Hostage / Zayn Malik - VF

XLIV : Blood.

Pendant un moment je sentis mon cœur s'arrêter de battre. Mes jambes tremblaient et mes yeux commencèrent à me brûler. Je ne sus quoi penser, je semblai être prise par un état de transe et je ne réussis pas à y voir clair. Mais en moi, déjà, je savais qui était le garçon étendu sur le sol à cause de tous ces coups. Je baissai lentement le regard à sas mains et les trouvai serrées en deux poings, deux poings tellement comprimés que je ressentis sa rage. Ils étaient tâchés de sang et ses jointures blanchies étaient fendues. Je bousculai rapidement Louis et je le fis tanguer. Je courus vers l'entrée où je savais ce que j'allais trouver. Je savais ce qui m'y attendait. Au fond, j'imaginai toutes les possibilités.

J'arrivai devant la porte et ouvris en grand les yeux. Il ne pouvait pas avoir fait ça.

Zayn, putain, Zayn.

Il était étendu inanimé. Ses mains sur son ventre et à côté de ses flancs, ses yeux étaient fermés et désormais violets tout autour. Sa bouche c'était le pire à voir : il y avait du sang qui coulait sur le côté et ses lèvres gercées laissaient tomber quelques gouttes de sang. Son nez, il était rougit de son sang, c'était la seule chose qui, peut être, en la regardant ne nous glaçait pas.

« _ Zayn. » Je l'appelai disant son nom avec le peu de souffle que j'avais de coincé dans ma gorge et je portai mes mains devant ma bouche.

Je savais qu'il ne m'aurait pas entendu mais ça m'était venu spontanément. Je m'agenouillai à côté de lui et pris son visage entre les mains, le tournai de droite à gauche et quand je vis son corps bouger suite à mes mouvements, et bien je me mis à pleurer.

–

'Pour moi tu aurais aussi pu le jeter dehors et le laisser mourir sur la route'. C'est tout ce qu'avait dit Louis à ma proposition de le porter sur le lit. Mais malgré cela je l'avais forcé à m'aider età l'étendre sur mon lit pour pouvoir m'occuper de ses blessures. Son coeur battait et sa peau était chaude. Ça pouvait paraître évident mais ses conditions n'étaient pas bien différentes de celles d'un mort. Louis prit Zayn par les jambes et moi le buste,avec difficulté nous le portâmes dans ma chambre et nous le reposâmes sur le lit. Louis s'arrêta devant l'armoire, les épaules appuyées sur cette dernière et les bras croisés, et il m'observait.

Après avoir pris le désinfectant dans la salle de bain et tout ce qui était nécessaire pour lui nettoyer le visage, je m'assis sur l'angle du lit, juste à ses côtés. Je versai le désinfectant sur un coton et allongeai une main vers son visage. Je ne savais pas par où commencer, il aurait fallu lui vider le produit sur le visage,peut être que j'aurais dû faire ça en premier, aux vues de ses conditions.

« _ Je ne peux pas croire que l'ais fait Louis. »murmurai-je en posant le coton sur ses lèvres et commençant à enlever le sang.

Je ne reçus aucune réponse de sa part, ainsi je continuai à évacuer ma colère et mon stress sur lui.

« _ Vraiment, mais quelle horreur... » je secouai la tête, pantoise.

Dès que j'eus fini de laver sa bouche pleine de coupures et de gonflements je passai le doigt sur sa lèvre inférieure.

« _ Pas possible. » Il semblait vexé par mes paroles.

Je n'osai pas relever les yeux. Rien ne justifiait le mal qu'il lui avait fait subir, bon sang, il s'apprêtait à le tuer ! Je continuai de le soigner pendant longtemps, les éraflures et les ecchymoses étaient bien plus nombreuses que je ne l'imaginai mais au delà des légères nuances de violets près de son oeil gauche, on ne remarquait pas tant les autres. Son visage était entaillé mais aussi détendu malgré la douleur, les traits de son visage semblaient moins tendus qu'ils ne l'avaient paru la première fois.