L'héritière

L'équipe

La première semaine de cours se déroula comme une première semaine normale. Les professeurs donnaient une grande quantité de devoirs pour s'assurer que nous n'avions pas tout oublié durant les vacances d'été. Malgré que Drago avait pratiqué la magie durant les deux mois que nous n'avions pas été à Poudlard, il avait de la difficulté à lancer adéquatement des sortilèges de base.

« Ça n'aura servi à rien ta pratique cet été », murmurai-je à Drago pour le narguer.

« Je n'ai jamais dit que je m'étais entraîné aux sorts que nous avions déjà appris », rétorqua-t-il avec un clin d'œil.

Je fronçai les sourcils dans l'attente qu'il m'en dise plus, ce qu'il fit.

« J'ai pris un livre sur les duels dans la bibliothèque de mon père », expliqua-t-il. « Je me prépare très bien pour faire de la vie de Potter un enfer. »

Contrairement à ce que nous avions cru, Potter n'avait pas été expulsé. Comme il aimait avoir l'attention, il était venu en voiture volante avec Ron Weasley et ils s'étaient écrasés contre le saule cogneur.

« Dommage qu'ils en soient sortis indemnes », avait dit Drago en apprenant la nouvelle.

J'étais totalement d'accord avec lui. Il avait sûrement volé ma dernière chance de rencontrer mon père l'année dernière et je m'étais mis en tête de le lui faire payer. À commencer par le terrain de Quidditch. Et avec les sortilèges que Drago avait appris durant l'été, les corridors ne seraient pas sécuritaires pour lui.

Le professeur Rogue était toujours d'humeur aussi maussade et effrayait autant certains élèves, notamment Neville Londubat. Et ils disaient que les Gryffondors étaient courageux... Heureusement pour nous, Rogue était le directeur de la maison de Serpentard et il était ainsi très clément avec nous.

Le professeur McGonagall, quant à elle, avait élevé ses attentes par rapport à nos habiletés en métamorphose. Même si nous n'avions pas le droit de pratiquer la magie en dehors de Poudlard, elle s'attendait à ce que nous n'ayons pas perdu nos acquis de l'année précédente.

Durant les cours de sortilèges, le professeur Flitwick nous fit pratiquer en rafale tous les sorts après l'année dernière pour les premiers cours. Daphné, étant maladroite comme deux, envoya valser son coussin directement sur Parkinson au lieu de l'envoyer dans la boîte prévue à cet effet.

« Tu l'as fait exprès, Greengrass », gronda Pansy en regardant vers nous.

« Pardonne-moi, Pansy, j'ai perdu le contrôle de mon coussin », s'excusa précipitamment Daphné.

« Ou peut-être que Jedusor t'a obligé à le faire. »

« Franchement, si j'avais voulu te lancer un coussin, je l'aurais fait moi-même », rétorquai-je en faisant rouler mes yeux.

Pansy passa le haut de son corps par-dessus le bureau et posa son regard directement sur moi.

« J'arrêterais de faire ma fière, Jedusor, si tu ne veux pas que je raconte ton petit secret à toute l'école », chuchota-t-elle méchamment.

Je restai figée l'espace de deux secondes. Pouvait-elle réellement savoir que mon père était Voldemort? Ou bien jouait-elle la comédie?

« Je ne cache rien. »

Pansy pouffa de rire.

« Si ça peut te faire plaisir de le penser. »

« Je crois que tu serais prête à n'importe quoi, Pansy, simplement pour avoir une chance avec Drago. Tu pourrais inventer les histoires les plus débiles, il ne te choisira jamais. Il préfère les blondes de toute façon », riposta Daphné, venant finalement à mon secours.