OS28: La tête haute

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Cette histoire a lieu près de douze ans après Dragons 3 soit deux ans après Dragons: Retrouvailles.

Vaincus. Ils étaient vaincus. Nouveau Beurk était tombée en a peine quelques heures entre les mains d'ennemis invisibles. Tout avait été trop vite. Tout avait été trop invincible. La peur. Le sang. La mort. Le feu. Tout était fini. La plupart des braves Beurkiens étaient morts en protégeant et défendant vainement leur île. Ceux qui restaient tentaient de fuir par des chemins souterrains, leur chef plus mort que vif à leur tête.

-Dépêchons ! Allez ! Allez !

Ça criait, ça hurlait, ça pleurait. Tout n'était plus que terreur et larme. Certains couraient pour leur vie tandis que d'autres tombaient, incapable de poursuivre. Les mères portaient leurs enfants dans leurs bras même à bout de souffle et les hommes portaient sur leur dos les plus anciens. Les pleurs des rares bébés survivant richochaient sur les parois en pierre du tunnel que tout les Beurkiens encore debout traversaient en courant, espérant atteindre le bout et ainsi sauver leurs vies.

-Harold !

Le chef vaincu, à la tête de la horde, posa les yeux sur sa femme qui courait à ses côtés.

-Les enfants n'arrivent plus à suivre !

Entre ses bras, le petit Edvald âgé de six ans pleurait à chaudes larmes, terrorisé d'avoir dû fuir sa maison et d'avoir vu tant de morts.

-Il faut continuer ! cria Harold pour couvrir les hurlements et les pleurs.

-Harold ! Nous ne pourrons pas fuir ainsi éternellement !

-Nous n'avons pas d'autre choix !

Au milieu de la foule, une mère hurla tandis que son fils épuisé s'effondrait au sol, mort.

-Harold !

Lorsque la blonde se stoppa brusquement, son mari lui prit fermement le bras et la força à reprendre sa course.

-Avance Astrid ! Allez !

Le pauvre homme était désespéré. En à peine quelques heures il avait vu son île mise à feu et à sang et une partie de son peuple mourir des mains d'ennemis qu'il ne connaissait pas. Que lui voulaient ces hommes venu d'Heleim ? Il n'en avait aucune idée. Tout était allé si vite. Ces fils de chiennes avaient traitreusement attaqué en pleine nuit, déstabilisant Harold et ses guerriers. De plus, leur nombre était bien plus important et il n'avait eu donc aucun mal à mettre à sac l'île entière et ses habitants dont seul une petite centaine vivait encore désormais.

-Nous y sommes presque ! Continuez !

Les encouragements de leur chef redonnèrent un peu d'espoir aux Beurkiens qui redoublèrent d'effort, ignorant leurs membres rendus douloureux par des heures de course, leurs cœurs brisés par la perte d'êtres chers et leurs ventres noués de peur.

-Harold ! Je...je ne tient plus ! souffla péniblement Astrid tandis que son fils se faisait balloter dans ses bras engourdis.

-Donne le moi.

Elle tendit son fils à Harold qui le prit pour la soulager d'un grand poid et elle en profita pour prendre la main de sa fille qui continuait de courir courageusement à ses côtés malgré son jeune âge.

Ils avaient conscience d'avoir énormément de chance car toute leur famille avait été épargné du massacre général. Certes, ils avaient par malheur perdu Varek, Kognedure et Rustik, mais Edvald et Zéphyr, leurs deux enfants, étaient, eux, bien en vie.

-Encore quelques mètres et nous y serons !

-Nous avons intérêt de nous dépêcher ! Ces fils de chiens sont toujours à nos trousse ! s'écria Astrid en faisant bien évidemment allusion à leurs assaillants.

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