Les Détraqueurs

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Le lendemain matin, je me réveillai au bruit de coups donnés sur ma porte. Je grognai suffisamment fort pour montrer mon mécontentement d'être réveillée si tôt, mais Drago entra tout de même. Il avait un exemplaire de la Gazette du Sorcier dans les mains.

« Regarde », dit-il en me lançant le journal à la figure.

« Tu es désagréable », répliquai-je en jetant un oeil à la première page. « Sirius Black s'est échappé d'Azkaban! » m'écriai-je après avoir lu grossièrement l'article.

Drago hocha la tête.

« C'est lui qui a dit à Tu-Sais-Qui où se trouvaient les parents de Potter. Il aurait tué 13 personnes cette nuit-là. »

« Pourquoi s'est-il échappé tu crois? »

« C'est évident, non? Terminer l'œuvre de Tu-Sais-Qui. Tuer Harry Potter. »

Mes yeux s'agrandirent un instant puis je fis un sourire à Drago.

« Il ne mérite que ça. »

Drago éclata de rire avant de sortir de ma chambre pour me laisser me préparer. Quelques instants plus tard, je traînais ma valise derrière moi jusqu'à l'entrée du Manoir. Drago et ses parents étaient déjà prêts. Nous transplanâmes jusqu'à la gare King's Cross avant de pénétrer sur la voie 9 ¾.

Je dis au revoir à Narcissa et Lucius et embarquai dans le train. Je pris place dans la cabine où Crabbe et Goyle s'étaient déjà installés. Drago me rejoignit quelques secondes plus tard. Je remarquai que Pansy était dans la cabine voisine et qu'elle ne quittait pas Drago des yeux.

« Elle ne t'a toujours pas oublié », remarquai-je en la pointant du menton.

Drago fit passer son bras par-dessus mon épaule et me rapprocha de lui.

« Les filles veulent toujours ce qu'elles ne peuvent pas avoir. »

« Je te veux et je t'ai pourtant. »

« Tu es l'exception, Jedusor », répliqua-t-il en embrassant mon front.

« Est-ce qu'on peut s'asseoir avec vous? »

Je me tournai vers la porte de la cabine et je vis Daphné qui se tenait dans l'embrasure de la porte. Elle tenait par l'épaule une jeune fille qui était son portrait tout craché. J'en déduisis que c'était sa sœur.

« Bien évidemment! » lui répondis-je en montrant le banc devant nous.

Les deux sœurs prirent place et Astoria paraissait terriblement timide. Drago se redressa à mes côtés, gardant tout de même son bras sur mes épaules.

« Astoria, c'est bien cela? » demanda-t-il et elle hocha légèrement la tête, levant à peine les yeux vers lui.

« Tu sais, si n'es pas répartie chez Serpentard, ce sera la seule fois que tu pourras partager notre cabine », continua Drago et je lui donnai un coup de coude dans le ventre. « Ouch! Pourquoi m'as-tu frappé? »

« Parce que tu es un imbécile, Drago Malefoy! Tu vois bien qu'elle est timide et tu lui dis quelque chose d'aussi ridicule. »

« Daphné m'avait avertie que tu pouvais être un vrai connard et j'en ai maintenant la preuve », rétorqua Astoria en fusillant Drago du regard.

Il resta bouche bée devant la répartie d'Astoria alors que le reste de la cabine éclatait de rire. À partir de ce moment, Drago ignora complètement Astoria et ne lui adressa même plus la parole. Son égo avait clairement été attaqué.

Nous étions arrivés à la moitié du chemin lorsqu'il se mit à pleuvoir abondamment, malgré le soleil qui trônait bien haut dans le ciel quelques secondes plus tôt. L'air était soudainement devenu si froid que ça en était devenu insupportable. Je me blottis contre Drago, cherchant à me réchauffer. Le train ralentit jusqu'à s'arrêter au milieu de nulle part.

L'héritièreWo Geschichten leben. Entdecke jetzt