OS78: Du sang, toujours du sang

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Suite aux demandes de wsh_94_07 et de Camilia_best, voici venue la suite de OS46: Du sang sur les mains. Je vous conseille donc très fortement d'aller lire (ou même relire) cette histoire avant d'attaquer celle-ci ! Bonne lecture.

Une douleur vive; voilà ce qui réveilla la jeune Astrid Hofferson. Désorientée, elle porta ses doigts à sa tempe avant de grogner, souffrant le martyre. Complètement perdue, elle voulut se redresser mais le tournis l'en empêcha.

"Nom de Thor ! Mais qu'est-ce qui m'arrive ?"

-Astrid ?

Ce simple murmure agressa la jeune femme qui grimaça.

-Tu es réveillée ?

Ayant reconnue la voix de son fiancé, elle se boucha les oreilles en lui ordonnant d'arrêter de crier.
Harold sursauta, ne comprenant pas.

-Mais...je ne crie pas. souffla-t-il à l'adresse de sa bien-aimée qui poussa un nouveau gémissement.

Elle avait l'impression que la voix d'Harold se répercutait dans son crâne douloureux et cela la faisait horriblement souffrir. Comprenant alors que son étrangement comportement était en fait lié à sa récente blessure et à son choc, le brun se tut avant de venir s'assoir auprès d'elle. Avec beaucoup de douceur, il commença à caresser les cheveux détachés de la blonde qui se laissa faire, sans doute trop fatiguée et affaiblie pour protester.

-Comment tu te sens ?

Il avait parlé si bas que lui-même s'entendit à peine. Pourtant, il eu une réponse de la part de sa fiancée.

-Mal...

Une grimace douloureuse déforma les lèvres du Haddock. Au vu de ses blessures atroces, il ne doutait pas qu'elle puisse avoir mal.

-Ça va aller Astrid, tu es en sécurité maintenant. la rassura-t-il gentiment.

À nouveau, elle voulu ouvrir les yeux mais les referma aussitôt, la lumière du soleil, pourtant faible, l'éblouissant.

-Tu peux fermer les volets ?

-Bien sûr.

Sur ce, Harold se releva et alla fermer les volets pour plonger sa hutte dans une pénombre presque totale. Cela soulagea légèrement Astrid mais pas intégralement. Elle avait mal, si mal. Respirer lui faisait mal, garder les yeux ouverts lui faisait mal, parler lui faisait mal. Son corps entier n'était plus que douleur.

-Tu as faim ?

La voix du brun revenue près d'elle tira la jeune femme de sa peine. D'un signe de tête, elle désapprouva

-Tu devrais essayer de manger un peu, ça te redonnera des forces. insista Harold, craignant qu'elle ne s'affaiblisse encore plus.

À vrai, la voir dans cet état le brisait de l'intérieur. Elle semblait si faible tout d'un coup.

-Je n'ai vraiment pas envie de manger.

-Juste un peu, s'il te plaît. Fais le pour moi au moins.

Face à sa détermination, elle ne pu lutter plus longtemps, n'en ayant pas la force. Satisfait, Harold alla quérir le bol de soupe tiède qu'il avait rapporté dans la hutte, une vingtaine de minutes auparavant, avant qu'Astrid ne se réveille. Doucement, il s'assit ensuite de nouveau après de la jeune femme qui essayait tant bien que mal de se redresser, en vain.

-Attends, je vais t'aider...

-Pas la peine !

Refusant de se montrer encore plus fiable qu'elle ne l'était déjà, Astrid parvint finalement à se redresser au prix d'un effort inhumain. La tête lui tournait tellement qu'elle se mit à voir trouble. De peu, elle faillit basculer du lit. Si Harold n'avait pas été là pour la rattraper et la stabiliser, elle aurait fini la tête la première sur le sol dur.

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