Le baiser

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Les mois qui suivirent passèrent à toute vitesse. Nous n'avions pas reparlé de l'incident avec le troll, excepté pour rager contre Potter et Weasley qui avaient réussi à neutraliser le troll à eux seuls.

Je me concentrais davantage sur les cours étant donné que j'avais pris beaucoup de retard avec les rêves étranges et les escapades nocturnes. Drago m'aidait surtout en potions et j'essayais de me débrouiller seule dans les autres matières. Avec tous mes efforts, je fus en mesure de récolter d'autres points pour Serpentard, augmentant ainsi l'écart avec les autres maisons.

Tous les soirs, je restais tard à la bibliothèque, ce qui ne me laissait que très peu de temps pour voir Drago. Depuis que nous avions avoué éprouver quelque chose de plus profond que de l'amitié, nous n'avions pas eu l'occasion de nous parler seul à seule. Soit nous étions surpris par Daphné soit Crabbe et Goyle étaient avec nous. Je crois également qu'inconsciemment, je faisais exprès d'éviter la présence de Drago. J'étais timide par rapport à ce qui allait se passer entre nous. Nous étions si jeunes...

Ce qui me soulageait le plus, c'était que je n'avais plus entendu la voix de mon père ni fait de rêve étrange. J'avais finalement l'impression de reprendre une vie normale, comme celle que j'avais avant Poudlard et je ne m'en plaignais pas.

Depuis l'incident m'ayant conduite à l'infirmerie, Harry Potter ne s'était plus approché de moi ni de Drago. Tout allait définitivement pour le mieux ces jours-ci!

Comme rien n'est jamais parfait, il y avait tout de même un point négatif et ce point se nommait Pansy Parkinson. Elle s'était mise en tête de faire de ma vie un cauchemar et je n'avais absolument aucune idée de ce qui pouvait la pousser à agir de la sorte. Comme nous partagions le même dortoir, elle s'amusait au moins une fois par semaine à me réveiller en me lançant un verre d'eau au visage. D'autres fois, elle me lançait un sort pour me faire trébucher dans les couloirs, afin de m'humilier devant le plus d'élèves possible. Je ne comprenais pas son comportement. Je ne lui avais pratiquement jamais adressé la parole. J'en avais discuté avec Daphné, mais elle ne comprenait pas plus que moi étant donné qu'elle ne lui avait plus parlé depuis le soir d'Halloween.

Je ne pris pas la peine de parler de ces incidents à Drago, car je trouvais que c'était enfantin et que j'étais en mesure de me défendre par moi-même. Je ne voulais pas l'embêter avec ces histoires, surtout que nous n'avions pratiquement plus l'occasion de nous voir.

Ce n'est que plus tard cette semaine-là que je compris enfin ce qui amenait Pansy à avoir ce comportement avec moi. Je m'étais réveillée ce matin-là, des cafards courant sur mon lit. Cette fois, j'en avais assez de tout laisser passer sans rien faire. Elle saurait qu'elle ne doit pas me provoquer et espérer s'en tirer sans la moindre conséquence. Voyant son lit vide, je descendis du dortoir et je la trouvai assise près de Drago, la main posée sur son bras. Elle était jalouse de moi! Je sortis ma baguette de la poche de ma robe de Serpentard et je dévalai l'escalier. Sans aucun avertissement, je mis la pointe de ma baguette sous le menton de Pansy.

« J'en ai plus qu'assez de tes petits jeux, Parkinson. Tu me lâches immédiatement ou je vais te le faire payer à un tel point que même tes parents ne te reconnaîtront plus lorsque j'aurai terminé avec toi. »

J'entendis Drago rigoler, ce qui me donna encore plus de confiance. Pansy se leva et donna un coup sur ma baguette du revers de la main. Elle souriait à moitié, tentant de cacher qu'elle était effrayée.

« J'aimerais bien voir ça. »

« Ne me mets pas au défi, tu pourrais le regretter. »

« Tu crois que tu peux me faire peur, Jedusor? » cracha-t-elle. « Tu es toujours en train de te cacher sous les jupes de Drago, tu ne fais jamais rien par toi-même. »

L'héritièreDove le storie prendono vita. Scoprilo ora