48

515 94 3
                                    

Prends garde à qui tu fais confiance












Je n'ai pas revu Asad depuis la dernier fois qu'on s'est vu à l'hôpital soit il y'a plus de trois semaines. Je voulais lui laisser le temps de complètement se remettre même si avec sa maladie, c'est un peu compliqué. Marìana me donne souvent de ses nouvelles, sans forcément que je le lui demande. Elle a espoir qu'on se remette ensemble. Je ne sais pas ce que je veux réellement. Mon esprit est débordé en ce moment avec tous les entretiens que je dois faire en quête d'un travail. J'étais sur le point de pénétrer dans le monde professionnel, c'était nouveau.

Assise près de la fenêtre de ma cuisine, j'observe la rue dans l'espoir de le voir arriver. Un taxi s'est garé à l'autre bout de la rue. Il est descendu et a pris sa valise dans le capot. J'enroule mes cheveux dans un hijab à la va-vite et cours lui ouvrir.

- Driss !, m'écriais-je en lui sautant dessus.

Il me rattrape de justesse, nous évitant à tous les deux une chute historique et me serra dans ses bras.

- Je suis tellement, tellement contente de te voir.

- Moi aussi, petite sœur. Tout va bien ?

- J'ai des choses à te raconter mais avant on va manger.

En entrant à l'intérieur de l'appartement, il regardait autour de lui, scrutant chaque recoin d'un regard attentif. C'était un petit logement de deux chambres mais suffisant pour une seule personne. J'avais fais en sorte qu'il me ressemble, confortable et cosy, avec une touche de folie.

- J'aime bien.

- C'est vrai ?

- Oui, le décor te ressemble. Ce n'est pas cher j'espère ?

- Honnêtement, j'ai eu de la chance. D'autres auraient payé plus pour un appartement aussi bien placé.

Je déposai sa valise dans la chambre d'ami et il m'aida à mettre la table pour le dîner. J'avais préparé un yassa au poulet, un plat que ma mère cuisinait à merveille. Un triste sourire m'échappa en repensant à elle. Elle me manquait.

- Je dois sortir plus tard.

- A cette heure ? Il fait nuit.

- Charlie a dit que sa mère voulait me voir. Il a dit que c'était urgent.

Il afficha une mine sceptique et suspicieuse. Driss n'aimait pas que je traîne avec Charlie. Il le détestait depuis que je lui avais raconté nos débuts.

- Je te l'ai dit, je n'aime pas ce mec.

- Il est gentil.

- Je n'ai pas confiance en lui.

- Tu ne le connais même pas !

- Mais tu me racontes tout Maya ! Je n'ai pas besoin de le voir pour savoir que je ne l'aime pas.

- Bref, je vais y aller. Sa mère souhaite me parler.

A tous cœurs vaillants...Where stories live. Discover now