la nuit. La police cherche quelqu'un ou quelque chose...

J'étreins Nine en fermant les yeux.

— Quand ce cauchemar va-t-il prendre fin ? demande-t-elle des trémolos dans la voix.

— Je n'en ai aucune idée. Tu peux retourner à Dublin.

— Hors de question. Ma place est ici. Avec vous. J'imagine que vous ne comptez pas rentrer...

— Je ne me vois pas abandonner, Juliette.

Nine se redresse en me dévisageant.

— Vous tenez vraiment beaucoup à elle.

J'acquiesce sensiblement en fuyant son regard.

— Vous pouvez rester pour prendre soin d'elle. Quant à moi, je reste pour prendre soin de vous.

J'embrasse Nine sur le front en l'étreignant à nouveau. Sa sécurité me tient à cœur autant que celle de Clara. Ou de Juliette.

— Je préférais te savoir à Dublin avec Clara.

— Nous n'irons nulle part sans vous, m'oppose la gouvernante.

Un policier s'approche alors de nous, son expression préoccupée trahissant la gravité de sa mission.

— Nous avons reçu un signalement d'une automobiliste ayant aperçu un individu inquiétant dans le village, il y a une heure, explique-t-il d'une voix mesurée, mais ferme.

L'implication sous-jacente de ses mots me glace le sang. La possibilité d'une connexion entre ce rôdeur et le tragique destin d'Emma s'impose avec une acuité déconcertante.

Il poursuit, révélant que lors d'une fouille méticuleuse des environs effectuée plus tôt dans la soirée, aucun objet suspect n'avait été repéré. Cependant, un objet ensanglanté, certainement lié au crime perpétré contre Emma, a été découvert il y a peu, là où rien n'avait été trouvé auparavant. L'évidence que cet instrument macabre a été déposé là, si près de chez moi, bien après les premières recherches de la police, insinue une proximité troublante et terrifiante avec l'auteur des faits.

Les implications de cette révélation tournent en boucle dans mon esprit. Le tueur est-il revenu ? Nous observait-il depuis l'ombre, se délectant de la peur qu'il sème dans notre communauté autrefois paisible ? Était-il caché ici ? Et plus pressant encore, sommes-nous toujours en sécurité ?

Alors que le policier poursuit ses explications, détaillant les mesures de sécurité renforcées mises en place et les patrouilles constantes dans les environs, un frisson me parcourt l'échine. La proximité du danger et la réalité d'une menace qui rôde aux abords de la propriété pèse sur mes épaules. Le mal se rapproche.

— Nous aurions besoin de consulter les caméras de surveillance qui donnent sur les extérieurs si vous n'y voyez aucun inconvénient. Elles pourraient nous être d'un grand secours.

— Faites comme chez vous. Nous nous tenons à votre disposition, dis-je.

— Parfait. Deux agents vont récupérer les vidéos. Deux autres, sur ordre de l'inspectrice Evans, vont veiller sur votre propriété.

Nine tremble.

— Il ne fait pas bon être une femme dans ce comté depuis quelques jours, se désole le policier en s'éloignant à reculons.

Je le remercie d'un hochement de tête, mes pensées déjà tournées vers Juliette, endormie à l'intérieur. La protection de ce lieu devient ma priorité absolue.

— Pas question que Clara et toi couriez un danger ici. Nous allons engager une équipe de sécurité qui veillera sur la propriété de jour comme de nuit, conclus-je déterminé à protéger les femmes de ma vie. 

***

N'hésitez pas à voter ;)


**** INFO 

Je serai en dédicaces au salon au Festival du Livre de Paris sur le stand &H :

- le samedi 13 avril 2024 de 10h à 13h

- le dimanche 14 avril de 14h30 à 17h

J'espère pouvoir vous y rencontrer nombreux et nombreuses ! :)

J'espère pouvoir vous y rencontrer nombreux et nombreuses ! :)

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Savage loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant