Chapitre 10 - 4

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Cette tâche pouvait convenir aux travailleurs d'Arkovir, Williams DERDAIN se présenta aux gardes et soumis l'idée, d'une aide et d'une rencontre avec le capitaine.

Il en profita pour ajouter l'évènement de la charrette abandonnée et des traces magiques sur les lieux de la disparition. Le fait interpella les hommes en armes qui en firent rapport à un supérieur. Après un temps d'attente certain, on vint chercher le groupe d'Arkovir.

On les conduit à une maison du bourg pas plus ouvragée ou distinguée des autres, à l'intérieur un groupe de gardes discutaient autour d'une table, ils toisèrent les étrangers et se levèrent ensemble lorsqu'une femme à l'épaisse chevelure rousse nattée fit irruption depuis une autre pièce.

Les grades sur le col de chacun des présents indiquaient que nombre d'expérimentés avaient été appelés à suivre la réunion. La capitaine se présenta stoïquement aux arrivants sans faire de manière et enjoignit le reste des gardes à se mettre au repos. Elle avait une quarantaine d'années et derrière son apparence fière on voyait un visage marqué par la fatigue et une anxiété palpable.

Aklameon présenta rapidement ses deux camarades et fit d'Oul la tutrice de l'enfant, on prétexta que la petite est des talents pour la magie pour la rallier à la cause. La capitaine demanda à ce qu'on réexplique l'histoire de la charrette abandonnée. Les détails révélés et les explications assez sèches et techniques de la sorcière rassurèrent quelques peu la gradée sur l'expérience du trio.

- Malheureusement, ça concorde avec les autres disparitions. On a retrouvé parfois des biens de valeurs sur les lieux. On voit mal le motif des crimes, les gens disparus sont d'ici et d'ailleurs, de métiers différents et sans vraiment de liens. expliqua la quarantenaire.

- Il semble que notre expérience puisse être utile. avança Klam.

- Je ne peux répondre de vous et impliquer une aide extérieure qu'on devrait rémunérer. Si on apprend que le Royaume de Resig ne peut assurer la surveillance et la sécurité de sa population, il en irait de notre poste et de notre honneur.

Les gardes autour s'autorisèrent un acquiescement voir une ou deux paroles d'approbations.

- Aussi travailleurs d'Arkovir, je ne peux ni vous payez, ni vous fournir quelconque papiers et encore moins émettre un bon pour paiement futur. Ce qui se passe ici reste ici et sous notre contrôle. Suis-je claire ?

- Les dangers en cours retardent notre voyage et nos actions, convenons d'une autre façon de nous entendre, sans forcément faire étalage de notre aide. proposa le grand brun.

- Je ne verserai ni argent d'Etat, ni argent personnel, nous ne sommes pas là pour vous faire une petite cagnotte sur les malheurs de ce lieu.

- Donc vous nous faites venir pour nous dire de rentrer gentiment chez nous ou de ne pas demander un seul sous ? J'ai l'impression que vous n'avez pas de solutions et que vous tentez de préserver la face. Trancha Oul sans une once de ménagements.

- L'insolence ne vous aide pas, je pourrais vous faire arrêter si vous continuez. S'assombrit la capitaine. Les gardes adoptèrent une posture hostile et pausèrent leur main sur le manche de leur épée.

- Vous n'avez qu'à essayer. Sourit malsainement la sorcière. Elle recula son pied et se mit de biais pour parer toutes tentatives d'attaques.

- Oul ? plaça-t-il avec une moue déconfite.

Delili se mit également en position martiale.

- Tu vois bien que ça n'avance pas, s'ils ne veulent pas reconnaître qu'ils ne savent pas où ils vont avec cette histoire de disparitions. Maugréa la traqueuse.

Les Terres Reculées - I - Le monolithe noir [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant