Hostage / Zayn Malik - VF

II : Hostage

Hostage ; 23/07/2014

J'étais pratiquement entrain de trembler, je voyais mon téléphone portable à terre et le garçon face à moi immobile me regardant tout en ayant posé son index devant sa bouche.

« _ Shh » l'entendis-je mimer.

Ses yeux marrons inspectèrent les miens, effrayés.

Je savais que je devais faire quelque chose mais sur le moment j'étais confuse et peut être aussi effrayée et donc je ne savais pas vraiment quoi faire.

Quand le silences'installa entre nous, le garçon en profita immédiatement et me sauta dessus, posant les deux mains sur mes épaules et en me poussant brutalement à reculons jusqu'à ce que mes épaules touchent le mur. Je criai quelque chose d'incompréhensible à ce coup et j'écarquillai les yeux en cherchant a arquer le dos pour ne plus sentir la douleur.

Mai le garçon déplaça une main de mon épaule et la plaça sur ma bouche étouffant chacun de mes mots les transformant en gémissements inaudibles.

« _ Tu dois rester silencieuse ok ? » dit-il les dents serrées, en acquiesçant d'un signe de tête comme pour s'assurer que l'aurais fait.

A cette affirmation j'acquiesçai d'un signe de tête et baissai le regard.

Ses yeux ainsi pesamment arrêtés sur moi me mettaient dans un certain état de soumission, plus que je ne l'étais déjà.

« _ Regarde-moi »m'ordonna-t-il en secouant légèrement mon épaule.

Je n'obéis pas, je restai désarmée à fixer le sol.

« _ Regarde-moi putain ! » Il leva la voix me secouant plus fortement.

A ce second rappel, je levai immédiatement les yeux et le regardai droit dans les yeux tandis que les miens me brûlaient déjà, prêts à baigner dans une mer de larmes.

« _ Je ne veux pas t'entendre dire un mot, clair ? » grogna-t-il.

Sa mâchoire tendue rendait ses paroles encore plus sévères et inquiétantes, tellement que, pendant quelques secondes je pensai ne pas pouvoir soutenir son regard encore longtemps.

« _ Maintenant vous venez avec moi » expliqua-t-il.

Je sentis sa main légèrement moins serrer ma bouche tentant de me laisser récupérer un peu d'air.

« _ Que ça t'aille ou pas » conclu-t-il, froidement.

A ces mots, sa main lâcha la prise et glissa de mes lèvres vers mon épaule.

Je l'observai pendant quelques secondes, intimidée, il avait les yeux fixés sur moi et ses mains contre mes épaules me tenaient immobile.

Seulement à ce moment,je m'aperçus combien ses yeux étaient effroyables, ils scrutaient silencieusement sans laisser quoique ce soit filtrer et, je pouvais parier qu'ils ne dégageaient aucun détail.

« _ Pourquoi fais-tu tout ça ? » Demandai-je d'un coup me mordant nerveusement les lèvres.

Mes yeux se baissèrent pour observer son torse instinctivement. Je notai combien sa respiration fût constante puis irrégulière surtout après ma demande.

Je ne reçu aucune réponse.

« _ Pourquoi veux-tu m'enlever ? » Je continuai, relevant légèrement les yeux sur son visage, sans me faire voir.

Je sentis un soupir brutal de sa part et ses yeux qui s'écarquillèrent en même temps,peut être contrarié.

Je rebaissai le regard à l'instant et je restai silencieuse, attendant qu'il dise quelque chose.

Je n'avais plus le contrôle de mes actions, peut être que la situation me rendait tellement nerveuse que je parlais somme si de rien n'était.

Comme si le fou qui était en train de m'enlever était seulement le fruit de mes cauchemars.

Mes lèvres laissèrent échapper un soupir de soulagement quand ses mains chaudes, et fortes, lâchèrent mes épaules et son corps puissant libéra le mien.

Il s'achemina en direction de l'entrée et à peine il la rejoignit qu'il bloqua la porte avec un meuble, il saisit son téléphone et écrivit quelque chose à quelqu'un.

Je le compris alors qu'il écrivait un message d'un rapide mouvement de ses doigts et de ses yeux noisette, concentré sur le clavier.

Au début je pensai que je pourrais me lancer et reprendre mon téléphone, précédemment jeté à terre, pour pouvoir demander de l'aide.

Mais mes espérances s'évanouirent à l'instant où je notai ses yeux concentrés, se détacher de temps en temps de l'écran pour s'assurer que j'étais là.

Après quelques secondes,il finit d'écrire et bloqua l'écran, enfilant ensuite le téléphone dans la poche de son jean, avec une certaine tranquillité.

« _ Dans pas longtemps ils viendront nous récupérer » m'avertit-il,relevant pendant quelques secondes le regard sur mon corps.

Il releva lentement ses yeux jusqu'à revenir à mon visage, à cet instant même, ses yeux se baissèrent, laissant ce silence remplir la pièce.

Je voulais m'échapper, je devais.