Chapitre 36:

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Corrigé

Hayden:

            Je dépose un baiser sur le front de Gaby avant de me lever du lit et de me rhabiller. Mes vêtements sont éparpillés sur le sol de sa chambre. Je ne peux pas m'empêcher de sourire au souvenir de la veille et au moment que nous avons partagé. Je lui ai dit pour la première fois que je l'aimais. Je ne l'avais même pas réalisé avant que Gaby me le fasse remarquer. C'était tellement spontané que je n'ai rien contrôlé mais je suis ravis de l'avoir fait. Je sais qu'il l'attendait depuis quelque temps.

            Gaby a finalement réussi à s'endormir vers 5h du matin alors je le laisse se reposer, il en a besoin. Pour ma part, je ne suis pas parvenu à fermer l'oeil ne serai-ce qu'une minute. J'avais bien trop peur que Gaby refasse un cauchemar, alors je suis resté éveillé au cas où.

            En sortant de la chambre, j'entends du bruit en bas des escaliers. J'hésite à faire demi-tour mais je me résigne, je dois parler à ses parents. Ils voudront certainement des explications. Je souffle un bon coup et rejoins la cuisine, où ils sont assis.

- Bonjour Hayden, me salue la mère de mon petit-ami.

            Son mari se retourne et me lance un sourire chaleureux. Je les salue à mon tour légèrement plus détendu. Myriam me demande gentiment de me joindre à eux pour le petit déjeuner. Je suis tout de même assez mal à l'aise d'être seul autour des parents de Gaby.

- Tu veux des oeufs brouillés avec du bacon ? me propose Myriam.

- Oui, merci, je lui réponds.

            Elle reprend sa place devant la plaque de cuisson. Je me racle la gorge discrètement pour faire disparaitre la boule qui s'est formée. Je sens Patrick me jeter des regards en coin, pourtant je ne veux pas lancer le premier, le sujet de conversation qu'il attend. Donc je patiente en bougeant les couverts que Myriam m'a donné. À mon plus grand étonnement, c'est elle qui amorce la conversation toujours le dos tourné.

- Encore merci d'être venu Hayden, souffle-t-elle la voix légèrement tremblante.

- C'est normal, je réponds simplement.

            J'allais ajouter quelque chose mais je me retiens. Je secoue la tête pour effacer les images de mon petit-ami pleurant et hurlant. C'est lorsque la main de Patrick se pose sur bras que je remarque que je tremble.

- Ça lui arrive souvent ? me demande-t-il.

- Oui, je lâche en murmurant.

            J'entends Patrick soupirer lourdement et les épaules de Myriam tressautent. Déjà que pour moi, ça été insupportable de voir Gaby dans cet état alors je n'imagine même pas pour ses parents. Est-ce qu'ils savaient que leur fils était enclin à faire des cauchemars ?

- Nous ne l'avions jamais vu comme ça, chuchote sa mère.

- Je... je bafouille, les mots restent coincés dans ma gorge.

- On veut juste comprendre ce qui se passe avec notre fils, déclare Patrick la voix sérieuse.

            J'avale difficilement ma salive. Je les comprends, j'ai eu le même besoin lorsque j'ai vu Gaby faire une crise de panique la première fois. Je connais mon copain, si il n'en a pas parlé à ses parents, c'est qu'il ne souhaite pas les inquiéter. Je ne veux pas raconter la source de ses malheurs dans son dos. Malgré tout, ils doivent savoir, je me mets à leur place et cela doit être horrible.

It's time for us  {BxB} En CorrectionDonde viven las historias. Descúbrelo ahora