Chapitre 7 - 8

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Sur le retour, Delili jeta un dernier regard à la tombe de sa mère et s'enfonça dans la végétation. Elle ferma la marche. Les deux spécialistes discutaient toujours de son sort. Elle ferma les poings. Elle n'avait pas d'idée pour la suite, mais elle être partie prenante de son avenir.

- Madame la magicienne ? Je ne veux pas être un poids. Je me débrouillerais quoiqu'il arrive. Je ne sais pas si je veux attendre mon père ou vous suivre. Je sais juste que je ne veux pas qu'on me regarde avec mépris ou condescendance. Alors si c'est pour ne pas avoir de remords, je vous le dis, ne me prenez pas avec vous. Casa-t-elle avec franchise entre deux propos.

Oul se tourna vers l'enfant et la reprit.

- Tu ne connais rien du monde. Alors premièrement, commences à ne pas m'appeler Madame la magicienne. Je suis une sorcière, une Oul. Alors appelles-moi Oul. Deuxièmement, je ne te ferais jamais de cadeau. Tu récoltes le mépris que tu mérites. Je traite tout le monde comme un adversaire à mon égal.

- Oul, tu ne dirais pas pareil face à mon père !

- Si tu as besoin de lui pour te défendre de tout, alors oui tu n'as que ce que tu mérites. Tu te vois comme une déesse et tu refuses qu'on soit ton égal. La vérité, tu t'es fait avoir par un sort minable. Tout le monde ici est mort, sans que tu n'es rien pu faire. Tu dois la liberté à ces gens. Et ton père, il est absent ! Tu n'as même pas ta vie entre tes mains, alors ne vient pas me dire que tu te débrouilles ! Cingla-t-elle. Mais au lieu de dire ce que tu n'es pas, qui tu es et qu'est-ce que tu sais faire ?

- Pourquoi ?

- Prends ce que tu sais faire et en quoi tu es utile ? Si tu ne veux pas être un poids, alors choisis ta place !

- Je sais faire de la magie, je sais être rapide et je sais me battre.

- Ça reste à prouver, mais c'est déjà un début. Klam ne veut pas t'abandonner de toute façon, donc à part si tu veux rester seule ici, il ne lâchera pas.

- Je n'ai pas besoin de l'avis d'un esclave ! tança Delili.

- Oui, mais en attendant c'est le seul à avoir un avis. Répondit narquoisement la sorcière.

- Et je ne suis pas un esclave. Pris bon d'ajouter Klam.

La petite hésita, quand ses oreilles perçurent du bruit dans le lointain. Son sens affuté décrypta ce qui était peu perceptible pour tout autre auditeur attentif.

- Des cavaliers, caparaçonnés, ils viennent de l'Ouest. Au moins une dizaine ! Analysa l'enfant.

- Oul, on doit partir, ce n'est pas bon. Ils vont la tuer s'ils la trouvent ici. Lança le citéen

- Delili, tu restes cacher ici ou tu viens avec nous ? Demanda la sorcière.

- On va où ? questionna-t-elle.

- Tout sauf en Avernorne, pour le moment. Commenta Klam.

- ça me va ! Répondit Delili

Ils partirent dans les terres reculées. Ils laissèrent derrière eux, le cadavre de Tris-et-Fand aux hommes en arme venus de l'Ouest.




Plus à l'Ouest, la maison forte de Ladanie s'activait suite à l'intrusion. Les hommes du comte tous sur le pied de guerre fouillait les recoins du domaine à la recherche d'indices. Quand une ombre noire se présenta à la porte principale. La fureur de l'individu sonnait d'une onde bleue, une magie puissante émanait de lui.

L'esprit chat avança et se présenta aux nombreux gardes qui affluaient devant l'entrée. Un officier donnait ses ordres et invectiva l'intrus.

- Vous êtes ici sur des terres privées, sous les ordres de l'évêché et du comte...

- Je suis venu pour vous faire payer le prix du sang. Quand on attaque un dieu, il répond par son courroux. Que meurent mes ennemis hurla l'esprit.

Il projeta une énorme flamme bleue qui calcina en un instant tous les hommes protégeant la porte. Il entra dans la bâtisse et bientôt l'incendie la ravagea dans les cris et la mort.

Les Terres Reculées - I - Le monolithe noir [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant