70 (partie 2)

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Au bout du tunnel, j'aperçois la lumière















Je quittai ses bras et courrai à en perdre le souffle, les lumières se rallumèrent à ce moment. Derrière moi, les coup de feu fusaient dans un chaos assourdissant. J'étais effrayée et anxieuse à l'idée qu'une autre personne soit blessée et Maríana, comment allait-elle ?

J'atteignis le bout du couloir et vis une petite porte ouverte, elle menait à l'extérieur.

Dehors, l'air froid me frappa en plein visage et je vis plusieurs voitures qui étaient garées là. Il y avait également des hommes en uniforme noir qui étaient armés. J'ignorais qui ils étaient mais quelque chose me disait qu'ils ne faisaient pas partie des « méchants ».

- Madame, vous n'êtes pas blessée ?

Mon regard se posa sur l'homme à l'accent oriental qui m'avait raccompagné la dernière fois.

- Youssef...

- Vous n'êtes pas blessée ?

- Non...je ne pense pas...

Mes mains, qui étaient couvertes de sang, tremblaient atrocement et mon cœur battait au même rythme.

- Il faut que j'y retourne...Asad est à l'intérieur...et ma famille aussi. Il faut les aider.

- Ne vous en faites pas, la situation est sous contrôle.

- Je ne peux pas les laisser !

- Monsieur m'a expressément ordonné de vous garder en sûreté, veuillez coopérer s'il vous plaît.

Il fit signe à un autre homme posté en retrait et ce dernier se dirigea à l'intérieur de la maison.

J'allai m'asseoir à l'arrière d'une des voitures à la demande de Youssef. Il referma la portière et retourna se placer là où il se trouvait. Pendant ce temps, je me rongeais les ongles d'angoisse, qui sait ce qui se passait dans la maison. Les coups de feu avaient cessé. Mes yeux étaient braqués sur la porte, j'espérais en voir sortir Asad ou Ziyad ou Nadia ou un autre membre de la famille.
Je vis un homme sortir par la porte, il alla vers Youssef et lui dit quelque chose. Ce dernier se tourna vers les hommes en uniforme noir et leur fit un signe de la main, ils se dirigèrent tous vers la maison mais au lieu de passer par la petite porte du couloir, ils passèrent par l'entrée principale. Cela fit naître une étincelle d'espoir en moi. Peut-être que c'est fini, qu'Arwan et ses hommes ont été maîtrisés.
Au bout de quelque minutes, je vis Ziyad sortir, puis Nadia avec les enfants, puis Salim, mes beaux parents, Samuel, Anna et les autres employés.

Je sortis de la voiture et courus vers eux, une ambulance arriva au même instant.

- Tu vas bien ?, me questionna Ziyad en me prenant les mains.

- Oui...oui et vous ?

Ils acquiescèrent et je sentis un poids en moins sur mes épaules. Un instant plus tard, un des hommes en uniforme sortit également, il portait Aya. Il l'emmena directement vers l'ambulance. Ceux qui étaient entrés avec le brancard en ressortirent avec Maríana. J'allais à elle, ses yeux étaient clos.

A tous cœurs vaillants...Nơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ